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"Un mois pour s'aimer" de Christine Pacheco:

Elle lui lança un regard. Les yeux de Clay s'étaient assombris de désir, bien qu'elle ne se soit encore ni coiffée ni maquillée.

— Il y a quelque chose chez toi, au réveil qui me donne envie de te ramener au lit sur-le-champ.

Avant qu'elle ait l'occasion de répondre, il leva une main.

— Quand tu seras prête.

A vrai dire, elle se sentait prête — du moins sur le plan physique. Malheureusement, elle savait qu'elle le regretterait si elle cédait.

— Alors, qu'en dis-tu ?

— Clay...

— Un petit déjeuner, Kate. Dans un endroit public. Je te promets de bien me comporter.

— Clay, tu ne t'es jamais comporté en gentleman.

Il sourit, effaçant les années et la tension qui d'habitude émanaient de lui. Il était de nouveau le Clay dont elle était tombée amoureuse, celui avec lequel elle avait juré de partager le reste de sa vie. Le Clay dont elle comptait divorcer n'était pas dans les parages ce matin.

Mais il reviendrait, elle en était persuadée.

— Peut-être que je ne me suis jamais comporté en gentleman, mais quand je me comporte mal, ça peut être agréable. En tout cas, c'est ce que tu disais souvent.

Pas tout à fait. Elle disait que c'était très agréable. Le rouge lui monta aux joues tandis qu'une série d'images érotiques traversèrent son esprit.

— Donc, tu te souviens.

La tasse entre ses mains lui sembla plus chaude. Autant que le creux de ses reins.

— Comment pourrais-je oublier?

— Ah, Kate...

Il se pencha vers elle. Près. Plus près. Oh, mon Dieu, songea-t-elle. Que Dieu lui vienne en aide, la sauve de... elle-même. Il se raidit et pesta dans sa barbe.

— As-tu idée à quel point je te désire ?

Presque autant qu'elle.

Le silence sembla se renforcer, l'air puiser avec une énergie sexuelle. Katherine sentit ses genoux chanceler, comme sa résolution. Clay recula, pour atténuer la tension, ce qui ne fit qu'agrandir sa frustration. Pourtant, Clay était un maître dans l'art de la séduction, elle le savait, et elle devait tout faire pour garder cela à l'esprit. Et tant qu'il demeurerait à plus de deux mètres d'elle, ce n'était pas un problème.

— Que dirais-tu d'une bonne douche chaude ?

— Même si tu n'avais pas dit d'entrée que tu essayais de me séduire, je l'aurais compris à cet instant, dit-elle.

Il fronça les sourcils.

— Un bon café, une invitation à déjeuner et une douche chaude. Il ne manque plus que les roses...

— Pêche, dirent-ils en même temps.

Elle ne put s'empêcher de sourire. Pêche. Sa couleur préférée pour les roses. Ainsi donc il s'en souvenait ?

Elle but un peu de son café, en fuyant le regard de Clay. Il ne faisait que la poursuivre avec la même détermination que celle dont il usait pour remporter un contrat. Dans quelques jours, il passerait à autre chose. Qu'elle soit damnée si elle laissait cela se reproduire !

— La douche est dans la chambre principale, dit-il.

Elle quitta les profondeurs de sa tasse et porta son attention sur Clay. Il arborait une expression innocente.

— La chambre principale ?

Les yeux de Clay dansèrent avait un plaisir diabolique.

— Tu l'as fait exprès, lança-t-elle.

— C'est la faute de l'architecte, dit-il en levant une main.

— C'est toi qui donnais les instructions, et tu as sans doute engagé l'architecte.

— Je suis un homme désespéré, Kate. Si c'est la seule manière de te faire revenir dans ma chambre...

— Va au diable, Clay.

— Chérie, j'y suis déjà allé.

Cet horrible silence de nouveau. Elle répondit à cette marque d'honnêteté par une confession :

— Oui, moi aussi.

