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Un tueur sur la route



Description ajoutée par hell 2010-10-09T20:06:40+02:00

Résumé

« Il existe une dynamique dans la mise en oeuvre de l'horreur : servez-la garnie d'hyperboles fleuries, et la distance s'installe même si la terreur est présente, puis branchez tous les feux du cliché littéral ou figuratif, et vous ferez naître un sentiment de gratitude parce que le cauchemar prendra fin, un cauchemar au premier abord trop horrible pour être vrai. Je n'obéirai pas à cette dynamique. Je ne vous laisserai pas me prendre en pitié. Charles Manson, qui déblatère dans sa cellule mérite, lui, la pitié ; Ted Bundy, qui proteste de son innocence pour que les femmes solitaires lui écrivent, mérite le mépris. Je mérite crainte et respect pour être demeuré inviolé jusqu'au bout du voyage que je vais décrire, et puisque la force de mon cauchemar interdit qu'il prenne fin un jour, vous me les offrirez. »

Ainsi parle Martin Michael Plunkett, âgé de 35 ans, coupable de plusieurs dizaines de meurtres sexuels couvrant tout le territoire des États-Unis sur une période de dix années.

Avec Un Tueur sur la Route, James Ellroy s'est attaché à faire le portrait, de "l'intérieur", d'un "serial killer".

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Classement en biblio - 127 lecteurs

extrait

Extrait ajouté par anonyme 2014-01-19T21:13:38+01:00

En leur ôtant la vie, je les ai connus aux instants les plus exquis de leur existence. Je les ai abattus dans la fleur ardente et saine de leur jeunesse, j'ai assimilé fougue et sexe, qui se seraient affadis, n'en eusse été l'usurpateur, les utilisant pour mon propre usage.

Je l'ai fait en partie pour mettre à mort mes cauchemars et contenir mes furies abominables, en partie aussi pour les frissons de pure émotion et l’intensité électrique de la sensation de pouvoir que je trouvais dans le meurtre.

Je ne peux mieux généraliser mes pulsions qu'en les résumant en ces termes.

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Commentaires récents

Commentaire ajouté par Sara-Rose 2023-06-15T16:05:20+02:00
Lu aussi

Un récit dans lequel, je n'ai malheureusement pas trouvé ce que j'étais venu y chercher.

Trop peu de rythme selon mes envies et beaucoup, beaucoup trop de longueur.

Désolée.

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Commentaire ajouté par corinne18 2021-03-31T19:38:25+02:00
Or

James Ellroy que l'on peut détester (ce n'est pas mon cas) est parfois comme un virtuose qui déborde de son orchestre. J'ai beaucoup plus aimé ce livre en deuxième lecture, je ne sais pas pourquoi. J'y retrouve toujours cette idée de rédemption, d'âme presque "damnée". Rien ni personne n'est épargné chez Ellroy mais quelle humanité !

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Commentaire ajouté par Delphine-42 2020-08-29T07:46:40+02:00
Lu aussi

Première incursion dans l’œuvre de James Ellroy et malheureusement c'est un rendez-vous manqué.

Autant, la plume est littéraire et plaisante, autant le livre m'a plongé dans les méandres de l'ennui avec une construction déroutante, des articles de journaux et comptes-rendus de policiers, trop présents, qui perdent le lecteur et l'éloignent de l'intrigue principale et le sujet du livre, les pensées du serial killer Martin Michael Plunkett.

Le roman commence avec l'arrestation de Plunkett, qui ne fait qu'une déclaration avant de garder totalement le silence. Il avoue avoir assassiné les deux couples pour lesquels il était suspecté, allant jusqu'à donner l'emplacement exact des armes.

Puis, commence le long récit de Plunkett, son enfance, son adolescence, ses pulsions meurtrières et enfin sa longue série de meurtres où il est compliqué de lui attribuer car il changeait à chaque fois de modus operandi.

Il y a de bonnes choses dans ce roman comme la rencontre et la relation particulière avec un autre serial killer. Tous deux s'admirent et se craignent à la fois. On voit aussi le côté provocateur de Plunkett qui croise le chemin des journalistes et des enquêteurs durant ces dix années et il arrive de voir son témoignage dans les nombreux extraits de journaux et de comptes-rendus de la police qui jalonnent le récit.

