Une nuit à l'hôtel

« - Voici comment je vois les choses. Nous n'avons pas affaire ici à une brute démente qui règle ses comptes à grands coups de hache. Il s'agit d'un fou raffiné, calculateur, imaginatif et sans doute fort cultivé. Vous avez remarqué comme moi l'absence de toute trace de violence. J'en conclus que l'assassin a d'abord drogué sa victime pour un certain laps de temps - avec du cognac << enrichi >>, par exemple, ce qui lui a permis de procéder à son installation en toute tranquilité. Puis, il a attendu le réveil du pauvre homme et s'est donné le plaisir d'assister à son exécution à retardement, jambes croisés et sourire aux lèvres. Vous avez là un cas typique de vengeance démentielle. Le motif ne sera pas facile à trouver. Il ressemble à l'assassin : bizarre, anormal, étonnant. Il va falloir se retrousser les manches et travailler dans l'étrange et le symbolique. »