Extraits

Tamlin s'en approcha et le sourire qu'il m'adressa dépassait en beauté toutes les prairies enchantées et toute la lumière d'étoiles de l'univers.

Comme si les couleurs, les lumières et les éléments de l'univers s'étaient combinés pour créer un lieu idéal, une quintessence de beauté.

- Vous m'avez aussi affirmé que les baies de sorcière étaient inoffensives. Mais dès que j'y ai goûté, j'ai commencé à délirer et je ne tenais plus sur mes jambes, dis-je en me rappelant cet après-midi qui remontait à quelques semaines.

J'avais eu des hallucinations durant des heures et Lucien avait tellement ri que Tamlin l'avait jeté dans le bassin du jardin.

Elle avait regardé cette chaumière avec espoir, alors que je n'avais éprouvé à sa vue que de la haine. Je compris en cet instant laquelle de nous deux avait été la plus forte.

“You can leave if you’re just going to insult me.”

“But I’m so good at it.” He flashed one of his grins.

Je me retirai, brisant le baiser pour le regarder dans son visage. Ses yeux étaient brillants - affamés - mais ses mains avaient arrêté leur exploration et reposé fermement sur mes hanches. Avec l'immobilité d'un prédateur, il attendit et regarda en traçant les contours de son visage, comme je baisais chaque endroit que je touchais.

Sa respiration déchiquetée était le seul son - et ses mains commencèrent bientôt à parcourir mon dos et mes côtés, caressant, taquinant et me barrant. Quand mes doigts de voyage ont atteint sa bouche, il a mordu vers le bas sur un, le suçant dans sa bouche. Ça n'a pas fait de mal, mais la morsure a été assez dur pour que je puisse rencontrer ses yeux à nouveau. Réaliser qu'il était fait attendre - et moi aussi.

Il m'a assis sur le lit, murmurant mon nom contre mon cou, l'écorce de mon oreille, le bout de mes doigts. Je l'ai pressé - plus vite, plus fort. Sa bouche explorait la courbe de ma poitrine, l'intérieur de ma cuisse.

Un baiser pour chaque jour que nous avions passé séparément, un baiser pour chaque blessure et terreur, un baiser pour l'encre gravée dans ma chair, et pour tous les jours où nous serions ensemble après cela. Des jours, peut-être, que je ne méritais plus. Mais je me suis remis à ce feu, je me suis jeté dedans, et je me suis laissé brûler.

J'ai été tiré du sommeil par quelque chose tirant à mon milieu, un fil profondément à l'intérieur.

J'ai laissé Tamlin dormir dans le lit, son corps lourd d'épuisement. Dans quelques heures, nous allions quitter Under the Mountain et retourner à la maison, et je ne voulais pas le réveiller plus tôt que je devais. J'ai prié pour que je m'endorme de nouveau paisiblement.

- Et moi... qu'ai-je fait pendant tout ce temps ? demandai-je en songeant à l'avertissement d'Alis.

Lucien expira brusquement en passant la main dans ses cheveux roux.

- Il vous a fait danser presque toute la soirée, et le reste du temps. vous étiez assise sur ses genoux, dit-il.

- Quelle sorte de danse ?

- Pas de celles que vous avez dansées avec Tamlin à la fête du solstice.

Mon visage devint brûlant. De mes souvenirs brumeux de la veille ressurgit l'image d'yeux violets qui me regardaient, étincelants de malice.

- Devant tout le monde ?

- Oui, fit Lucien avec une douceur nouvelle.

- Réjouissez-vous de possédez ce coeur humain, Feyre, répondit-il enfin. Et plaignez ceux qui ne ressentent rien.

Je ne pouvais lui parler du gouffre qui s'était ouvert dans mon âme, et je ne le voulais pas non plus. Je me contentais donc d'acquiescer.

- Eh bien, à la prochaine fois, conclut-il sur un ton léger, comme si nous n'avions parlé de rien d'important. Il s'inclina profondément et ses ailes disparurent [ ... ] Il s'évanouit dans l'air froid des montagnes, sans laisser de traces.

"Ne te sens pas mal pour un moment à faire ce qui t'apporte de la joie."

Rhysand fit rouler sa tête sur sa nuque et tout, les ailes, les serres et le reste, disparut en un éclair, ne laissant plus que le Fae élégamment vêtu.

- Alors, vous ne me complimentez pas ? demanda-t-il.

Je pensai que j'avais décidément commis une grave erreur en me livrant à lui par ce marché.

- Vous avez déjà une assez haute opinion de vous-même. Et je doute que la flatterie d'un petit être humain compte vraiment pour vous.

Il partit d'un rire léger qui me réchauffa.

- Je ne sais trop si je dois vous admirer ou vous trouver stupide de vous montrer si hardie avec un Grand Seigneur, commenta-t-il.