Malheureusement, il y a eu beaucoup trop de longueurs pour moi pour que le roman emporte mon adhésion.

Je relirai un autre Ellroy pour savoir si c'est un problème de livre ou d'auteur car j'ai appris que l'auteur reniait ce roman et que c'était une commande.

Ce roman a été l'objet de la lecture commune d'août et à l'unanimité, le roman a été une expérience difficile (première lecture commune à être un échec!).

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Commentaire ajouté par lilipuces 2020-01-20T09:57:47+01:00

J'abandonne cette lecture au bout de 100 pages. Je n'accroche pas du tout.

Les premières pages (sous forme d'articles de journaux) nous présente plus ou moins la fin. Il n'y a pas la surprise de savoir comment ça va finir au fil des pages.

L'histoire est racontée à la première personne, on est dans "la peau du tueur", il n'y a pas d'émotion, les descriptions sont longues... Enfin bref je n'aime pas du tout.

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Commentaire ajouté par Irene-Adler 2018-08-09T10:53:19+02:00
Diamant

J'avais déjà partagé les pensées de tueurs froids et insensibles dans les romans de Jim Thompson "1275 âmes" et "L'assassin qui est en moi", sans compter celui de "American Psycho" de Bret Easton Ellis (que j'ai abandonné), "Un employé modèle" de Paul Cleave et "Au-delà du mal" de Shane Stevens; mais ces tueurs sont des agneaux, comparé au Martin Plunkett d'Ellroy !

Déjà du point de vue "score", Martin est hors catégorie car on parle de au moins 40 à 50 morts...

Niveau froideur, il dépasse aussi le Lou Ford de "L'assassin qui est en moi" (Thompson).

Avantage de notre sérial-killer ? Contrairement aux assassins de Jim Thompson, il tue des gens auxquels ont ne peut pas le rattacher : des autostoppeurs, un couple dans la montagne, un automobiliste, un couple de culturistes... bref, il laisse ses envies le guider et il voyage beaucoup à travers les États-Unis, ce qui le rend insaisissable.

Ce qui m'a plu, dans ce roman, c'est que nous sommes dans la tête de Plunkett : depuis son enfance et son premier meurtre jusqu'à son arrestation finale, le tout entrecoupé d'articles de journaux, de rapport de police et des notes d'un des enquêteurs.

Cette manière de nous narrer l'histoire lui donne un aspect véridique, sans compter que Plunkett croisera même la route d'un certain Charles Manson...

Non, je n'ai pas spolié en vous disant qu'il se faisait arrêter ! le début du roman commence par des articles de journaux qui relatent son arrestation pour 4 meurtres tout frais. Ses 4 derniers.

Plunkett s'emmure dans le silence et décide qu'il racontera son histoire sous forme de livre, mais en faisant en sorte qu'on ne le prenne pas en pitié, qu'on ne lui trouve aucune circonstances atténuantes.

Plunkett est froid, méthodique, calculateur, schizophrène, intelligent (frôlant le génie), il ne possède aucun sentiment de pitié ou d'empathie, aucune once de gentillesse. Pire, il ne ressent aucun regrets de ces actes. C'est une machine à tuer.

Son écriture est tranchante comme un scalpel et en effet, il ne se cherche pas des excuses. le récit n'en est que plus glaçant à la première personne que conté par un narrateur ou bien les flics chargés des enquêtes. C'est vraiment un portrait de l'intérieur qu'Ellroy nous livre !

Mais pourquoi donc ce gamin est-il devenu un tueur en série ?

Martin, lorsqu'il était jeune, plutôt que de jouer dans l'équipe de football ou avec des gamins de son âge, il se crée un cinéma mental et il s'identifie à Super Saigneur, le méchant d'un comics de son enfance... Un super méchant qui aime le sang et le sexe…

C'est lui qui permettra à Martin d'échapper à sa folie intérieure, celle qui le rend malade et le tourmente. Il veut se faire connaitre à la face du monde en tant que "Super Saigneur" dont il utilise les initiales "SS" pour signer ses crimes.

Martin croit qu'il va se sentir mieux et oublier ses traumas d'enfance dont il a refoulé un acte important. Nous l'apprendrons sur la fin.

Pourtant, comme je vous le disais, Martin n'a aucune excuse, le Mal existe, c'est tout.

