Commentaire de Dilvish

Une lecture qui me laisse une grande impression de déséquilibre : d'une foultitude de détails tels que les frisotis des décorations ou les matières d'un meuble à des considérations très générales et rares sur le monde dans lequel on évolue, la psychologie des personnages et l'identité de l'univers manquent à mon sens d'une caractérisation plus fine.

Qu'on ne s'y trompe pas, il ne s'agit pas d'une histoire de lenteur - je suis une habituée des livres qui prennent leur temps -, pas plus que d'un besoin d'explication - le dernier Tanith Lee que j'ai lu fait à peine 200 pages et propose un univers foisonnant et très riche -, mais d'un soucis dans ce qu'il est choisi de décrire. Inonder le lecteur de descriptions n'est pas pour autant gage d'une bonne mise en situation, j'ai surtout eu un gros sentiment de délayage, instillé par une plume trop lisse pour m'aider à passer outre.

Je trouve également qu'il y a un gros hiatus entre ce que j'ai perçu du livre à travers sa 4e de couverture et sa couverture et ce que j'ai trouvé dans l'ouvrage : j'attendais un univers fait de chamanisme, d'inspiration nordique, un peu trash et glaçant. Certes, ça y est, mais de manière minime, et glisser des descriptions de belles robes, de tapis, des bals, des calèches et des jeux de cache-cache avec un prince - éléments qui me font plutôt fuir - me donne davantage une impression Grand Siècle et ne m'a pas vraiment aidée à trouver ce qui était suggéré et attendu.