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Extrait ajouté par Belle-Helene 2021-09-26T17:43:06+02:00

Et peut-être demain je mourrai !… Et il n’y a pas en ce monde un seul être qui m’aura compris entièrement.

Les uns me croient meilleur, les autres plus mauvais que je ne le suis réellement. Les uns diront : c’était un brave garçon ; les autres : un homme de rien. Et l’un et l’autre de ces termes sont faux. Ah ! quel ennui que de vivre ! et on vit tout de même… par curiosité. On attend quelque chose de nouveau… C’est ridicule et absurde !

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Extrait ajouté par beedonkadonks 2015-05-31T02:37:47+02:00

J'ai la passion innée de contredire ; ma vie entière n'a été qu'une chaîne de contradictions tristes et vaines de mon cœur ou de ma raison. La présence d'un enthousiaste m'enveloppe d'un froid hivernal, et je pense que des rapports fréquents avec un flegmatique feraient de moi un rêveur passionné.

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Extrait ajouté par Belle-Helene 2021-09-26T17:42:27+02:00

Voulez-vous, docteur, que je vous ouvre mon

âme ? Je ne suis plus, voyez-vous, à cet âge où l’on meurt en prononçant le nom de sa bien-aimée, et en léguant à

un ami une mèche de ses cheveux pommadés ou non pommadés. En songeant à une mort prochaine et possible, je ne pense qu’à moi, quelques-uns ne font pas même cela. Les amis qui demain m’oublieront ou peut-être, ce qui est pire, répéteront sur mon compte, Dieu sait quelles faussetés, les femmes qui, en embrassant leur nouvel amant, riront de moi, afin de ne pas le rendre jaloux du pauvre défunt ; que Dieu soit avec eux ! Au milieu des orages de la vie, voyez-vous, j’ai recueilli quelques idées, pas un sentiment ; et depuis longtemps, je ne vis que par la tête et non par le cœur. J’examine, j’analyse mes propres penchants et mes actions avec une scrupuleuse curiosité ; mais sans partialité. Il y a en moi deux hommes : L’un qui vit dans toute l’acception du mot, l’autre qui pense et qui juge le premier ; peut-être dans une heure le premier vous dira adieu, ainsi qu’à l’univers ; le second… le second… Regardez donc, docteur, sur le rocher à droite ? ce sont nos adversaires, je crois ?…

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Extrait ajouté par Belle-Helene 2021-09-26T17:39:39+02:00

Et telle fut ma destinée, dès ma plus tendre enfance. Tout le monde lisait sur mon visage les signes des plus mauvais penchants ; ces signes n’existaient point, mais on les pressentait, et ils ne parurent jamais, j’étais modeste, on m’accusa d’astuce et je devins sournois. Je ressentais profondément le bien et le mal ; personne ne me prodiguait la moindre caresse ; tous m’outrageaient ; je devins vindicatif. J’étais morose, les autres enfants étaient gais et babillards ; je me sentais audessus d’eux, on me mit plus bas, je devins envieux.

J’étais disposé à aimer tout le monde ; personne ne me comprit ; j’appris la haine. Ma jeunesse flétrie s’écoula au milieu d’une lutte entre la société et moi. Craignant de voir tourner en ridicule mes meilleurs sentiments, je les enfouis au fond de moi-même et ils s’évanouirent.

J’aimais la vérité, on ne me crut pas : je me mis à mentir.

Connaissant à fond le monde et le mobile de la société, je devins habile dans la science de la vie et je m’aperçus que

158 d’autres, sans la moindre habileté, étaient heureux et recevaient des honneurs et des avantages que je briguais infatigablement. Alors le désespoir naquit dans mon cœur, mais non pas ce désespoir que guérit la balle d’un pistolet ; non ! mais un désespoir froid et sans force, qui se cache sous un sourire aimable et bienveillant. Je devins un paralytique moral. Une moitié de mon âme languit, se dessécha, et mourut. Je la coupai et la rejetai. L’autre partie s’agita et se mit à vivre dans chacune de ses parties, et personne ne remarqua cela, parce que personne ne savait l’absence de la moitié perdue. Mais vous venez de réveiller en moi son souvenir et je vous lirai son épitaphe.

