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Sylvie cita un passage de l’Evangile selon saint Jean :

<< Les hommes ont préféré les ténèbres à la lumière car leurs œuvres étaient mauvaises. >>

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Jack était un garçon de douze ans curieux et raisonneur. Il se lançait avec fougue dans des controverses avec Roger comme avec Ned, adoptant toujours le point de vue contraire à celui de l'adulte avec lequel il discutait. A en croire Ned, c'était le portrait craché de la jeune Margery, mais elle avait peine à croire qu'elle ait été aussi effrontée. Jack était petit, comme elle, et avait les mêmes boucles noires. C'était pour le moment un joli garçon, mais dans un an ou deux, il commençait à devenir un homme et ses traits perdraient de leur douceur. Regarder grandir et changer ses enfants et ses petits-enfants, occupation aussi agréable que fascinante, était pour Margery le soleil de sa vieillesse.

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Officiellement, Rollo était à Londres pour défendre les intérêts du duc de Tyne, en procès avec un de ses voisins à propos de la propriété d'un moulin à eau. Ce n'était qu'une couverture. Son véritable objectif était de tuer le roi. Pour cela, il lui fallait d'autres complices.

Guy Fawkes était le type même d'homme qu'il recherchait. Son père, fervent protestant, était mort alors que le petit Guy avait huit ans, et il avait été élevé par une mère et un beau-père catholiques. Devenu un jeune homme riche, Fawkes avait refusé une existence oisive, vendu les biens hérités de son père et était parti en quête d'aventures. Il avait quitté l'Angleterre et s'était mis au service de l'Espagne pour lutter contre les rebelles protestants des Pays-Bas, apprenant le métier d'ingénieur au cours de plusieurs sièges. De retour à Londres, il ne savait trop que faire et était prêt à s'engager dans n'importe quelle entreprise grisante.

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Ned Willard pleura à la mort de la reine Elisabeth.

Elle rendit l'âme au palais de Richmond, le jeudi 24 mars 1603, aux premières heures d'un jour de pluie. Ned se trouvait dans la chambre, remplie de courtisans, d'ecclésiastiques et de dames de compagnie : une reine était un personnage trop important pour pouvoir mourir en paix.

Ned avait soixante-trois ans. Ses deux protecteurs, William Cecil et Francis Walsingham, avaient quitté ce monde plusieurs années auparavant, mais la reine avait toujours besoin d'informations secrètes et Ned avait continué à lui en livrer. Il se tenait devant le lit de la défunte aux côtés du secrétaire d'Etat Robert Cecil, le fils cadet du grand William, un homme de quarante ans, de petite taille et contrefait. << Mon pygmée >>, l'avait surnommé Elisabeth avec la cruauté inconsciente des monarques. Mais elle l'avait toujours écouté, car il était aussi brillant que son père. Le vieux William avait déclaré à propos de ses deux fils :

<< Thomas serait presque incapable de gouverner un court de tennis, mais Robert pourrait régner sur l'Angleterre. >>

Nous sommes tous des pygmées à présent, pensa Ned avec chagrin ; Elisabeth était une géante et nous ses humbles serviteurs.

Elisabeth avait gardé le lit trois jours, presque incapable de parler la plupart du temps. Elle s'était endormie la veille à dix heures du soir. Il était trois heures du matin et elle venait tout simplement de cesser de respirer.

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Ned n'appréciait guère le nouveau monarque. Il s'était révélé moins tolérant qu'Elisabeth, et les catholiques n'étaient pas ses seules victimes. Les sorcières étaient ses bêtes noires - il leur avait même consacré un traité - et il avait édicté des lois sévères à leur encontre. Ned considérait pourtant que la plupart d'entre elles n'étaient que des vieilles femmes inoffensives. Il n'en était pas moins résolu à protéger le roi pour empêcher la guerre civile qu'il redoutait.

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Il se rendit au Château Neuf et exposa ses intentions à Bartlet et au fils aîné de celui-ci, Swifty, qui avait à présent vingt ans. Enfant, Bartlet avait idolâtré Rollo, et il exerçait encore sur lui une certaine emprise. Quant à Swifty, depuis qu'il avait l'âge de parler, il avait entendu dire que le comté de Shiring n'avait eu qu'à souffrir du règne d'Elisabeth. Le père comme le fils étaient vraiment déçus de voir Jacques persécuter les catholiques comme l'avait fait Elisabeth.

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Un an après la mort de la reine Elisabeth, Rollo Fitzgerald se jura de tuer le roi Jacques.

Celui-ci avait trahi ses engagements envers les catholiques. Il avait confirmé les lois anticatholiques d'Elisabeth et les avait appliquées avec plus de brutalité encore, comme s'il n'avait jamais promis à quiconque la tolérance et la liberté de culte. Rollo ne saurait jamais si les intentions de la reine Anne avaient été sincères, mais il soupçonnait le contraire. Ensemble, Jacques et Anne l'avaient dupé, en même temps que toute la communauté catholique anglaise et le pape en personne. Si Rollo était furieux, c'était parce qu'il savait qu'on l'avait berné et qu'on s'était servi de lui pour tromper les autres.

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Il se demanda alors sur quoi il pleurait. En partie sur l'idéalisme d'Elisabeth, qui était aussi le sien. Il pleurait parce que ces idéaux avaient été souillés et compromis au fil des années par les exigences de la politique quotidienne ; tout compte fait, Elisabeth avait en effet mis à mort presque autant de catholiques que la reine Marie Tudor - Marie la Sanglante - avait fait exécuter de protestants. Marie avait tué ces derniers pour leur foi, alors qu'Elisabeth avait châtié les premiers pour leur traîtrise, mais la différence était trop souvent ténue. Elisabeth n'était pas exempte de défauts et son règne avait connu des hauts et des bas. Néanmoins, Ned l'avait admirée plus que toute autre personne en ce monde.

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Les Londoniens réagirent avec calme, au vif soulagement de Ned. La popularité d'Elisabeth était grande et ils étaient tous attristés. Les négociants de Londres ayant prospéré sous son règne, ils auraient préféré que rien ne change. Jacques représentait une inconnue : c'était un souverain étranger, bien qu'un Ecossais fût préférable à un Espagnol ; il était protestant, mais avait une épouse catholique ; c'était un homme, malheureusement la rumeur le disait efféminé.

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Ned songea que désormais, les trois grandes femmes du XVIe siècle n'étaient plus de ce monde : Elisabeth, Catherine de Médicis et Marguerite de Parme, gouvernante des Pays-Bas. Elles avaient toutes tenté d'empêcher les hommes de s'entretuer au nom de la religion. Avec le recul, il lui semblait que leur réussite était malheureusement très relative. Les hommes au service du mal avaient toujours déjoué les efforts des pacificateurs. De sanglantes guerres de religion avaient ravagé la France et les Pays-Bas pendant des dizaines d'années. Seule l'Angleterre était restée plus ou moins en paix.

Ned ne voulait qu'une chose : consacrer le reste de sa vie à préserver cette paix.

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