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Il poursuit sa route, déterminé à ne pas s’en mêler.
C’est alors que sa cible se lève brusquement, range ses lunettes ainsi que son casque, plie le clapet de son ordinateur, et s’apprête à le placer sous son coude quand elle lâche ledit objet.
Comme si la scène se déroulait au ralenti, Harold voit le Mac Book Pro tomber lentement, tandis qu’elle ouvre la bouche d’horreur et tend les bras pour rattraper son précieux bien. Ses tentatives demeurent vaines, le portable continuant impassiblement sa course vers son objectif : les fameuses baskets bleues qu’il déteste tant. Harold ne peut s’empêcher de rester captivé par le spectacle, les yeux s’écarquillant au moment...
Afficher en entierLa femme aux baskets ouvre la bouche pour parler, mais se retient à la dernière seconde. Elle s’efforce ensuite de revêtir une expression neutre, qui se traduit plutôt par une envie de meurtre à peine masquée. Harold en déduit qu’elle est novice dans l’art du faux-cul et de la langue de bois, qualité très appréciée dans cette partie de la capitale et dans la vie professionnelle en général. Avec cette lacune, comment survit-elle au quotidien ? Indifférent à l’injustice de la situation — c’est son job, après tout —, il ajoute :
— C’est son plat préféré. Changez-lui, ça ira plus vite. Vous pouvez demander à...
— Très bien, le coupe-t-elle avant qu’il n’ait pu dire le nom de Rose.
Elle se saisit du plat de Léa avec rage et, au moment de se redresser, le lâche brusquement. Le contenu du repas se déverse presque entièrement sur le chemisier fleuri de Léa, qui hurle, outrée :
— Mon Dieu ! Mon chemisier !
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