Une guerre mondiale contre les femmes: Des chasses aux sorcières au féminicide
Auteur
- Silvia Federici (Écrivain)
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Classement en biblio - 19 lecteurs
extrait
En l'absence des archives abondantes que nous ne manquerons sans doute pas de transmettre aux générations futures, les historien-nnes qui se pencheront sur les années 1980 et 1990 aux Etats Unis pourraient bien être déconcerté-es par la coexistence d'un développement technologique sans précédent et du retour de phénomène généralement associés au "sous-développement" ou à une ère d'accumulation primitive plus ancienne : sans abri, incarcération massive des Noir-es dans les prisons du pays sur le modèle du "grand renfermement" du XVIIe siècle, analphabétisme endémique, prolifération de la violence anonyme et tendance globale à la désintégration sociale.
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Un bon essai qui relie chasse aux sorcières et féminicide. Le côté novateur du récit est toute la partie sur la chasse aux sorcières qui se passe de nos jours en Afrique. C'était terrifiant mais instructif.
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J'ai dévoré ce court essai de 150 pages en 48 heures, absorbée par ma lecture. J'ai été surprise qu'il s'agisse d'un recueil de textes, relus, révisés et organisés de façon à soutenir un propos très intéressant. Cela n'enlève rien à la justesse du propos, au contraire !
Le chapitre sur l'origine du mot "gossip" m'a particulièrement marqué, les mots ont une importance qu'il ne faut jamais sous-estimer. C'en est presque hallucinant de voir comment un mot relatif à la sororité a été détourné pour contrer le lien de communauté entre les femmes et faire de nous des rivales.
Une lecture très stimulante, qui donne envie de crier encore plus fort notre colère.
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Titres alternatifs
- Witches, Witch-hunting, and Women - Anglais
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Résumé
La violence sexiste est plus que jamais sous les projecteurs. Pour Silvia Federici, ces meurtres, tortures et viols ne sont ni des accidents de l’histoire ni le reflet d’un patriarcat millénaire. À la fin du Moyen Âge, la condamnation pour sorcellerie devient la pièce maîtresse d’un dispositif de répression contre les femmes mis en place par l’État, l’Église et les puissances économiques. Des instruments de torture comme la « bride à mégères » à la dévalorisation systématique des savoir-faire ancestraux rattachés aux femmes, tous les moyens sont bons pour contenir la menace contre l’ordre capitaliste naissant qu’elles incarnent.
Prolongeant ses analyses à la mondialisation néolibérale actuelle, en s’appuyant notamment sur l’exemple de la privatisation des terres en Afrique, Federici montre que la vague de violence à laquelle nous assistons aujourd’hui met en jeu des mécanismes très similaires. Par cette brève histoire de la violence sexiste de la grande chasse aux sorcières européenne jusqu’à nos jours, elle nous raconte aussi un « pouvoir des femmes » sans cesse réinventé par de nouvelles pratiques, de nouveaux savoirs et de nouvelles solidarités.
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