Les yeux de Clay avaient perdu toute trace d'espièglerie. Il passa l'index sur l'arête de son nez et laissa échapper un soupir saccadé.

— Je l'ai bien cherché, dit-il.

Elle opina.

— Mon offre tient toujours. La douche est dans ma chambre. Je serai dehors, à couper du bois pour la cheminée.

Sur ces mots, il tourna les talons et regagna sa chambre.

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"Un si petit mensonge" de Nancy Warren:

Le silence retomba. Elle tenta vainement de rassembler ses idées — son cœur et son cerveau fondaient comme neige au soleil devant Spencer, au souvenir de la manière dont elle avait perdu pied dans son bureau, le matin...

Au bout de longues minutes d'agonie, Jane, la tête vide, s'aperçut que Spencer cherchait quelque chose. Il palpait ses poches de costume l'une après l'autre. Il finit par extraire de celle de sa chemise un papier froissé, qu'il lui tendit sans un mot.

— C'est ma lettre de démission ?

— Non, dit Spencer, c'est la mienne. Jane ne put retenir un cri de stupeur.

— Spencer, voyons ! Quitter l'entreprise que tu as fondée serait de la folie...

— Je serais plus fou encore de te perdre, répliqua-t-il avec simplicité.

Elle mesura alors ce qu'il était prêt à abandonner pour elle, et crut que son cœur allait exploser. Sa vision se brouilla. Et l'orgueil obstiné auquel elle s'accrochait depuis une éternité sembla brusquement se dissoudre devant cette magnifique preuve d'amour.

— Tu m'aimes donc vraiment ? murmura-t-elle. Il fit oui de la tête, avec lenteur.

— Oh, Spencer ! Je t'aime aussi. J'étais sur le point de te demander de déchirer ma lettre de démission. Tu avais raison, je ne dois plus fuir. J'ai décidé d'assumer. Je serai ta collaboratrice le jour, et ta maîtresse la nuit...

— Non.

— Non ? balbutia la jeune femme, inquiète, tandis que cet avenir radieux s'estompait à la vitesse de l'éclair.

— La nuit, Jane, tu seras ma femme.

Posant les deux mains en coupe autour de son visage, il scella sa promesse d'un baiser tendre et avide à la fois. Cette fois, les larmes débordèrent.

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"Un Intrus Trop Séduisant" (ou "Le Coeur Sauvage") de Cindy Gérard:

— Tenez ! dit-elle juste au moment où il allait s’enfermer dans la salle de bains.

Il se retourna et vit qu’elle lui tendait une chandelle allumée.

— Il vaut mieux que vous preniez ceci si vous voulez voir ce que vous faites.

Lorsqu’il voulut se saisir de la bougie, tous deux virent à quel point sa main tremblait. Au lieu de la lui confier, Tonya préféra la poser sur une sorte de panier à linge retourné.

— Je regrette de ne pouvoir vous offrir une douche, mais la pompe à eau ne marche pas quand l’électricité est coupée. J’en ai pour quelques minutes à faire chauffer une bassine d’eau sur le poêle, ce qui vous permettra de vous laver un peu. De toute façon, la pluie a déjà dû enlever presque toute la boue que vous aviez sur vous.

Là-dessus, elle ferma la porte.

Il se retrouva seul à la lueur vacillante de la bougie, en compagnie d’une... petite culotte de dentelle rose suspendue à la tringle du rideau de douché, sans parler du soutien-gorge assorti...

Jamais dans ses rêves les plus fous il n’aurait imaginé que Tonya Griffin, sous ses vêtements de survie kaki, aimait le contact de la dentelle. Et que cette délicate lingerie ferait surgir dans son esprit une succession de fantasmes plus excitants les uns que les autres.

Finalement, il ne put s’en empêcher. Il tendit le bras, toucha.

Les sous-vêtements étaient humides. Évidemment, Tonya venait de les laver et les avait mis à sécher.

