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« L'expression de Bragg s'adoucit.

— Alors ? reprit-il. Qu'est-ce qui me vaut le plaisir de la visite de l'une des plus belles et plus téméraires jeunes femmes de la ville ?

Elle battit des cils.

— Seriez-vous en train de flirter avec moi, Bragg?

Il se percha sur le bord de son bureau, repoussant un journal qui tomba à terre.

— Et si c'était le cas ?

Son sourire monta jusqu'à ses yeux.

Son regard était si direct, son sourire si plein de promesses qu'elle en fut une fois de plus déconcertée.

— Ce n'est pas un crime, Francesca, continua-t-il plus doucement. Et cela fait un moment, non ? »

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— Joël ? souffla-t-elle, n'osant espérer. Joël ! répétat-elle plus fort.

Cette fois, elle en fut sûre, c'était bien un gémissement.

— Tu es vivant ! Dieu merci, tu es vivant ! s'exclamat- elle en proie à une joie et à un soulagement indicibles.

Elle essaya une fois de plus de se redresser. Sans succès. Elle ne se risqua pas à s'agiter outre mesure, car un irrépressible besoin naturel s'était tout à coup fait sentir.

— Mademoiselle Cahill?... Aïe! Bon sang! Je saigne.

Francesca, dont les yeux s'étaient accoutumés à la pénombre, vit Joël s'asseoir, se tâter le crâne avec précaution. Il était extrêmement pâle.

— Ça va ?

— Je suis un peu étourdi, répondit-il en secouant la tête comme pour s’éclaircir les idées.

— Sois prudent ! le prévint-elle. MacDougal t'a frappé à la tête avec son arme, et tu as perdu beaucoup de sang, Joël. Je t'ai cru mort !

Sur ces mots, elle éclata en sanglots. Les larmes roulaient sur ses joues sans qu'elle pût les arrêter.

— Hé, vous pleurez à cause de moi? demanda le gamin, surpris.

— Oui, avoua-t-elle, avant d'ajouter: Et en plus, j'ai envie d'aller aux toilettes...

Il se mit à rire.

Elle l'imita, ce qui eut pour effet d'endiguer ses larmes.

— Il faut que nous sortions d'ici, reprit-elle, de nouveau sérieuse. Il risque de revenir et de nous tuer tous les deux.

— Moi, peut-être, fit Joël en s'agenouillant, mais pas vous. Ce serait beaucoup trop d'ennuis !

Francesca était soudain moins désespérée. Joël était vivant ! À eux deux, ils trouveraient bien le moyen de se sortir d'affaire. En outre, il avait raison. Si elle disparaissait, ça coûterait très, très cher à MacDougal. Et ce dernier ne l'ignorait certainement pas.

D'un autre côté, le monstre était fou...

Les mains de Joël étaient liées devant lui, mais ses chevilles étaient libres. Francesca le regarda se lever, vaciller.

— Mon Dieu, tu as perdu tellement de sang...

— J'ai connu pire.

Il se dirigea vers l'établi d'un pas mal assuré et s'empara d'une scie.

— Regardez ça !

Elle se raidit quand il s'agenouilla près d'elle.

— Fais attention, je t'en prie ! s’écria-t-elle alors qu'il glissait l'outil sous ses liens.

— Vous inquiétez pas, je vais pas vous couper les mains.

Brusquement, ses poignets furent libérés. Elle roula sur elle-même et parvint à s'asseoir, les chevilles toujours attachées au tabouret. Mais ces liens-là cédèrent aussi en un rien de temps. Ensuite, ce fut au tour de Francesca de scier la corde qui attachait les poignets de Joël.

— Que fait-on, à présent ?

— On sort d'ici, riposta Joël en lui prenant la scie des mains.

— La porte est fermée à clé.

— Ah oui ? fit-il avec un petit rire.

Il alla à l'établi, choisit un long outil pointu.

— Suivez-moi, madame.

Francesca grimpa l'escalier derrière lui. Il lui remit la scie - qu'il comptait sans doute utiliser comme arme, devina-t-elle -, et elle le vit insérer l'outil dans la serrure qui ne résista pas longtemps. Il ouvrit la porte.

— Allons-y, chuchota-t-il.

