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Je pouvais survivre à la perte de ma valise, à sa famille dérangée, mais un Noël sans sapin ? Je ne savais pas si j’en serais capable.
Un Noël sans sapin, ce n’était pas un Noël. C’était comme un baptême sans eau bénite, un mariage sans champagne ou un défilé de haute couture sans vêtement. Ça n’existait pas !
Afficher en entier— Maman ! Papa ! Il y a votre fils gay sur le pas de la porte ! hurla-t-elle à pleins poumons en s’éloignant. Il est avec son petit ami tout droit échappé d’un clip de Cyndi Lauper !
Afficher en entier— C’est toujours comme ça entre vous ? nous demanda Maria, étouffant un petit rire derrière sa main aux ongles manucurés avec finesse.
— Non.
— Si, me contredit Joona. Il est chiant.
— Je ne suis pas chiant ! contrai-je, défendant mon honneur.
— Tu es la pire tête de mule que j’ai rencontrée, argumenta-t-il en me montrant les dents.
— Et toi, tu es trop condescendant pour ton bien. Tu connais le dicton, le vent, la tempête, toi qui pleures des larmes de regret…
— Et il est rancunier aussi, ajouta-t-il à l’adresse de son frère et Maria.
— « Il » est juste à côté de toi, « il » t’entend et « il »…
— M’aime, c’est ça ? me coupa-t-il, finissant ma phrase à ma place.
— C’est vrai, mais ce n’est pas vraiment ce que j’allais dire.
— Ce que tu allais dire comportait de toute évidence au minimum une insulte. Je t’empêche d’être vulgaire, remercie-moi.
Joona avait pivoté et me regardait avec cette expression que j’adorais, mais que nos amis trouvaient dégoûtante.
Afficher en entier— Je ne voulais pas dire que Joona était un expert en fellation, même si c’est le cas, ou que j’allais le quitter. Je n’ai aucune intention de rompre avec votre fils-frère-ami et il n’y a pas moyen qu’il essaye de me quitter ! Parce que si ça devait arriver, m’énervai-je en me tournant vers lui pour le mettre en garde, je te pourchasserais et te stalkerais jusqu’à ce que tu reviennes sur ta décision ! Et aussi, parce que, peut-être, je ferais du mal à celui que tu aimeras à ma place… Je devrais sans aucun doute la fermer.
— Oui, je pense que ça serait une bonne chose, marmonna Joona en me fusillant du regard.
Au moins, à présent, il était aussi rouge que moi.
— Mon dieu, je ne voulais pas dire ça. Enfin du moins, pas de cette façon. C’est de ta faute à m’allumer et à me parler de…
Mon homme eut la merveilleuse idée de me bâillonner avec sa main avant que j’empire la situation. Nous restâmes tous les six dans un silence gêné de plusieurs secondes, pendant lequel je bavai allégrement sur la paume de Joona jusqu’à ce qu’il trouve ça assez crade pour me relâcher.
— Papa, maman, je vous présente Kasey, souffla-t-il comme si ces mots lui coûtaient. Mon petit ami.
— Ne dis pas ça avec ce ton résigné, maugréai-je en donnant un coup discret dans sa botte.
En réponse, il m’enfonça son coude dans les côtes, ce qui aurait presque pu passer inaperçu si un aïe sonore et offensé ne m’avait pas échappé.
Afficher en entier« – Je ne panique pas…
Bordel que si, je paniquais ! Sa grand-mère avait été assassinée ! Par son amant ! Le Jardinier ! Dans la maison des domestiques !
– Tu vis dans un putain de clue do !
Les coins des lèvres de Joona commencèrent à s’étirer en un sourire moqueur. »
Afficher en entierAu lieu d'un cri de joie, le visage de Joona s'était défait et pendant quelques secondes, j'avais cru qu'il allait me planter là et s'enfuir. Au final, il avait acquiescé faiblement de la tête, regardé le panneau d'affichage comme s'il annonçait l'heure de sa pendaison et marché jusqu'à la porte d'embarquement avec le même enthousiasme que le jour où je l'avais traîné au concert de Lady Gaga.
Afficher en entier— Alors ? insistai-je, le dos collé à la paroi carrelée.
— Alors quoi ?
— Il s’est passé quoi là-bas ?
— Tu vas paniquer.
— Je ne vais pas paniquer !
— Kasey…
— Joona.
— Kasey.
— Joona.
Il me fixa.
Je le fixai.
Les yeux dans les yeux, ce serait au premier qui clignerait des paupières.
Afficher en entier— C’est toujours comme ça entre vous ? nous demanda Maria, étouffant un petit rire derrière sa main aux ongles manucurés avec finesse.
— Non.
— Si, me contredit Joona. Il est chiant.
— Je ne suis pas chiant ! contrai-je, défendant mon honneur.
— Tu es la pire tête de mule que j’ai rencontrée, argumenta-t-il en me montrant les dents.
Afficher en entier— Alors, moi ou le maquillage ?
— Hmm…
— Est-ce que tu réfléchis vraiment à la question, Kasey ? me demanda-t-il en levant un sourcil pour me mettre en garde.
— OK. Toi, concédai-je dans un soupir. Mais uniquement parce que tu me menaces avec ton sourcil.
Afficher en entier« — Oh mon Dieu… Oh mon Dieu…
— Joona suffira entre nous, se moqua-t-il.
— Ta gue…
L’orgasme me frappa. Je criai et me contractai autour de son érection ultra-sensible.
— Bordel, Kasey !
Mon prénom accompagna son lâcher-prise. Il jouit à son tour, ses dents me mordant férocement le cou. Je ne sentis même pas la douleur, j’étais parti bien trop loin pour ça, je surfais sur l’extase. La lave me ravagea, puis doucement, elle commença à se retirer et me laissa tremblant dans les bras de Joona.
Et, alors que le froid polaire se rappelait à mon corps, je me souvins de là où nous étions.
— Joona…
— Oui, Kasey ?
— Est-ce qu’on vient de faire l’amour dans une maison hantée ?
Il m’embrassa le cou et me fit descendre, s’assurant que j’étais stable sur mes jambes avant de me lâcher pour se rhabiller.
— Peut-être… me répondit-il dans un sourire.
— C’est…
— Carrément chaud.
— Horrible. »
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