Se sentant frissonner de plus belle, il fit délicatement descendre son pantalon détrempé le long de ses jambes et le jeta sur le sol de la douche. Puis, avec rien d’autre sur lui que son caleçon trempé, il se réchauffa les mains au-dessus de la bougie et s’abîma dans la contemplation des petits bouts de dentelle rose. Soudain, il entendit frapper doucement à la porte.

— Voici l’eau chaude, annonça la voix de Tonya.

Lorsqu’il ouvrit la porte, la jeune femme avait laissé la bassine sur le sol et se trouvait hors de vue.

Il s’en empara avidement... et ne put s’empêcher de rire en pensant qu’il espérait tant de soulagement de si peu d’eau chaude.

— « Les puissants seront humiliés », marmonna-t-il.

Il pensa à son luxueux appartement avec vue imprenable sur la ville, doté d’une baignoire si vaste qu’un petit cuirassé y flotterait...

— Vous avez dit quelque chose ? demanda-t-elle de l’autre côté de la porte.

— J’ai dit merci, répliqua-t-il.

Il plongea les doigts dans l'eau et grogna de satisfaction.

— Je vous en prie.

— Je n’ai pas besoin de me faire prier, ma jolie, murmura-t-il, très bas pour être sûr de ne pas être entendu.

Sans cesser de contempler les sous-vêtements de dentelle, il ressentit dans l’abdomen un picotement de jubilation et de culpabilité mêlées à l’idée qui s’élaborait lentement dans son esprit.

Grâce à ce plan, il entendait bien obtenir la signature de Tonya au bas du contrat. Il n’y avait aucune raison qu’il se sente coupable ! En fin de compte, il allait lui rendre service. Tout d’abord, en lui faisant signer un contrat faramineux. Ensuite... Eh bien, depuis quand un homme ne lui avait-il pas susurré qu’elle lui était indispensable, ou même seulement quelle était jolie ? Et qu’à ses yeux, elle n’avait pas seulement une valeur marchande ?

— Ça doit faire longtemps, à en croire son humeur grincheuse, marmotta-t-il.

Beaucoup trop longtemps, décida-t-il en plongeant un gant de toilette dans l'eau chaude.

Avant de rentrer à New York, il allait considérablement humaniser ses relations avec cette jeune femme aux yeux bleus comme un lac de montagne. Il allait se montrer attentionné à son égard, afficher de l’intérêt pour son travail et pour sa personne. Juste un petit flirt innocent, histoire de lui rappeler qu’elle était davantage qu’une photographe recluse...

Histoire aussi de lui rappeler quelle était une femme, avec les besoins et les désirs d'une femme. Et avec ses faiblesses — pour la dentelle, par exemple. Même si elle s’efforçait soigneusement de les cacher.

Il n’avait pas son pareil pour exploiter ce genre de faiblesse...

Ensuite, elle se sentirait mieux, davantage en accord avec elle-même. Et lui, il aurait son contrat. Tout le monde serait content.

Toujours aussi froid qu’un glaçon, il enfila la chemise. Tonya l’avait prévenu, elle était un peu grande pour lui. O.K., il flottait littéralement dedans ! Mais la flanelle usée était d’un contact agréable et chaud sur sa peau, tout comme les chaussettes de laine.

Tournant le dos à la cabine de douche, il considérait le jean qu'il allait enfiler, lorsque quelque chose lui effleura le front. Il porta la main au-dessus de sa tête et se saisit de la minuscule culotte.

Sans pouvoir s’en empêcher — quel homme digne de ce nom en aurait été capable ? — il frotta le tissu entre ses doigts, appréciant la sensualité de ce contact, avant de le porter contre son visage et d’en respirer le parfum. Un parfum de fleurs, de savon et de femme.

Pour la première fois depuis qu'il avait quitté sa voiture sous la pluie battante, il sentit un véritable flux de chaleur s’insinuer dans ses veines.

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"Un Intrus Trop Séduisant" (ou "Le Coeur Sauvage") de Cindy Gérard:

- Ces œufs sont délicieux. Comment les préparez-vous ?

