Extrait

L’homme de loi, qui s’attendait à de violentes réactions de la part du clan soudé, dut affronter la riposte imprévue de la jeune femme.

— Je ne saurais pas quoi en faire de toute façon, poursuivit-elle. Cela ne ferait que me compliquer la vie !

Elle agita la main devant l’épais dossier qui se trouvait sur le bureau.

— Il aurait dû m’en parler d’abord.

— Mademoiselle McVie…

Mais Pandora fondait déjà sur Michael, empêchant Fitzhugh de terminer.

— Tu peux tout garder. Je suis sûre que toi, tu sauras gérer tout ça ! Libre à toi d’acheter un hôtel à New York, des appartements à Los Angeles, un casino à Chicago, et même un jet privé pour pouvoir aller de l’un à l’autre, je m’en fiche !

Impassible, Michael glissa ses mains dans ses poches.

— J’apprécie beaucoup ton offre, cousine. Cependant je te suggère d’attendre que M. Fitzhugh ait fini la lecture du testament.

Pandora le considéra un moment en silence, si proche de lui que leurs visages se frôlaient presque. Puis, parce que c’est ainsi qu’on l’avait élevée, elle inspira profondément afin de recouvrer tout son sang-froid et répéta d’une voix radoucie :

— Je ne veux pas de cet argent.

Michael leva un sourcil, avec cet air à la fois cynique et amusé qui avait le don d’exaspérer la jeune femme.

— Bravo ! Ton petit show est parfaitement au point. Ils sont tous fascinés.