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1

La fête nationale du 4 Juillet commença comme n’importe quelle autre journée d’été. Lucy Knowlton se réveilla après sept heures d’un sommeil sans rêves, se doucha et prit ensuite dans sa cuisine inondée de soleil son petit déjeuner habituel — un bol de muesli additionné de lait entier et de fraises coupées en morceaux, un verre de jus d’orange et un yaourt nature.

L’air qui entrait par la fenêtre ouverte était encore frais, mais la température allait vite grimper. Elle se sentait… bien, songea Lucy. Et même d’humeur étonnamment joyeuse. Peut-être parce qu’elle avait bien dormi et pouvait espérer ne plus jamais faire de cauchemars où elle voyait l’avion de Tucker s’écraser au sol.

Elle finissait de mettre son bol et ses couverts dans le lave-vaisselle quand les pleurs d’Eli, son fils de quatre mois, l’avertirent que la faim l’avait réveillé. Elle l’allaitait encore et, lorsqu’elle l’eut sorti de son berceau et lui donna le sein, il se mit à téter avec, dans ses grands yeux bleus, un ravissement qui la fit sourire.

Il lui semblait sourire un peu plus souvent, ces derniers temps… Le vide immense que la mort de Tucker avait créé dans sa vie ne se comblerait jamais complètement ; Tucker lui manquerait toujours, mais elle avait maintenant des raisons de croire de nouveau au bonheur.

Elle n’en était pas moins capable de dire, à tout moment, combien de temps s’était écoulé depuis la disparition de Tucker. Aujourd’hui, par exemple, cela faisait un an, deux semaines et un jour qu’il avait péri dans cette catastrophe aérienne au Mexique.

Lucy passa le reste de la matinée à effectuer les nombreuses tâches qu’impliquaient l’entretien d’une maison et la charge d’un nourrisson mais, comme l’expérience lui avait appris que l’inaction exacerbait le chagrin et les idées noires, elle aimait mieux avoir trop de travail que pas assez.

Tout en fredonnant des comptines pour distraire Eli, installé dans son parc — et en s’interrompant de temps en temps pour le câliner —, elle fit ainsi deux lessives, nettoya la salle de bains et lava le sol de la cuisine.

Après avoir nourri et changé son fils, elle le recoucha. A quatre mois, il dormait encore beaucoup, ce dont elle se félicita aujourd’hui — non sans une pointe de mauvaise conscience —, car il lui restait énormément de choses à faire avant l’heure du traditionnel feu d’artifice du 4 Juillet. Et elle voulait absolument y assister, même si la présence du bébé lui interdirait d’entrer dans le stade de Folsom Field, à cause du bruit.

Elle regarderait donc le spectacle de l’extérieur et tâcherait de rester jusqu’à la fin, en souvenir de Tucker, dont le 4 Juillet avait toujours été la fête préférée. L’année précédente, ravagée par la douleur, elle n’avait même pas songé à se rendre au stade.

Cette année, elle ferait l’effort de s’en approcher le plus possible sans risquer de déclencher les pleurs d’Eli. Ce serait une façon d’honorer la mémoire du disparu, et elle pourrait compter sur le soutien de Sean Morey, le meilleur ami de Tucker, avec qui elle venait de se fiancer. Il l’aiderait à dominer son émotion tandis que les gerbes multicolores du feu d’artifice illumineraient le ciel nocturne.

Quand la sonnette de l’entrée retentit, Lucy esquissa un sourire. Ce carillon doux et mélodieux était un cadeau de Sean, qui l’avait installé quelques jours plus tôt seulement. Il rendait un son trop léger pour réveiller le bébé, mais assez fort pour la prévenir de l’arrivée d’un visiteur. Et si Sean avait sonné au lieu d’entrer directement, comme d’habitude, c’était sûrement parce qu’elle lui avait dit adorer le tintement de ce carillon.

Depuis un an, il s’ingéniait à lui faire plaisir et, bien que la perspective d’assister au feu d’artifice sans Tucker l’ait attristée, elle se força à sourire plus largement avant d’aller ouvrir la porte. Laisser Sean s’inquiéter pour elle aurait été bien mal le récompenser de toutes ses attentions.

En découvrant l’homme qui se tenait derrière la porte, elle se figea sur place. Il était grand, large d’épaules, avec des yeux du même bleu saphir que ceux d’Eli… Ce n’était pas Sean qui avait sonné, mais Tucker Drover, dont un accident d’avion avait causé la mort l’année précédente.

Lucy ne croyait pas aux fantômes, et pourtant Tucker ne pouvait pas être vivant : elle avait assisté à son enterrement, pleuré sur sa tombe…

Elle devait être victime d’une hallucination, ce n’était pas possible autrement… Elle ferma les paupières, compta lentement jusqu’à trois et les rouvrit… Tucker était toujours là, sa haute silhouette se découpant à contre-jour dans la lumière éclatante de l’après-midi, ses extraordinaires yeux bleus promenant sur elle un regard qui la faisait frissonner de la tête aux pieds…

Ce n’était ni un fantôme ni une hallucination, mais bien Tucker, en chair en en os… Muette de saisissement, Lucy se contenta de le fixer, et elle vit le visage de Tucker s’assombrir peu à peu.

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