— L’air est tellement pur et vif par ici que tout paraît bon — même ma cuisine.

— Cela m’étonnerait que ce soit la seule raison. Où avez-vous appris à cuisiner ?

— A l’école de la faim et de la nécessité. Rien de tel que d’être obligée de faire avec peu ! Où que j’aille, j’emporte mes épices avec moi.

— En tout cas, je le confirme : votre cuisine est absolument délicieuse.

Tout comme elle-même, songea-t-il, les yeux fixés sur les adorables taches roses qui rehaussaient ses joues. Décidément, elle ne savait pas recevoir les compliments. Mais elle les appréciait grandement — ce qui ne pouvait que l’aider à parvenir à ses fins... Elle avait l’air si jeune, à cet instant. Et, soudain, un souvenir surgit dans sa mémoire, d’abord aux contours flous, mais qui se précisa peu à peu...

Sidéré, il se cala sur sa chaise, sans cesser de la fixer.

— Je veux bien être pendu...

— Comment ? dit-elle, soudain consciente du regard insistant qu’il portait sur elle.

— Je vous connais, j’en mettrais ma main au feu ! Pendant tout ce temps, j’ai essayé d’ignorer une petite voix qui me disait que vous me rappeliez quelqu’un, mais j’avais tort. Vous avez déjà travaillé pour moi, n’est-ce pas ?

Le rose qui colorait ses joues se retira complètement, la laissant livide. Évitant son regard, elle reposa sa fourchette et se leva avec raideur.

— Vous reprendrez du café ?

— Il y a des années de cela, pas vrai ? poursuivit-il tandis que le puzzle se reconstituait dans son esprit. Chez Tyler.

Elle soupira profondément en remplissant sa tasse.

— Eh bien, vous avez mis le temps !

Il n’y avait aucun plaisir dans cette constatation. En fait, il n’y avait pratiquement aucune émotion dans sa voix.

Au contraire, l’excitation de Web ne faisait que croître à mesure que les souvenirs se précisaient dans son esprit.

— Vous aviez les cheveux courts, vous portiez des lunettes... Vous vous appeliez Tammy, ou quelque chose de ce genre.

Elle afficha un sourire davantage empreint de dépit que de gaieté.

— C’est vrai, c’est comme ça que vous m’appeliez quand vous ne vous souveniez plus de mon nom.

— Le soir de la fête de Noël, poursuivit-il, vous aviez un pull rose et une jupe noire...

— Et le cœur trop en fête, ajouta-t-elle, juste au moment où il se souvenait de la suite.

Il se rendait vaguement compte qu’elle faisait la vaisselle puis la rangeait, tandis que ses souvenirs lui revenaient peu à peu.

Il était arrivé en retard à la soirée de Noël de Tyler afin d’éviter une certaine avocate du service du contentieux qui le harcelait depuis plusieurs semaines. Il avait tout de suite remarqué Tammy — Tonya — au milieu de la foule. La salle illuminée de décorations de Noël résonnait de rires et de bruit, le champagne coulait à flots...

Il l’avait déjà remarquée une ou deux fois dans les couloirs, les mois précédents. Elle était si mignonne, et si évidemment entichée de lui !

Et ce soir-là, eh bien... elle était toujours aussi mignonne et lui lançait des coups d’œil pleins d’espoir. Et lui, il fuyait désespérément — qui donc ? Ah oui, Rebecca Rebecca du service contentieux, avec ses jupes ultracourtes et ses mains baladeuses. Il avait autant besoin d’échapper à Rebecca que Tonya au champagne.

Il s’était dit que le meilleur moyen d’éviter l’avocate et ses plaidoyers insistants, c’était de raccompagner Tonya chez elle. Il avait pensé faire d’une pierre deux coups, car il protégerait en même temps la nouvelle recrue de Tyler contre le perfide William Wycoff, qui tournait autour d’elle depuis une heure.

