Un patron à aimer - Une surprenante attirance - Un fabuleux mariage

— Merci, mon Dieu, pour le café. Surtout…Kelsey prit une longue gorgée.— … le café italien fraîchement moulu. Je t’assure, sans café je ne sais pas comment je ferais pour tenir debout…Son interlocuteur, un gros chat tigré roux, ne daigna pas répondre. Elle avait découvert le félin assoupi sur la terrasse quand elle s’était levée à l’aube et depuis il lui tenait compagnie. Il devait s’agir d’un chat errant. A moins qu’Alex n’ait une faiblesse cachée, elle ne le voyait pas s’embarrasser d’un animal de compagnie.Pourtant, le regard qu’elle avait vu la veille au soir trahissait une vulnérabilité qu’il préférait dissimuler le reste du temps.Mais il ne méritait pas la moindre sympathie. Pas après la manière dont il l’avait empêchée de dormir toute la nuit, avec son remue-ménage et ses soupirs continuels.— Je pensais qu’un écrivain travaillait assis, pas qu’il déambulait toute la nuit…Elle but une autre gorgée, attendant que la caféine fasse effet. Elle allait en avoir besoin pour passer la journée à déchiffrer l’écriture d’Alex.— Je vais te dire une chose Pudding : c’est peut-être un écrivain génial, mais il aurait bien besoin de revoir ses manières. Il se comporte comme si ma présence ici était une sorte de malédiction. Tu paries qu’il va être contrarié que je me sois versé un café ce matin ?En guise de réponse, le chat dissimula son œil avec l’une de ses pattes.— Exactement, répondit-elle. Mais moi, je dis que si tu laisses une cafetière fumante sans surveillance aux aurores, il ne faut pas s’étonner que les gens se servent.Rien que l’odeur était un nirvana après une nuit sans sommeil.— Tu n’es pas d’accord ?— A qui parlez-vous ?Elle sursauta violemment. Debout sur le bord de la terrasse se trouvait Alex Markoff, toujours aussi sombre et contrarié.Immédiatement, son estomac fit un triple salto. Comment pouvait-il avoir l’air si parfait et si intimidant à cette heure ? Il portait un T-shirt bleu marine de la même teinte que l’écharpe qui maintenait son bras, sur un jean qui épousait parfaitement ses hanches étroites. Il venait sans doute de marcher. Sa peau luisait de transpiration, et le col de son T-shirt était un peu plus sombre que le reste. Quelques mèches brunes rebelles bouclaient sur sa nuque. Elle se demanda soudain à quoi il ressemblait en sortant de la douche.— Bonjour, dit-elle lorsqu’elle eut retrouvé sa respiration.Il posa un regard impassible sur elle.— Vous n’avez pas répondu à ma question. A qui parliez-vous ?— Juste à…