La scie à la main, le coeur battant, Francesca lui emboîta le pas.

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Elle battit des paupières. Quelque chose n'allait pas...

Il se décida enfin à s'approcher d'elle.

Elle ne parvenait pas à quitter son visage des yeux. Elle était à présent si tendue qu'elle respirait avec difficulté. Il sourit davantage, révélant des fossettes, puis soudain il fut près d'elle et tendit les mains.

Elle sentit ses genoux se dérober sous elle, mais il la retint par les épaules, et, l'espace d'un instant, elle se retrouva dans ses bras. Toutes sortes de pensées folles se bousculaient dans sa tête.

— Francesca...

Elle leva les yeux vers lui.

— Oui ? fit-elle d'une voix étranglée.

— J'essaie de prendre votre manteau.

Elle comprit tout à coup qu'il voulait simplement la débarrasser de son vêtement pour le remettre à Peter dont elle avait complètement oublié la présence. Elle sursauta et, rougissante, se hâta de se dévêtir. Alors qu'elle ôtait son chapeau, deux longues épingles à cheveux s'échappèrent de son chignon, et tombèrent sur le sol. Comme tous deux se penchaient pour les ramasser, leurs mains se rencontrèrent.

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Bragg riait à une plaisanterie de son père. Un rire grave et profond.

— J'ai vu la caricature, dit-il. Je n'ai qu'une objection : ils m'ont mis sur un bourrin au lieu d'un fringant destrier.

— Moi, j'ai bien aimé les six-coups, fit Cahill en riant à son tour.

Francesca se demanda à quelle caricature ils faisaient allusion. De toute évidence, elle ne l'avait pas vue. Était-ce dans le quotidien du jour ? Il fallait qu'elle vérifie !

Elle se surprit à étudier le profil de Bragg.

— Je ne vous dirai jamais assez combien votre appui est important pour moi, Andrew.

— J'ai toute confiance en vous, comme en Seth, répliqua jovialement le père de Francesca.

— Il est né pour ce poste, renchérit Bragg. Mais je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour que mon département lui simplifie la tâche au lieu d'ajouter à son fardeau.

Comme la discussion se poursuivait, Francesca réalisa qu'elle n'existait plus pour lui et elle en fut choquée. Bien qu'elle ne fût pas à la recherche d'un chevalier servant, et bien qu'elle ne fût pas coquette de nature, elle était habituée à susciter l'admiration des hommes. On la regardait souvent avec convoitise, pour être tout à fait honnête. C'était ainsi depuis qu'elle était toute petite.

Cet homme était indifférent à ses charmes ?

Comment était-ce possible ?

— Low va-t-il faire une déclaration publique concernant le département de la police et ses affaires ? demanda Andrew, sans se rendre compte de l'impolitesse commise envers sa fille.

Francesca croisa les bras. Elle se rappelait le pot de rouge que Connie avait récupéré dans la corbeille... « Allons, assez de niaiseries ! » se réprimanda-t-elle.

— C'est à lui qu'il faut poser la question, répondit Bragg avec un sourire qui adoucit ses traits.

Francesca s'humecta les lèvres. Son coeur battait la chamade.

— Alors, avez-vous l'intention d'appliquer la loi Raines ? s'entendit-elle demander.

Il se raidit imperceptiblement et se tourna vers elle. Les yeux d'ambre s'accrochèrent aux siens, et il lut de la surprise. La tension de Francesca atteignit des sommets dramatiques... Étrangement, elle avait l'impression d'avoir acculé l'ours dans sa tanière et d'être en danger. Elle s'attendait qu'il lui demande de répéter sa question, mais il se contenta de répondre, évasif:

— Je crains que vous n'ayez à attendre, comme tout le monde, mademoiselle Cahill.

Il la fixait d'un regard intense.

Pourquoi était-elle si nerveuse ? Avait-elle commis une erreur en attirant ainsi son attention ?

— La loi doit être appliquée sinon elle sera abrogée.

Sa voix lui sembla anormalement haute, et grinçante comme les roues mal huilées d'une voiture. Bragg la dévisageait, parfaitement immobile, mais elle ne se sentait pas le moins du monde triomphante. Au contraire, elle était soudain anxieuse, et incapable du moindre mouvement.

