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Extrait ajouté par -Fan- 2014-05-24T21:09:15+02:00

"Il écrit que tout va bien, que tout va bien, qu'il attend une permission pour bientôt, que tout va bien, une permission pour bientôt, que tout va bien, ma Matti, tout va bien, jusqu'en décembre où brusquement sa voix se tait, mais Mathilde continue de se persuader que tout va bien, il n'a pas écrit mais c'est qu'il n'avait pas le temps, tout va bien, et Noël passe, et c'est janvier 1917, elle reçoit enfin une lettre qu'un autre a écrite pour lui, elle ne comprend pas, il dit des choses si belles mais si étranges qu'elle ne comprend pas, et un matin, le dimanche 28, Sylvain est là, qui arrive de Bordeaux, il embrasse Bénédicte et il embrasse Mathilde, si tristement, avec tant de mal à s'exprimer qu'il fait peur, il a rencontré à la gare quelqu'un qui revient de Soorts et lui a dit une chose terrible, et il doit s'asseoir et il a son bachi à pompon rouge qu'il fait tourner entre ses mains, et Mathilde voit ses yeux soudain emplis de larmes, il la regarde à travers les larmes et il essaie de dire, il essaie de dire -

Sage, Matti, sage."

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Extrait ajouté par x-Key 2010-12-04T17:52:40+01:00

Mathilde, balancée comme une impératrice, voit toutes choses d'en haut, dans l'implacable soleil d'août. En robe blanche de dentelle, sous une capeline garnie d'un foulard de soie rose et son ombrelle ouverte, elle se fait l'effet d'être en Afrique, à la chasse au chagrin.

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Elle essaie de s'approcher de lui, mais le chemin est de gravier, c'est difficile. Alors, il tourne la tête vers elle et la voit. Il pose son pinceau et s'approche, et plus il s'approche, plus il s'approche, plus elle se félicite de n'avoir pas mis de noir à ses yeux, elle ne veut pas pleurer mais c'est plus fort qu'elle, un moment elle ne le voit plus venir qu'à travers des larmes. Elle s'essuie vite. Elle le regarde. Il est arrêté à deux pas Elle pourrait tendre la main, il s'approcherait encore, elle le toucherait, il est le même, amaigri, plus beau que personne, avec des yeux comme Germain Pire l'a écrit, d'un bleu très pale, presque gris, tranquilles et doux, avec quelque chose au fond qui se débat, un enfant, une âme massacrée.

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Laissez passer les jours, les heurts, les rancoeurs, tout. Laissez la vie fermer vos blessures. Vos fiançailles, voyez-vous, ont duré si longtemps, elles peuvent durer encore un peu.

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J'attendrai encore. J'attendrai, tant qu'il le faudra, que cette guerre, dans toutes les têtes, soit ce qu'elle a toujours été, la plus immonde, la plus cruelle, la plus inutile de toutes les conneries, que les drapeaux ne se dressent plus, en novembre, devant les monuments aux morts, que les pauvres couillons du front cessent de se rassembler, avec leurs putains de bérets sur la tête, un bras en moins ou une jambe, pour fêter quoi ?

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L'un des malheureux qui marchaient devant lui, le second de la triste file, un caporal qu'on appelait Six-Sous parce qu'il s'appelait Francis, avait drôlement bien parlé, à leur procès perdu d'avance, de l'utilité des offensives et des contre-offensives et de la prolifération inconsidérée des cimetières, il avait même balancé à ses galonnés-juges une chose terrible : depuis plus de deux ans que les armées s'étaient enterrées, de part et d'autre, sur toute la longueur du front, si chacun était rentré tranquillement chez soi en laissant la tranchée vide, cela n'aurait rien changé - "vous n'entendez, rien" -, on en serait exactement au même point qu'après les hécatombes sur toutes les cartes d'état-major. Peut-être n'était-il pas aussi intelligent qu'il en avait l'air, le caporal Six-Soux, pour finir fusillé, mais qu'est-ce qu'on pouvait répondre à ça ?

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Et pourtant, Kléber m'a dit, plus tard, ce que je devais croire : qu'on prend ce qui vient, au moment où ça vient, qu'on ne lutte ni contre la guerre, ni contre la vie, ni contre la mort, on fait semblant, que le seul maître du monde, c'est le temps.

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Il suffit de regarder les hommes pour savoir que les chats, les chiens et même Pois-Chiche ont plus de cervelle et plus de cœur.

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"Après la soupe, un verre de vin, autant de moins dans la poche du médecin", répond Mathilde.

"Où as-tu appris ça ?" dit son père [...].

Mathilde goute son vin et répond : "C'est la grand-mère de la femme du mécano du vainqueur Garrigou sur le Tour de France 1911 qui le prétendait dans le Vaucluse."

"Tiens donc", dit Mathieu Donnay, dans un silence égaré, "pourrais-tu me répéter ça ?"

"A l'endroit ou à l'envers ?"

"M'est égal."

Mathilde boit un peu de vin et recommence : "Garrigou, vainqueur du Tour de France 1911, avait un mécano, le mécano avait une femme, la femme avait une grand-mère dans le Vaucluse qui prétendait ce que tu m'as demandé de dire où je l'ai pris."

Maman dit, consternée : "Elle est déjà saoule."

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" (…) Qu'on prend ce qui vient, au moment où ça vient, qu'on ne lutte ni contre la guerre, ni contre la vie, ni contre la mort, on fait semblant, que le seul maître du monde, c'est le temps."

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