Elle était adorable, toute rougissante et remplie d’admiration pour le héros qu’il représentait à ses yeux. Mais trop timide, avait-il pensé, pour prendre la moindre initiative.

Seigneur Dieu, comment pouvait-on se tromper à ce point ?

Lorsque le taxi s’était arrêté à l’adresse qu’il lui avait indiquée, il lui avait souhaité une bonne nuit et... sans savoir comment, il s’était retrouvé en train d’embrasser la plus douce et la plus câline des jeunes filles.

Il avait alors mis fin à leur baiser et s’était forcé à se séparer d’elle, avec un sourire amusé.

Par la suite, des mois durant, il avait cherché à se persuader que leur baiser n’avait rien signifié, ni pour l’un ni pour l’autre. Que ce feu d’artifice n’avait été que le produit de son imagination.

En réalité, elle l’avait subjugué. A cause de ce baiser passionné et innocent, il avait bien failli la suivre dans son appartement. Ce qui aurait pu se produire alors l’aurait rendu fou de bonheur, mais le lendemain le regret l’aurait taraudé. Elle aussi.

Tout d’abord, elle était si jeune... Du moins, elle le paraissait. Ensuite, il n’aurait pas voulu profiter de sa naïveté. Mais la véritable raison, c’était que son baiser l’avait ému jusqu’aux profondeurs de son être.

Il n’avait alors que vingt-trois ans, mais il connaissait déjà la différence entre les baisers annonçant une nuit formidable et ceux qui promettaient une vie merveilleuse. Le baiser de Tonya était de ces derniers. Et, tandis qu’il la tenait dans ses bras, consentante, il avait éprouvé une impression d’éternité...

Cet instant de folie l’avait effrayé.

Et à présent, tandis qu’il la voyait s’affairer autour de l’évier, ce souvenir l’effrayait tout autant...

— Pourquoi ne m’avez-vous rien dit ? demanda-t-il en toute sincérité.

— Voyons... Dans quel but aurais-je ravivé le souvenir de l’une des expériences les plus embarrassantes de ma vie ?

— Embarrassante ? Je la croyais flatteuse, au contraire, cette expérience.

— Vous vous êtes enfui en courant, fit-elle remarquer d’une voix calme, tout en plaçant son torchon à vaisselle sur son épaule.

Elle s’adossa à l’évier pour lui faire face.

— Vous étiez... Comment pourrais-je dire cela avec délicatesse ?

— Pompette ? proposa-t-elle.

— Hum, peut-être un peu. Mais avant tout, je ne voulais pas profiter de la situation. Et puis, il y avait une autre raison : vous étiez si jeune.

— J’étais surtout stupide.

— Pourtant, vous aviez bon goût dès qu’il s’agissait de choisir un homme, dit-il, espérant la faire sourire.

Au lieu de cela, elle pouffa de rire.

— Ouais, l’arrogance m’a toujours branchée.

— Qu’est-ce que vous voulez, nous sommes ainsi, tous les deux. Nous n’y pouvons rien.

Finalement, il obtint le sourire qu’il avait désiré.

— Alors, que vous est-il arrivé ensuite ? J’ai essayé de vous revoir après Noël pour prendre de vos nouvelles, et on m’a dit que vous ne faisiez plus partie de l’entreprise.

En réalité, il avait tant pensé à elle et à ce baiser qu’il avait décidé qu’il n’y avait qu’un moyen de se sortir de cette obsession : l’embrasser de nouveau, dans l’espoir que la seconde expérience ne serait pas aussi enthousiasmante que la première — du moins que ce qu’elle était devenue dans son imagination.

— J’ai été virée.

— Vous voulez dire licenciée ?

Elle hocha la tête.

— L’une des nombreuses victimes d’une grosse restructuration.

— C’est vrai, je m’en souviens maintenant. Les affaires étaient difficiles, cette année-là.

— Et j’étais au bas de l’échelle.

Il la regarda fixement.

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