Un peu d'espoir

Dans ce troisième volet, nous retrouvons Patrick quelques années après ses aventures aux États-Unis. L'histoire est, à mon goût, moins passionnante que les évènements précédents car de nombreux paragraphes se focalisent sur d'autres personnages, délaissant peut-être trop le héros de la série Spoiler(cliquez pour révéler)alors qu'il parvient (enfin !) à se confier à un ami. Quoi qu'il en soit, la plume de St. Aubyn, toujours aussi mordante mais charmante, s'impose à nouveau comme l'un des points forts de la série.

On découvre la jeunesse de Patrick Melrose dans une société de riches aristocrates anglais mondains et oisifs qui pratiquent l'art de la cruauté mentale et physique. L'inhumanité et l'insensibilité du père est d'une rare barbarie vis à vis de sa femme et surtout de son fils, petit garçon de 5 ans. Tortures mentales et physiques, viols sont pour ce père, élevés à un degré inimaginable de normalité dans cette sphère où il vit. Quand, 20 ans plus tard, il meurt, son fils Patrick est complètement à la dérive entre drogues, alcools et hallucinations. Comment survivre à ce passé ? La troisième partie du livre laisse la place à l'espoir : il est sevré, clean, apaisé et peut enfin tourner le dos à ce gratin Londonien décadent qui ne lui correspond pas. J'ai lu ou plutôt dévoré ce livre qui laisse derrière lui un arrière goût de dégoût et d'écœurement vis à vis de cette caste aristocratique mais aussi la joie de savoir que l'on peut s'en sortir. Édifiant...