Au plus grand nombre, les épitaphes paraissent ridicules, mais à moi, non ; je pense toujours à celui qui repose sous elle. Du reste je ne vous prie point de partager mon opinion ; si ma sortie vous paraît ridicule, riez-en ! Je vous préviens que cela ne m’affligera pas le moins du monde.

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Extrait ajouté par beedonkadonks 2015-05-31T02:36:59+02:00

- Mon cher, je hais les hommes pour ne pas les mépriser ; car autrement, la vie serait une farce trop dégoûtante.

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Extrait ajouté par beedonkadonks 2015-05-31T02:36:00+02:00

Remarquez […] comme il ferait ennuyeux sur terre sans les imbéciles… Voyez ! nous sommes là deux hommes intelligents. Nous savons d’avance qu’on peut discuter de tout à perte de vue, et nous ne discutons pas ; nous connaissons presque toutes les pensées les plus cachées de chacun de nous. Un mot suffit pour nous révéler toute une histoire : à travers une triple écorce, nous découvrons le germe de chacun de nos sentiments. Nous rions de ce qui est triste, et ce qui est risible nous paraît désolant. Et, en général, pour dire vrai, nous sommes assez indifférents à tout ce qui ne nous concerne pas personnellement. Ainsi il ne peut y avoir entre nous d’échange de pensées et de sentiments : nous savons l’un sur l’autre tout ce que nous voulons savoir et nous ne voulons rien apprendre d’autre. Il ne nous reste plus qu’un moyen : nous communiquer des nouvelles. Dites-moi quelque nouvelle.

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Extrait ajouté par gwenole-180 2024-02-20T16:59:41+01:00

Je fus frappé malgré moi par cette capacité de l'homme russe à adopter les outumes des peuples parmi lesquels il se trouve bon vivre. Je ne sais pas si cette particularité de l'esprit est digne de mépris ou d'éloge, mais il démontre son étonnante souplesse et la présence de ce bon sens lucide qui n'excuse le mal partout où il le voit inévitable ou impossible à anéantir.

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Extrait ajouté par alex361 2021-09-27T15:10:15+02:00

Les passions ne sont autre chose que des idées au premier des idées au premier stade de leur développement; elles sont l'apanage de la jeunesse du coeur, et sot est celui qui s'imagine pouvoir en vibrer toute sa vie. Bien des rivières calmes sont, à leur source, des cascades bruyantes, mais aucune d'elles ne bondit ni n'écume jusqu'à la mer. Mais ce calme est souvent le signe d'une force puissante, bien que cachée. La plénitude, la profondeur des sentiments et des pensées n'admet pas de turbulents transports.

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Extrait ajouté par Belle-Helene 2021-09-26T17:44:36+02:00

Voilà les hommes ; ils sont tous ainsi : ils calculent d’avance toutes les bonnes ou mauvaises conséquences d’un événement. Ils vous aident, vous approuvent, vous encouragent même en voyant l’impossibilité d’un autre expédient ; mais après ils s’en lavent les mains et se détournent avec indignation de celui qui a osé prendre sur lui tout le fardeau de la responsabilité. Ils sont tous ainsi, même les meilleurs, même les plus intelligents.

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Extrait ajouté par Belle-Helene 2021-09-26T17:44:13+02:00

Ce matin, mon mari est entré chez moi et m’a parlé

de ta querelle avec Groutchnitski. Évidemment, j’ai changé de visage, parce qu’il m’a regardée longtemps et avec fixité dans les yeux. C’est tout juste si je ne me suis pas évanouie en songeant que tu devais te battre en ce jour et que j’en étais la cause. Il me semblait que j’allais devenir folle… Mais à présent que j’ai toute ma raison, je suis sûre que tu reviendras vivant ; il est impossible que tu meures sans moi, c’est impossible ! Mon mari s’est promené longtemps dans ma chambre. Je ne sais ce qu’il m’a dit ; je ne me souviens point de ce que je lui ai répondu… Je lui ai dit certainement que je t’aimais… Je me souviens seulement qu’à la fin de notre altercation, il m’a déchirée avec un mot outrageant et il est sorti… J’ai entendu qu’il ordonnait d’atteler sa voiture. Voilà déjà

trois heures que je suis assise à ma fenêtre et que j’attends ton retour… Mais tu es vivant ; tu ne peux mourir… La voiture est presqu’attelée… Adieu, adieu !… on vient… il me faut cacher ma lettre…

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