Après ce qui lui parut un interminable silence, il lâcha:

— De nouveau, je regrette de ne pouvoir faire de commentaire.

Son ton était neutre, mais son regard acéré. Cahill glissa le bras autour des épaules de sa fille.

— Non seulement Francesca est intelligente, mais elle s'intéresse énormément au bien-être de nos concitoyens, déclara-t-il. Le procureur est aussi de nos amis.

— Il est venu dîner chez nous jeudi soir, parvint à articuler Francesca.

— Je vois.

Il voyait sûrement, car il ne la quittait pas des yeux. Avait-elle eu tort de l'attaquer ainsi ? En tout cas, elle ne parvenait pas non plus à détacher son regard de lui.

— C'est le procureur de la république, un homme de loi, insista-t-elle en s'efforçant d'adopter un ton calme alors que son coeur battait à tout rompre. Je respecte la plupart de ses opinions.

Un léger sourire flotta-t-il fugitivement sur les lèvres de Bragg. L'amusait-elle ? Ce n'était certes pas son intention !

— Vous calquez vos opinions sur les siennes ? s'enquit-il.

Soudain, la foule autour d'eux disparut. Francesca n'entendait plus que sa propre respiration, le battement désordonné de son coeur. Elle en oublia son père, tout proche, pour ne plus voir que l'homme devant elle.

Elle avait envie de s'enfuir en courant, mais elle n'en fit rien. Ne serait-ce que parce qu'elle était incapable de bouger.

— Je ne copie les opinions de personne, monsieur. Les seuls à profiter du fait qu'on n'applique pas les « lois bleues », les lois inspirées par le puritanisme, sont les tavernes et les maisons closes.

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— Je... j'espère que je ne vous dérange pas.

Elle avait tout oublié du discours qu'elle avait si soigneusement préparé, et sa nervosité allait croissant. Elle jeta un regard à sa gauche, et aperçut un petit salon avec un piano et des meubles victoriens, puis à sa droite, là où s'ouvrait une salle à manger intime. Il devait y avoir deux ou trois chambres à l'étage, supposa-t-elle.

— Comment pourriez-vous me déranger ?

Il souriait à peine et son accent texan était un peu plus prononcé que de coutume. D'une douceur de miel. Presque hypnotisant.

— Il n'est guère courant de se présenter chez un gentleman à cette heure matinale, débita-t-elle d'une traite.

— Il n'y a rien de courant chez vous, Francesca.

Il la fixait sans ciller, et son léger sourire n'avait pas disparu.

— Vous m'apportez un nouvel indice ? hasarda-t-il.

Elle se répéta sa phrase précédente, essayant d'en décrypter le sens. Devait-elle y voir un compliment?

— Malheureusement non, répondit-elle avec un temps de retard.

— Je suis déçu.

Elle battit des paupières. Quelque chose n'allait pas...

Il se décida enfin à s'approcher d'elle.

Elle ne parvenait pas à quitter son visage des yeux. Elle était à présent si tendue qu'elle respirait avec difficulté. Il sourit davantage, révélant des fossettes, puis soudain il fut près d'elle et tendit les mains.

Elle sentit ses genoux se dérober sous elle, mais il la retint par les épaules, et, l'espace d'un instant, elle se retrouva dans ses bras. Toutes sortes de pensées folles se bousculaient dans sa tête.

— Francesca...

Elle leva les yeux vers lui.

— Oui ? fit-elle d'une voix étranglée.

— J'essaie de prendre votre manteau.

Elle comprit tout à coup qu'il voulait simplement la débarrasser de son vêtement pour le remettre à Peter dont elle avait complètement oublié la présence. Elle sursauta et, rougissante, se hâta de se dévêtir. Alors qu'elle ôtait son chapeau, deux longues épingles à cheveux s'échappèrent de son chignon, et tombèrent sur le sol. Comme tous deux se penchaient pour les ramasser, leurs mains se rencontrèrent.

Elle se redressa d'un bond.

Il récupéra les épingles et les tendit à Peter, qui s'éclipsa aussitôt.

Francesca se sentait aussi mûre qu'une gamine de douze ans...

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