Un tout petit monde

Ce livre est un chef-d'oeuvre. L'humour anglais dans ce qu'il a de meilleur. J'ai dû arrêter de le lire dans les transports en commun, car mes voisins croyaient que je me moquais d'eux quand j'essayais d'étouffer mes rires. Embarrassant. Le préface écrite par Umberto Eco - excusez du peu - pour l'édition italienne, et heureusement insérée dans toutes les autres traductions, dit déjà tout. Je ne vais pas la recopier ici, je laisse les futurs lecteur la découvrir. Alors que dire de plus ? David Lodge est intelligent et cultivé, et pratique un humour intelligent et cultivé, et furieusement drôle. Il présente tout un panel d'universitaires spécialisés en littérature anglaise, qui voyagent de colloque en colloque, se croisent à maintes reprises, discutent littérature mais pas que. Sous le vernis de leur professorat et de leurs diplômes, l'auteur nous décrit des individus obsédés par l'argent et le sexe, le désir effréné de reconnaissance professionnelle, toutes quêtes contrariées lamentablement dans un déluge de déconvenues aussi drôles que pathétiques. Tous les universtaires du monde entier ont lu ce livre, et certains je pense ont dû rire jaune, tant David Lodge qui, quand le roman est sorti, faisait partie du même corps, était bien renseigné et pratique dans le roman un humour incisif et cruel.

Ce roman fait partie d'une trilogie, dont Un Tout Petit Monde constitue le deuxième opus. Mais on peut très bien lire ce livre sans avoir lu le premier, et il n'est pas indispensable de lire le suivant.

David lodge dépeint un monde absurde et fait une satyre de la sphère intellectuelle et universitaire, qui m'a fait me beaucoup rire. L'histoire tire parfois en longueur, mais c'est tellement bien écrit, que j'arrive à tout pardonner à l'auteur.

Amis lecteurs qui ouvrez ce livre, accrochez-vous !

J'apprécie beaucoup la plume de David Lodge et pourtant, j'ai failli abandonner cette lecture plus d'une fois. La raison ? Les 200 premières pages, qui semblent interminables et au cours desquelles je me suis souvent demandé où Lodge voulait en venir... Pourquoi tous ces détails sur les colloques des professeurs d'université ? Qui se soucie du contenu des communications qu'ils y donnent, puisque le roman est censé être humoristique ?

Malgré tout, je me suis accrochée, et au final, ce roman valait bien la peine d'être lu jusqu'au bout.

En effet, une fois passées la présentation des (nombreux) personnages et du système universitaire "moderne" (l'intrigue se déroule durant les années 70), l'intrigue se met enfin en place. Les relations entre les différents protagonistes des colloques font enfin sens et certains d'entre eux se retrouvent plongés dans des aventures très intéressantes à suivre (c'est notamment le cas de McGarrigle, Zapp et Swallow).

Les descriptions des différents colloques elles-mêmes deviennent amusantes à suivre : sans doute parce que, petit à petit, à force d'être immergé dans le récit de Lodge, on s'habitue à ce "Tout petit monde" très spécial qui réunit les professeurs de langues et littérature.

En tant que fan de Lodge, je ne suis donc finalement pas déçue de cette lecture (contrairement à mon pronostic initial). Mais je ne suis pas certaine que des lecteurs peu habitués au style de l'auteur apprécieraient ce roman.

A tenter si vous souhaitez tester votre patience !

Je suis allée jusqu'à 30 pages et vraiment non ce n'était pas possible ! Vu la préface et l'énorme côté hilarant et bien en toUT cas je n'en n'ai pas vu une ligne...

Un écrivain anglais à connaître David Lodge .C'est très amusant à lire.

L'auteur, lui-même professeur de littérature, se moque de tous ces éminents universitaires qui se prennent au sérieux et qui courent les congrès à travers le monde. Et pour notre plus grand bonheur ce livre a été suivi par deux autres, basés sur les même personnages, et tout aussi réussis; 'Un si petit monde' et 'Jeux de société'.

" Irrésistible de drôlerie, réaliste jusqu'à la cruauté, le livre de David Lodge est surtout délicieusement mais parfaitement méchant comme savent l'être les œuvres des grands moralistes... " Patrick Raynal, Le Monde