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Sur le chemin du retour, la circulation s’avéra pénible. Le trafic était dense, et la pluie n’arrangeait rien. Les essuie-glaces de sa voiture avaient fort à faire pour donner à Wade un minimum de visibilité.

Lorsqu’il arriva à l’angle de sa rue, la circulation était totalement stoppée. Un peu plus haut, Wade aperçut un gyrophare, une voiture de police, un camion de pompiers et une ambulance. L’appréhension lui serra l’estomac. Sans prêter attention à la pluie qui avait redoublé, il gara sa voiture sur le bas-côté et remonta en courant la file de véhicules pour voir ce qui causait l’arrêt de la circulation. Comme il arrivait au croisement, sa crainte se mua en panique. Là, encastrée contre un poteau électrique, il venait de reconnaître la voiture de Piper.

Aveuglé par la pluie, il joua des coudes pour se frayer un chemin au milieu de la foule. Plus rien ne comptait désormais que de savoir si Piper allait bien.

Une équipe de pompiers travaillait à découper au chalumeau la portière avant afin de désincarcérer la personne qui se trouvait encore au volant.

— Désolé, monsieur, il est interdit d’approcher, déclara un jeune policier en retenant Wade par le bras.

— C’est ma…

Qui était-elle en fait pour lui ? Wade était incapable de trouver le mot susceptible de caractériser leur relation, et pourtant il fallait absolument qu’il persuade le policier qu’il avait le droit de s’approcher de la blessée.

— Oui ?

— C’est ma fiancée ! hurla Wade.

— Laissez les pompiers faire leur travail, elle va être vite dégagée maintenant.

— Comment va-t-elle ? Est-elle blessée ?, demanda Wade en s’efforçant de discerner la silhouette de Piper par-dessus l’épaule du jeune homme.

A son grand soulagement, il vit qu’on l’aidait à sortir et qu’on la conduisait vers l’ambulance.

— Je peux m’approcher maintenant ?

— Oui, vous pouvez y aller.

Le policier s’écarta, et Wade se précipita pour rejoindre Piper.

— Non, monsieur, désolé…, commença le médecin de service.

— Non, laissez…, murmura Piper. C’est mon ami.

Wade fut autorisé à rester à côté d’elle. Assise sur un brancard, on venait de lui poser un gros pansement sur le nez.

— Ne t’inquiète pas, dit-elle, c’est plus spectaculaire qu’autre chose. Le choc de l’airbag m’a fait saigner du nez, c’est tout.

— Comment tu te sens ?

— Un peu secouée, répondit-elle avec un pâle sourire.

— Elle aura pas mal de bleus et de courbatures, déclara le médecin, mais rien de plus. Ce sera l’affaire de quelques jours. Nous allons tout de même la conduire à l’hôpital pour nous assurer qu’il n’y a pas de blessures internes.

— Et si jamais elle était enceinte ? Y aurait-il des conséquences pour l’enfant ?

— Je ne veux pas aller à l’hôpital, protesta Piper. Je veux juste rentrer à la maison et prendre un bon bain bien chaud.

— Vous pensez que c’est possible ? demanda Wade.

— Oui. Elle n’est pas blessée. Il n’a aucune raison de vous inquiéter. Accordez-nous juste quelques minutes pour terminer notre examen.

— Parfait. Pendant ce temps, je vais chercher ma voiture.

En quittant l’ambulance, Wade vit la dépanneuse en train de hisser la voiture accidentée sur sa plate-forme.

— Vous avez eu de la chance ! s’exclama l’ouvrier.

— Ce n’est pas moi qui étais au volant. C’était ma fiancée.

De nouveau, ce mot lui était venu aux lèvres. Pourtant, Piper était autre chose pour lui ; elle était plus, tellement plus…

Le véhicule était en piteux état. Le côté passager était complètement défoncé. Si quelqu’un y avait été assis, il serait probablement mort. Et si la voiture avait heurté le pylône de l’autre côté, Piper aurait été gravement blessée, ou pis encore. Comme la voiture était hissée sur la remorqueuse, Wade remarqua que l’arrière avait également souffert, ce qui l’amena à se demander ce qui avait causé l’accident.

— La police pense qu’elle a été heurtée au moment où elle s’apprêtait à tourner par quelqu’un qui la suivait trop près et trop vite. Heureusement, il y a des témoins, le coupable ne s’en tirera pas comme ça.

Wade sentit la rage l’envahir. Ainsi, le responsable de l’accident avait pris la fuite ? Si jamais il lui mettait la main dessus, il passerait un mauvais quart d’heure…

— Qu’est-ce que je fais de l’épave ?

— Ce que vous voudrez, je ne veux plus la voir.

— Vous en tireriez pourtant quelque chose.

— Eh bien, profitez-en. Contentez-vous de m’envoyer la note de la dépanneuse, je ne veux pas m’occuper du reste.

— Comme vous voudrez.

Wade récupéra sa voiture et regagna l’ambulance, mais il lui fallut patienter le temps que Piper fasse sa déposition. Enfin, il eut la permission de la ramener à la maison. La pluie tombait moins fort, mais le froid s’était fait pénétrant. Il le sentait jusque dans ses os. Il n’avait qu’une idée en tête : ramener Piper au chaud, l’installer dans son grand lit et s’assurer qu’elle serait en sécurité.