La preuve en est qu'un jour, au hasard des tueries, il tue un homme dans le Wisconsin et se retrouve accusé du viol et du démembrement post-mortem de deux adolescentes.

La tournure dramatique de l'histoire est là : accusé d'un crime qu'il n'a pas commis.

Toute l'horreur arrivera avec la rencontre qu'il fera dans sa cellule : le véritable tueur se tient devant lui, il sait que Martin a tué un homme et en a tiré une photo. Cet homme exerce un boulot dans les forces de l'ordre et lui n'a pas eu de traumas dans son enfance. Mais le Mal existe, c'est ainsi...

Leur rencontre au sommet vous fera dresser les cheveux sur la tête tant ils sont froids et parce que le violeur admire le tueur qui en compte déjà 40 à son actif.

Il fera en sorte que Martin soit relâché. "Lis les nouvelles, on va parler de moi", lui déclare-t-il. Puis, par une suite d'articles de journaux et de rapports de police, nous suivrons leurs cheminements sanglants et meurtriers.

Âmes sensibles, abstenez-vous de lire ce roman, non pas à cause du sang et des descriptions des meurtres - l'auteur ayant eu l'intelligence de ne pas abuser de l'hémoglobine en sauce et des détails trop scabreux - mais en raison du voyage cauchemardesque où Plunkett sema la mort sur son passage, durant 10 ans (entre 1974 et 1984).

Je pensais sortir de ma lecture dégoûtée, mais au final, je m'en sors bien, ayant réussi à garder mes distances avec l'âme tourmentée de Plunkett et sa logique froide qui n'est logique que pour lui. Mon blindage était solide !

Sans problème, je pourrais me plonger dans un récit de Jack l'Éventreur... Mais je ne vais pas tenter le Diable tout le temps !

Un livre fort qui, bien que fiction, vous donnera l'apparence d'un récit véridique ou "comment accompagner un tueur en série pas à pas"...

Du tout grand art...

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Commentaire ajouté par HELENE45 2017-05-22T19:11:50+02:00
Or

Un portrait « de l'intérieur » d'un SerialKiller.

Mon premier de James Ellroy, livre lu en seulement 6 jours, pas mal du tout, mais pas assez gore à mon goût (Je m'attendais à plus, vu le titre!!)

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Commentaire ajouté par Habanera 2016-07-21T23:36:37+02:00
Diamant

Un livre époustouflant, on ne lit pas la dernière page sans un changement en nous... Un roman angoissant, morbide, psychologique ... où le talentueux Ellroy livre les secrets de la personnalité complexe d'un serial killer sans les spots hollywoodiens habituels. Inspiré entre autre du tristement célèbre Jeffrey Dahmer, le protagoniste, nous choque et nous subjugue de son intelligence sadique ... A lire, chapeau bas à Ellroy pour l'autopsie de l'esprit d'un tueur !

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Commentaire ajouté par Gaahl 2015-09-20T15:22:25+02:00
Bronze

Un livre qui ressemble beaucoup à la lecture commune sur le thriller de l'année dernière, Au-delà du mal de Shane Stevens, dans le sens où l'histoire nous offre le point de vue du tueur. Et c'est à faire froid dans le dos.

L'histoire commence par l'arrestation d'un tueur en série, Martin Plunkett, et la décision de celui-ci d'écrire son histoire afin, non pas d'attendrir ses détracteurs et justifier ses actes, mais de laisser un héritage. Le récit se transforme alors en une autobiographie de ce tueur, de son enfance à son arrestation.

A aucun moment le lecteur de pitié pour Marty tant il traîne sa psychopathie depuis son enfance. Sociopathe également, il ne ressent aucun remord, aucune culpabilité face à ses actes. Pire, il en tire une satisfaction personnelle, voire parfois une satisfaction sexuelle. L'horreur de ce qu'est Martin Plunkett est entièrement présentée dans ce roman, qui fait souvent froid dans le dos.

Le choix de la première personne est intéressant, voir les faits par les yeux du tueur est un point positif, surtout qu'il ne cherche pas à les justifier. Entrecouper les moments de narration de coupure de presse puis du journal de l'inspecteur qui les coffrera est également pertinent. Permettant de faire une pause dans le récit cauchemardesque de Plunkett, il permet de suivre l'évolution des autres protagonistes de l'histoire et d'ancrer l'histoire de Plunkett dans une chronologie réaliste.

