Extraits

Laia

"Je ne parlerais pas". Ma voix est aiguë et faible. Je serre les dents. Sois comme Mère. Ne montre aucune peur. "je n'ai rien fait de mal. alors vous pouvez me torturer autant que vous le voulez, ça ne servira à rien."

Veturius s'éclaircit la voix. "ce n'est pas pour ça que tu es là."

Je lui lance un regard noir. "Pourquoi ce truc aux yeux rouges m'a emmenée dans cette cellule si ce n'est pas pour m'interroger?

-Ce truc aux yeux rouges..." Il hoche la tête. "Bonne description." Il embrasse la pièce du regard comme s'il la voyait pour la première fois. "Ce n'est pas une cellule. C'est ma chambre."

Je vois le lit étroit, la cheminée éteinte, le bureau noir, sinistre, les crochets aux murs (j'étais partie du principe qu'ils étaient utilisés dans le cadre de la torture). C'est plus grand que ma chambre, mais tout aussi dépouillé.

"Pourquoi suis-je dans votre chambre?"

Le Mask s'avance jusqu'au bureau et fouille dans ses papiers. Je me raidis.

"Tu es un prix. Ma récompense pour avoir remporté la troisième Épreuve.

-Une récompense? Pourquoi serais-je...?"

Tout d'un coup je comprends. j'essaie de rassembler les pans de ma robe déchirée. Je recule et me heurte au mur glacé. Je ne peux pas aller plus loin et ce ne sera pas assez loin. J'ai vu Veturius se battre. Il est trop rapide, trop grand, trop fort.

"Je ne te ferai pas de mal." Il se tourne et me regarde avec une étrange compassion dans les yeux. "Je ne suis pas comme ça."

- Je n’ai qu’un seul regret, dis-je. De ne pas m’être tranché la gorge lors de la troisième Épreuve au lieu de tuer des hommes que je connaissais depuis des années. » Je me lève et m’avance vers elle. « Je ne regrette pas de ne pas avoir tué Laia. Je ne le regretterai jamais.

"Je vais te dire ce je dis à chaque esclave qui arrive à Blackcliff : la Résistance a tenté de pénétrer dans l'école un nombre incalculable de fois. Si tu travailles pour elle, si tu contactes ses membres, et même si tu y songes, je le saurai et je t'écraserai."

"Tu es une braise sous la cendre, Elias Veturius. Tu vas provoquer une étincelle et brûler, ravager et détruire. Tu ne peux pas l'empêcher".

"Laia. Tu es pleine de vie, de noirceur, de force et d'esprit. Tu fais partie de nos rêves. Tu brûleras, car tu es une braise sous la cendre, c'est ton destin. Etre espionne de la Résistance, ce n'est qu'une infime partie de toi. Ce n'est rien".

Laia. tu es pleine de vie, de noirceur, de force et d'esprit. Tu fais partie de nos rêves. Tu brûleras, car tu es une braise sous la cendre. C'est ton destin.

Trouvez un moyen d'accomplir les tâches que je vous ai assignées ou mourrez en essayant. C'est à vous de choisir.

"Je n'ai as besoin de croire au surnaturel quand une réalité bien pire erre la nuit."

Ici et maintenant, il n'est qu'Elias et je ne suis que Laia.

"Laia..."

Sa voix, ses yeux m'expriment une demande. Que veut-il? Que je m'éloigne? Que je m'approche?

Je me rapproche de lui et il penche son visage vers le mien. Ses lèvres sont douces, mais elles cachent un terrible désespoir. Le baiser parle. Il supplie. Laisse moi oublier, oublier, oublier.

La cape glisse de mes épaules et mon corps est soudain contre le sien. Il me serre, ses mains caressent mon dos, étreignent mes cuisses. Je m'abandonne à lui, je savoure sa force, sa chaleur. Tels des alchimistes, nous brûlons, fusionnons et créons de l'or.

Soudain; il s'éloigne, les mains tendues devant lui.

"Je suis navré. je suis vraiment désolé. Je suis un Mask et tu es une esclave... Je n'aurais pas dû...

-Tout va bien ". Mes lèvres brûlent. "C'est moi qui ai... commencé."

Nous nous fixons l'un l'autre. Il a l'air si perdu, si en colère contre lui-même que je souris, traversée tout à la fois par la tristesse, la gêne et le désir. Il ramasse la cape par terre et me la tend en détournant le regard.

"Veux-tu t'asseoir? je demande avec hésitation tout en me couvrant à nouveau. Demain je serai une esclave et tu seras un Mask, et nous pourrons nous haïr. Pour le moment..."

Il s’asseoit à côté de moi, mais garde une certaine distance. Sa mâchoire et ses mains sont serrés.

La fatigue est temporaire. La douleur est temporaire. Mais Helene mourant parce que je n'ai pas trouvé de moyen de la ramener à temps, c'est permanent.

La peur se diffuse en moi, comme si en la mentionnant je lui donnais vie.