Un taxi mauve

Ce livre m'a permis de retrouver le goût de la lecture des textes bien écrits, riches en vocabulaire. L'histoire vous transporte dans cette Irlande où le temps n'a aucune prise sur les gens.

Déon est résolument un auteur à découvrir ou redécouvrir

Je me suis régalée avec ce roman. Une écriture incroyable, magnifique et d'une fluidité, j'ai dévoré ce livre très rapidement. Une confrontation de personnages hauts en couleurs sur fond d'une Irlande très bien dépeinte.

Une réflexion sur les faux semblants, les identités que l'on se crée que l'on déconstruit et qui nous fait vraiment réfléchir sur l'effilochage du socle de la réalité que l'on voudrait solide et qui n'est en fait qu'une construction de toute pièce. Identités, souvenirs, rêves, description de vécu, tout cela n'est que création et à la fin du roman ce constat est saisissant.

Vraiment un coup de coeur sui se lit très facilement.

Ce roman est un bijou pour la description des paysages irlandais. Ensuite une trame policière mystérieuse et bien entendu un peu d'amourAvec son style séduisant et son émotion communicative, l'auteur vous permettra de voyager sans que vous ayez besoin de sortir de chez vous.

Un roman étrange très difficile à résumer ou à raconter. Des gens qui n'auraient jamais dû se rencontrer, chacun avec ses secrets et ses non-dits et l'Irlande en toile de fond. On erre dans ce livre et on se laisse porter par l'histoire, sans chercher à comprendre, comme le personnage principal qui ne finit plus trop par savoir où se situe le vrai ou commence les mensonges...

Mon dieu que ce livre a été long à lire (une semaine), il ne s'y passe pas grand chose d'intéressant et l'auteur inclut beaucoup trop de digressions. Des chapitres de 20 à 30 pages, des personnages pas très attachants. Ca m'a paru un peu brouillon et je n'ai vraiment pas compris où l'auteur voulait nous emmener. Bref au suivant !

Lors de notre rencontre avec le Maire avant notre mariage, il nous a recommandé de lire Un taxi mauve étant donné que mon mari et moi sommes des Français expatriés en Irlande.

Je me suis donc lancée quelques semaines avant de me marier pour pouvoir discuter de ce roman avec monsieur le Maire.

Je dois admettre que je n’ai pas vraiment aimé cette lecture. J’ai eu beaucoup de mal à rentrer dans l’histoire et à chaque fois que je posais le livre je n’avais pas particulièrement envie de le reprendre. Il ne se passe pas grand-chose je trouve et c’est plutôt un roman qui raconte la vie d’un de nos personnages : les personnalités qu’il rencontre, les déboires qu’il rencontre dans la vie, son passé, etc…

Le taxi mauve fait une apparition assez tardive dans le roman et je ne comprends pas vraiment pourquoi cet élément a donné son titre au roman.

Un film a été réalisé à partir de ce roman donc je compte bien le découvrir histoire de le comparer au roman mais je ne pense pas garder un souvenir impérissable de cette histoire.

Je me souvenais vaguement du film. Seule l'ambiance me restait des vastes paysages d'Irlande, de la voix chaude de Philippe Noiret, de la froideur de Charlotte Rampling, de la gaieté farfelue de Fred Astaire et de son taxi mauve. Le souvenir tenace d'un mystère autour d'un personnage haut en couleur. Je ne savais plus lequel. Alors j'ai lu le livre pour me souvenir et j'ai été déçue car l'Irlande n'y a pas la grandeur souhaitée.

Le narrateur (sans nom...) vit en Irlande depuis quelques saisons dans deux pièces louées par Mrs Colleen, une veuve bigote et mauvaise langue. Il passe son temps à chasser pour oublier son divorce et sa santé déclinante, recherchant la solitude, attendant la mort. Sa vie d’ermite sera remise en question quand il fait la connaissance au détour d'un fourré de Jerry Kean, un jeune américain envoyé par sa riche famille se refaire une santé dans le cottage de l'ancêtre familial. Pour tous les deux, les journées se déroulent dans le silence, l'affût dans les roseaux bordant les berges des lacs et le tir des bécasses ou des poules d'eau. Jusqu'au jour où Taubelman leur tire dessus comme un coup de semonce. Taubelman, géant au passé obscur, vivant dans une tour restaurée avec sa fille Ann, muette depuis la mort de sa mère, témoin et acteur dans de nombreuses scènes touchant de près les personnes qu'il côtoie. Extraordinaire conteur, il envoûte son auditoire et même si on ne croit pas tout ce qu'il dit, on est embarqué malgré soi. Viennent en passage les deux sœurs de Jerry, l'une après l'autre, si différentes, l'une princesse (car mariée à un prince allemand), l'autre actrice de cinéma. Et le taxi mauve, bien sûr, conduit par un petit homme énergique, jovial, docteur à la retraite qui continue à sillonner les routes étroites pour distribuer le réconfort à ceux qui en ont besoin.

De l’Irlande, peu de choses : des lacs, la mer, des murets de pierres sèches, des cottages au toit de chaume, la pluie, les couleurs flamboyantes, un château abandonné dans un grand parc entouré d’une histoire légendaire... Les Irlandais ? des hommes maigres avalant à longueur de temps de la stout dans le bar du coin. En toile de fond, un conflit meurtrier entre les deux Irlande où un homme mortellement blessé est présenté comme un héros (il allait semer la mort en déposant dans un bar une bombe qui s’est déclenchée trop tôt : le terrorisme héroïque, est-ce possible ?). Les réflexions graveleuses envers les deux Anglais, homosexuels, vivant chichement de l’artisanat, ou envers Reginald, le secrétaire de Moïra, la sœur actrice, couvert de bijoux en or, homosexuel, lui aussi (comme dans cet autre livre “Les gens heureux lisent...”) font clichés, de même que la maladie terrassant l’immense Taubelman : la fièvre paludique, ou la raison de l’isolement de Jerry qui est la drogue.

Bon, vous l’aurez sans doute compris et je le répète, je suis un peu déçue par ce livre, témoin d’une époque révolue, très conventionnelle.

J'ai adoré ce roman plein de poésie et de nostalgie, à l'image de l'Irlande qui est si bien décrite par Michel Déon.

un bouquin lent mais qui vous "colle aux semelles" de cette histoire douce amère avec la beauté des paysages irlandais et je dois dire, pour une fois, un film d'yves Boisset qui dépasse presque le livre