Le final de l'histoire a un côté tragique remarquable. Spoiler(cliquez pour révéler)Les deux tueurs en série échappent à la peine de mort et vivent une vie relativement confortable en prison tandis que celui qui a réussi à les arrêter se suicide, posant alors une question sur le bien et le mal plutôt intéressante.

Somme toute, cette lecture était intéressante, c'est indéniable. Mais l'horreur qui y est racontée ne me l'a pas rendue plaisante pour autant.

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Commentaire ajouté par coyote0704 2015-09-16T08:11:44+02:00
Or

Très intéressant comme livre. Un tueur en série nous raconte son histoire de son enfance à son arrestation. Cela peut parfois mettre mal à l'aise mais son récit est entrecoupé d'autre points de vue (les journaux, le policier qui le traque...) qui permettent de sortir de sa tête de psychopathe.

J'ai trouvé particulièrement intéressant que l'auteur ne tente pas de justifier les actes de Martin Plunkett par une enfance difficile. C'est un personnage ambigu : il est intelligent (au point qu'il tuera pendant 15 ans sans se faire attraper) et cela le rend encore plus terrifiant. Mais il a clairement un grave soucis psychologique également (je ne vois pas comment on peut tuer de sang froid sans cela). C'est en cela que ce personnage est complexe.

J'ai trouvé également la fin très bien pensée. Spoiler(cliquez pour révéler)Finalement cet homme qui n'a aucun sentiment se met à en avoir pour un autre tueur en série. Lorsque celui-ci se fait arrêter, Martin commet alors ces derniers meurtres et fait tout pour que les policiers l'arrêtent. En fait c'est l'arrivée des sentiments qui le perdra.

La conclusion est sordide Spoiler(cliquez pour révéler)car finalement les 2 tueurs en série sont derrière les barreaux (mais ils échappent à la peine de mort) alors que le policier qui les a arrêté fini par se suicider. Cela lui aura finalement coûter plus cher qu'aux meurtriers.

En conclusion, un livre facile à lire (même si parfois un peu perturbant) et original.

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Commentaire ajouté par FlowRilege 2015-08-24T21:20:53+02:00
Argent

(nombreux spoilers éparpillés dans mon - long - commentaire)

Je termine à l'instant cette lecture commune qui m'a vraiment plue et m'encourage à poursuivre la découverte de l'oeuvre de James Ellroy, entamée avec le fascinant "Dahlia Noir" il y a un an.

Je ne connais pas bien encore l'oeuvre de cet auteur mais je trouve magnétiques son style d'écriture (bourré de références, à la portée de tous mais riche, direct mais empli de sous-texte), son goût pour le fait divers souvent glauque, toujours captivant, et son aisance à broder autour et à nous le retranscrire, la place prépondérante qu'il donne à l'Amérique (californienne notamment), personnage à part entière de ses romans avec ses blocs d'immeubles, bicoques de banlieue et caravanes crasseux, ses nuits mystérieuses, ses routes interminables, ses rades et motels sordides, ses personnages paumés en quête de gloire ou de reconnaissance, sa société un brin désenchantée et ses contre-cultures (envers d'Hollywood et cinéma parallèle pour le premier, mouvements hippies et critique de l'hégémonie WASP en fin de vie dans celui-ci) .

Dans Un Tueur Sur La Route, James Ellroy nous fait pénétrer dans la tête de Martin Plunkett, tueur en série (fictif) redoutable qui sillonne les routes américaines et tue froidement comme il respire. Le récit, qui s'échelonne sur plusieurs années, démarre par la capture de Plunkett, qui, du fond de sa cellule rédige ses mémoires et nous déroule donc son histoire, de son enfance presque fade à l'apogée de sa "brillante" carrière de serial killer. Spoiler(cliquez pour révéler)Faits et victimes qu'il garde scrupuleusement à l'abri face à des autorités avides d'informations qui douteront jusqu'au bout de l'étendue de l'oeuvre de Martin.

