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Parce qu’il refuse de comprendre et de subir le divorce de ses parents, notre narrateur décide de divorcer de ses parents… Son père ayant décidé de partir à l’autre bout de la France vivre avec sa nouvelle compagne, il demande courageusement à son fils de prévenir son ex-femme qu’il ne pourra pas assurer la garde alternée. Le garçon n’en fera rien, voilà l’occasion de vivre des week-ends rien qu’à lui dans une chambre de bonne abandonnée. Être loin de ses parents, ne plus être obligé de faire attention à ce que l’on dit, ne plus être le fils de l’autre, ne pas choisir, ne pas voir la souffrance de sa mère, l’attitude faussement décontractée de son père qui joue le jeune homme.
Oui mais que faire de sa liberté toute neuve, comment passer ces deux journées sans adultes, quelles limites s’imposer ? Ce temps entièrement consacré à soi forgera le caractère du narrateur, lui donnera de l’assurance, de la distance, lui apprendra à moins souffrir d’une histoire qui concerne avant tout ses parents.
Afficher en entierLe jeune lycéen narrateur de l'histoire vient de subir de plein fouet le divorce de ses parents. Il n'en peut plus de voir sa mère effondrée et son père envolé. Alors c'est décidé, il divorce lui aussi, de sa mère, de son père, et de lui-même leur enfant. Profitant de l'absence de communication entre ses parents et du déménagement de son père, il cache à sa mère le fait qu'il ne pourra plus voir son père un week-end sur deux, et profite de ces week-ends libérés pour vivre seul sa vie dans une chambre de bonne familiale, en secret.
Besoin de distance pour se recréer lui-même, pour mûrir plus vite, comme sans doute l'oblige souvent un divorce pour des adolescents.
L'écriture de l'auteur m'a d'abord gênée, trop travaillée, beaucoup de jeux sur les sons, les rimes, la langue, c'est sympathique, mais trop c'est trop, fatigant. Exemple : (p. 19, sur sa mère) « Pendant des heures elle erre, randonneuse en détresse, elle déambule en somnambule, et arpente en aveugle les rues sans issue de notre appartement. Elle tourne en rond, en rien, en vain. Elle ne va nulle part et n'y arrive même pas. Car elle s'est perdue.
Et moi, je l'ai perdue. »
Le texte m'a souvent fait l'effet d'avoir besoin d'être slamé, clamé, déclamé à voix haute. On s'y fait, l'effet se calme un peu ensuite, ou je n'y ai plus prêté attention.
L'histoire est courte et agréable à lire quand même, mais je la trouve au final peu crédible : trop adulte, trop mature, trop de réflexions toutes faites sur le divorce, sensées mais très « magazines psy » vues partout, l'auteur n'a pas su à mon goût s'effacer suffisamment pour laisser vivre son personnage, du coup il semble déclamer un discours qui n'est pas le sien. Et puis pouvoir vivre aussi longtemps seul les week-ends sans que ses parents s'en rendent compte, mouais...
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