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J'étais une survivante et j'étais forte. Je ne serais plus jamais faible et désemparée. Je ne plierais plus jamais. Je ne me laisserais plus domestiquer. Je frappais la paroi à coups redoublés. La Tisserande s'immobilisa et je sentis une brique se déchausser et tomber dans ma main. Je la lançai de toutes mes forces sur sa face hideuse. J'entendis le craquement de son crâne et un rugissement de douleur tandis qu'un sang noir jaillissait. Je me démenai, écorchant mes épaules à la brique, et réussis enfin à me dégager. Je poursuivis sur ma lancée jusqu'en haut de la cheminée, me hissait sur le rebord, puis dégringolait- sur le toit de chaume. Je m'aperçus alors que ce n'était pas un assemblage de foin, mais de ... cheveux. Et comme j'étais couverte de la graisse de la cheminée, ils se collèrent à moi par paquets. La bile me monta à la gorge, mais j'entendis le claquement de la porte de la chaumière ouverte à la volée, puis un cri. Impossible de descendre. Je devais fuir par la voie des airs.
Afficher en entier"J’avais presque fini l’un des livres, lovée dans un confortable fauteuil, en prenant tout mon temps pour apprendre de nouveaux mots. Cette occupation m’avait apporté la compagnie paisible de personnages imaginaires grâce auxquels je me sentais moins seule"
Afficher en entierFeyre à Rhysand
- Une pensée contre une autre, lançai je. Mais surtout, rien qui ne concerne l'entraînement !
Il gloussa, vida son verre et me regarda boire une gorgée du mien.
- Je pense que quand je te regarde, je peux à peine respirer et j'ai l'impression que je vais mourir, dit il.
Je pense que je te désire tant que j'ai du mal à me concentrer quand tu es là et que cette chambre et bien trop petite pour que je puisse dormir avec toi. Surtout avec ses ailes.
[...]
- Qu'est ce que tu veux feyre ? Répèta t il en mordillant le lobe de mon oreille.
Je poussai un petit cri et me cambrai contre lui comme pour faire glisser sa main là où je la voulais. Je savais ce qu'il désirait m'entendre dire mais je n'étais pas encore prête à lui accorder satisfaction.
- M'amuser un peu, répondis je, le souffle court. Passer un bon moment...
Je me demandai s'il croyait à ce mensonge, s'il pensait vraiment que c'était tout ce que je voulais. Mais ses mains recommencèrent à me caresser.
- Alors accorde moi le plaisir de te divertir, fit il
Pg 539/542
Afficher en entierMon ami face à tant de dangers...
Mon amant qui avait guéri mon âme brisée.
Mon âme soeur qui m'avait attendue envers et contre tout
Afficher en entier- Êtes-vous vraiment née le jour du solstice d'hiver ?
- Est-ce si difficile à croire ? Ma mère soutenait que j'étais renfermée et étrange parce que j'étais née pendant la plus longue nuit de l'année. Une fois, elle a essayé de fêter mon anniversaire un autre jour, mais elle a oublié de le faire l'année suivante. Probablement parce qu'elle était invitée à une autre fête plus attrayante.
- Je sais maintenant de qui Nesta tient son caractère. C'est dommage que nous ne puissions rester ici plus longtemps, ne serait-ce que pour voir qui l'emportera, d'elle ou de Cassian.
- Je parie sur Nesta.
Son rire étouffé me fit froid dans le dos, car il me rappela que lui-même avait misé sur moi quand j'avais affronté le middengard, Sous la Montagne, et qu'il avait été le seul à le faire.
- Moi aussi, répondit-il.
Afficher en entierJe suis Fae et autre et rien, dis-je au sort qui me liait. Tu ne me détiens pas. Je suis ce que tu es réel et irréel, à peine plus qu'un souffle de pouvoir. Tu ne me détiens pas.
Afficher en entier- Quand on reste suffisamment longtemps prisonnier des ténèbres, on découvre un jour qu'elles vous sont devenues familières, répondis-je à Lucien.
Ma voix était basse, calme mais coupante comme les serres qui surgissaient au bout de mes doigts, et implacable comme le pesanteur qui se fit soudain sentir entre mes omoplates.
Je perçus contre mon bouclier mental un sursaut de stupeur et de jubilations à la vue des ailes noires et membraneuses qui émergeaient au-dessus de mes épaules.
Afficher en entier“— Bonsoir, Feyre chérie.”
Afficher en entier“— Dites-moi ce qu’il faut faire. Dites-moi ce que je dois faire pour vous aider.
Tandis qu’il prononçait ces paroles, je vis des serres évanescentes s’incurver par-dessus ses doigts et de grandes ailes ténébreuses se déployer dans son dos.
— Les mois ont passé, mais vous n’êtes plus que l’ombre de vous-même, poursuivit-il. Personne là-bas ne vous demande ce qui ne va pas ? Votre Grande Seigneur s’en moque-t-il ?
Tamlin ne s’en moquait pas, au contraire. Peut-être même qu’il s’inquiétait trop.
— Il me laisse en paix. Il me laisse le temps de me rétablir, répondis-je d’une voix mordante que je ne reconnus pas.
— Laissez-moi vous aider, murmura Rhysand. Nous en avons assez enduré Sous la Montagne. Si vous vous laissez détruire par tout cela, cette garce aura gagné la partie.
Je me demandai si c’était ce qu’il se répétait depuis tous ces mois pour ne pas flancher. Si, lui aussi, ses souvenirs le hantaient jusque dans ses cauchemars.”
Afficher en entier“Ma vision se teinta de rouge. Un instant plus tard, je tenais l’une de mes pantoufles à la main. Je la lançais vers lui de toutes mes forces d’immortelle.
Elle fendit l’air comme une étoile filante, si vite que même un Grand Seigneur ne pouvait la repérer à temps… et le frappa à l’arrière de la tête.
Rhysand pivota, les yeux agrandis, en portant une main à sa nuque.”
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