J'ai aimé ce choix de narration. L'emploi de la première personne quasiment tout du long permet de suivre au millimètre près les faits et gestes du personnage principal, de se projeter dans sa tête Spoiler(cliquez pour révéler)sans toutefois réellement nous donner la solution sur ce qui a conduit ce jeune homme intelligent, manipulateur et pourtant banal (au départ), à accomplir tous ces meurtres pendant une quinzaine d'années. L'intégration d'articles de presse, de rapports de police et d'interrogatoires, Spoiler(cliquez pour révéler)l'ajout d'un second protagoniste meurtrier qui exercera une certaine fascination sur Plunkett et ira même jusqu'à le déstabiliser, puis d'un troisième, cette fois du côté de la loi puisqu'il s'agira de l'agent du FBI en charge d'une partie de l'enquête, sont des idées bien trouvées permettant de cadencer le récit et d'offrir d'autres points de lecture ainsi qu'un contre-poids (relatif, certes) aux agissements éprouvants deMartin Plunkett.

Spoiler(cliquez pour révéler)Bien que l'inspecteur ait souvent un train de retard sur les agissements de ses proies (j'ai beaucoup aimé le passage où il identifie enfin les 2 tueurs et fait une note d'humour dans son rapport sur la possibilité que les deux fassent copain-copain en prison alors que le lecteur sait déjà qu'ils sont comme cul et chemise depuis plusieurs années), son arrivée en fin de parcours accélère réellement l'histoire et porte le lecteur de ligne en ligne jusqu'à la fin. Plus les pages défilent, plus on approche du dénouement, bien que l'on sache pertinemment comment l'histoire se termine pour le personnage principal, plus on est pressé de voir la connexion se faire avec les premières pages du livre. Pour conclure sur un épilogue en forme de désenchantement (autre point commun avec "Le Dahlia Noir").

Les deux autres forces du livre sont à mes yeux :

Spoiler(cliquez pour révéler)1/de ne pas chercher à rendre le personnage principal "sympathique", ou à lui trouver des circonstances atténuantes (folie, enfance traumatisante, etc), comme c'est souvent le cas dans ce type de fictions (au cinéma comme dans la littérature), ni de rendre ses faits et gestes "fascinants" (à l'inverse d'un Hannibal Lecter par exemple). Objectivement, ils peuvent l'être oui. Après tout, le mec est fin, doué, et agit en toute impunité pendant près de 15 longues années sans jamais se faire coincer. Jusqu'à la fin de son récit, il garde les cartes en main. Pourtant, il n'inspire rien d'autre que rejet, froideur et laideur et on a vraiment envie de le voir finir sa vie sur une chaise électrique.

2/ la capacité d'Ellroy à mêler le réel et le fictif. Même si c'est moins appuyé que dans le "Dahlia Noir" (qui repose sur un véritable fait divers, tapez plutôt Elizabeth Short dans Google), j'aime bien ce petit côté chronologique qui nous emmène dans les tréfonds de l'histoire américaine. On croise ici Ted Bundy et Charles Manson, tueurs en série mémorables ayant fait l'objet de nombreux bouquins, films, téléfilms et séries (dernièrement "Aquarius" avec David Duchovny qui vient de démarrer aux USA je crois).Ellroy est vraiment un maître en la matière. Ces crimes, tout aussi atroces soient-ils, fascinent (la preuve avec Plunkett absorbé par l'histoire de Manson jusqu'à ce qu'il le rencontre, et que je soupçonne être, à ce moment la personnification des pensées d'Ellroy). L'affaire du Dahlia Noir éprouve et obsède autant le lecteur que le flic en charge de l'enquête. Spoiler(cliquez pour révéler)Dans une moindre mesure, Thomas Dusenberry, verra sa vie voler en éclat aux suites de la traque de Martin Plunkett.

Bref, un livre assez marquant, à découvrir pour qui aime les thrillers, les polars sordides bien ficelés et s'intéresse à l'envers du décor d'une Amérique qui fait/a fait rêver. Le bouquin a, qui plus est, un gros potentiel cinématographique, j'espère qu'une adaptation verra le jour !

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Dates de sortie

Un tueur sur la route

  • France : 1989-11-01 (Français)
  • France : 1991-04-01 - Poche (Français)
  • USA : 1986-10-01 (English)

Activité récente

Titres alternatifs

  • Killer on the Road - Anglais
  • Silent Terror - Anglais
  • El asesino de la carretera - Espagnol

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