Il comprenait maintenant pourquoi Rex avait tellement voulu préserver sa fille des réalités du monde et de ses dangers. Après la mort de son épouse, il avait eu à cœur de protéger son unique enfant. Cette détermination n’avait sans doute pas été idéale pour Piper, mais elle avait été pour lui le moyen de calmer son angoisse.

Une fois Piper installée à côté de lui, Wade constata qu’elle s’était mise à trembler de tous ses membres.

— Wade, je suis désolée pour la voiture.

— Ce n’est pas ta faute.

— C’est ce qu’on m’a dit, mais tout de même…

— N’y pense plus. Détends-toi et pense au bon bain chaud qui t’attend.

Au bout d’un moment, Wade ne put plus retenir la question qui lui brûlait les lèvres.

— Pourquoi es-tu partie de si bonne heure ? Jane m’a dit que tu ne t’étais pas sentie bien.

— J’ai dû manger à midi quelque chose que je n’ai pas supporté. J’avais l’estomac barbouillé, et je ne réussissais pas à me concentrer sur mon travail. En fait, j’aurais mieux fait de rester au bureau…

— Tu es sûre que c’est une question de digestion ?

— Bien sûr. Qu’est-ce que tu veux que…

Elle n’acheva pas sa phrase.

— Oh…

Elle pâlit.

— Je pense qu’il serait sage de te faire examiner par May, proposa Wade.

— C’est inutile. Laisse-moi me remettre de l’accident. Si je suis enceinte, nous ne pouvons rien faire de plus de toute façon.

Wade n’apprécia pas la manière désinvolte dont Piper prenait les choses. Si jamais elle était enceinte, il tenait à s’assurer qu’elle et le bébé n’avaient pas souffert de l’accident. Qu’elle le veuille ou non, il ferait venir May.

A leur retour, Dexie poussa des hauts cris en apercevant le nez tuméfié de Piper. Wade la mit au courant, puis lui demanda de faire couler un bain. Dès que les deux femmes eurent disparu, il appela le docteur May Ritter.

— May, Piper vient d’avoir un accident de voiture, et je pense qu’elle est enceinte. Y a-t-il des risques pour elle ou pour l’enfant ?

— Tout dépend. Est-ce qu’elle est blessée ?

— Non, secouée tout au plus.

— Bon. Qu’est-ce qui te fait penser qu’elle est enceinte ? Elle n’est pas venue me voir pour passer un test de grossesse.

— Elle a quitté le bureau de bonne heure aujourd’hui parce qu’elle ne se sentait pas bien.

— Ecoute, je pense qu’il n’y a pas de quoi s’inquiéter. Laisse-la se reposer ce soir et amène-la à mon cabinet demain. Nous verrons ce qu’il en est au sujet de cette hypothétique grossesse.

— Merci, May. A demain.

Il retourna dans la cuisine où Dexie était en train de préparer un plateau pour Piper.

— Pouvez-vous y mettre un repas pour deux, s’il vous plaît ? Je dînerai en haut avec Piper.

Puis il monta la retrouver dans la salle de bains où flottait un parfum de chèvrefeuille. Un petit bruit lui fit dresser l’oreille. Piper pleurait. En silence, mais avec de grosses larmes rondes, comme celles d’une enfant.

En un bond, Wade fut auprès d’elle.

— Ça va ? Tu veux que j’appelle une ambulance ?

— Non. Je vais bien. C’est juste que… que je ne peux pas m’empêcher de pleurer. Je n’arrête pas de revoir ce pylône me venir dessus sans que je puisse rien faire pour l’en empêcher.

Elle grelottait de plus belle, tant et si bien que Wade n’y réfléchit pas à deux fois. Il retira ses vêtements et se glissa à son tour dans la grande baignoire. Il passa un bras autour des épaules de Piper et l’invita à poser la tête sur son épaule.

— Là…, murmura-t-il. Tu te sens mieux ?

Elle hocha la tête. Les boucles blondes qui avaient bien poussé depuis qu’elle avait coupé ses dreadlocks six semaines plus tôt vinrent caresser le cou de Wade. Sa coupe très courte lui allait bien parce qu’elle mettait en valeur la délicatesse de son cou, mais il préférait les mèches plus longues qu’elle portait aujourd’hui.

Il se laissa aller dans la baignoire, ferma les yeux, tout au bonheur de tenir Piper dans ses bras. Si seulement il était toujours aussi simple de protéger la personne qu’on aimait…

La personne qu’on aimait ?

Il sursauta. C’était pourtant la pensée qui venait de lui traverser l’esprit. Serait-il de nouveau tombé amoureux de Piper ? Non, impossible. L’euphorie qu’il ressentait était seulement le contrecoup de la peur qu’il venait d’avoir. Il était normal qu’il s’inquiète pour elle. Après tout, elle portait peut-être son enfant et elle venait de courir un grave danger. Son devoir était de veiller sur elle. Son devoir, et rien de plus.

Piper se nicha dans le creux de son épaule, et il resserra automatiquement son étreinte. Non, il ne l’aimait pas.

Mais ce n’était pas pour autant qu’il était impatient de la voir s’en aller.

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