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Extrait

Extrait ajouté par Underworld 2019-10-17T03:26:26+02:00

** Extrait offert par Jennie Lucas **

1.

— Qui est le père de ton bébé ?

A la question de sa sœur, Laura, qui parcourait sourire aux lèvres le salon, son fils de six mois posé sur la hanche, s’arrêta. Il était rare qu’on lui demande encore qui était le père de son bébé tant elle s’était toujours refusé à répondre. Si seulement on pouvait définitivement oublier ce scandale… Surtout aujourd’hui, dans la maison de famille de plus de deux cents ans, étincelant de lumières, remplie de voisins et d’amis venus fêter le mariage de sa sœur.

Laura releva sur ses cheveux ses lunettes à monture noire et fit face à sa cadette.

— Est-ce que tu le révéleras un jour ? reprit Becky.

Sous son voile, elle semblait consternée. A dix-neuf ans, c’était une incurable idéaliste, qui rêvait encore d’un monde romantique.

— Robby mérite d’avoir un père, insista-t-elle.

Tout en tentant de calmer son angoisse, Laura posa un baiser sur les cheveux sombres de son fils, si doux et qui sentaient encore le shampoing.

— On a déjà abordé ce sujet.

— Pourquoi ne dis-tu pas qui c’est ? Parce que tu as trop honte de lui ?

— Becky ! s’écria Laura en jetant un regard gêné alentour. Je t’ai déjà dit… Je ne veux pas… En fait, je ne sais pas qui c’est.

— Tu mens, rétorqua sa sœur, les yeux brillant de larmes. Jamais tu n’aurais couché avec n’importe qui. D’ailleurs, c’est toi qui m’as convaincue d’attendre le grand amour.

Autour d’elles, les gens, tout ouïe, ne faisaient même plus semblant de bavarder. La famille et les proches s’étaient éparpillés dans toute la ferme, mais les voisins restaient assis le long des murs sur des chaises pliantes, leurs assiettes en carton posées sur les genoux.

— Becky, je t’en prie, chuchota Laura en serrant son bébé contre elle.

— Il t’a abandonnée. C’est moche.

— Becky, lança leur mère, qui venait de surgir derrière elles, je ne crois pas que tu connaisses grand-tante Gertrude, qui arrive d’Angleterre. D’ailleurs, elle veut aussi faire la connaissance de Robby.

En souriant, Ruth prit son petit-fils des bras de Laura.

— Merci, chuchota celle-ci à l’adresse de sa mère.

Cette dernière lui adressa un sourire affectueux et un clin d’œil avant de s’éloigner avec Becky et Robby.

Laura les contempla, le cœur lourd. Ruth portait sa plus belle robe et un resplendissant rouge à lèvres corail, mais ses cheveux grisonnaient et son dos était légèrement voûté. Même sur sa robuste mère, l’année écoulée avait laissé des traces.

Seule au milieu de la foule, elle se sentit soudain mal à l’aise. Sa famille réussirait-elle jamais à surmonter son retour dans son village du New Hampshire, enceinte, sans travail et muette face aux questions qu’on lui posait ? Et elle, finirait-elle par surmonter cette épreuve ?

Elle avait découvert sa grossesse trois semaines après avoir quitté Rio de Janeiro. Son père, un homme autoritaire et protecteur, avait exigé qu’elle lui révèle le nom du père. Laura avait eu peur qu’il ne se lance à la poursuite de Gabriel Santos avec un ultimatum — ou pire, un revolver. Elle avait donc menti et prétendu qu’elle ne le connaissait pas, qu’elle avait passé tout son séjour à faire la fête. En réalité, elle n’avait jamais eu qu’un seul amant. Et durant une seule nuit.

Une nuit merveilleuse…

« J’ai envie de toi, Laura. »

Il lui semblait encore entendre son patron et sentir la violence de son étreinte lorsqu’il l’avait poussée sur son bureau au milieu des papiers épars, faisant dégringoler à terre un ordinateur. Plus d’un an après, elle n’avait pas oublié la chaleur de son corps contre le sien, de ses lèvres brûlantes sur sa peau. Chaque nuit encore, elle revivait comme en rêve cette étreinte passionnée qu’elle avait partagée avec Gabriel Santos.

Quand, le matin suivant, les yeux pleins de larmes, elle lui avait annoncé qu’elle ne voyait pas d’autre issue que de démissionner, il s’était contenté de hausser les épaules, lui brisant le cœur à jamais.

— Bonne chance, lui avait-il dit. J’espère que tu finiras par trouver ce que tu cherches.

Après cinq ans de bons et loyaux services, il ne lui avait rien donné de plus. Pour elle, cela avait été de surcroît cinq années d’un amour secret, caché, qu’il lui avait fallu garder pour elle en s’efforçant de ne jamais en trahir l’existence. Oui, elle l’avait aimé avec passion son play-boy de patron, stupidement et sans espoir.

Cela faisait maintenant quinze mois qu’elle n’avait plus revu son visage ; malgré ses efforts, elle ne réussissait pas à l’oublier. Comment l’aurait-elle pu d’ailleurs quand chaque jour, elle retrouvait son regard sombre dans les yeux de Robby ?

Un peu plus tôt, au moment de la cérémonie, dans la petite église de bois, elle n’avait pu retenir ses larmes. Elle aussi avait aimé un homme, mais il ne l’avait pas aimée en retour. Et quand le vent froid de février soufflait dans la vallée, elle croyait encore parfois entendre sa voix grave et profonde qui lui parlait, à elle seule.

« Laura. »

Comme en ce moment même, où le souvenir de cette voix, trop réel, résonnait encore dans tout son corps.

— Laura.

Vraiment tout près…

En tremblant elle reposa sa flûte pleine de champagne bon marché. Le manque de sommeil et l’excès de rêves finissaient par lui donner des hallucinations. Impossible que…

Elle retint son souffle avant de se retourner.

* * *

Gabriel Santos lui faisait face, au milieu du salon bondé, dominant de sa haute taille et de sa sombre beauté tous les autres hommes. Ce n’était pas sa mâchoire carrée ni son coûteux costume italien ou la largeur de sa carrure qui le distinguaient, c’était l’intensité impitoyable de ses yeux noirs.

Laura se mit à trembler.

— Gabriel…, balbutia-t-elle.

— Hello, Laura, répondit-il avec un sourire sensuel.

Elle déglutit et s’enfonça les ongles dans les paumes, dans l’espoir qu’elle allait se réveiller de ce cauchemar.

— Tu… tu ne peux pas être ici.

— J’y suis pourtant, Laura.

Elle frémit en l’entendant prononcer son prénom. Non, il ne pouvait pas être là, dans le salon de la ferme, au milieu des amis et de la famille.

Agé de trente-huit ans, Gabriel Santos possédait une multinationale spécialisée dans le commerce et le transport du bois et de l’acier. Sa vie n’était qu’une succession de passions dévorantes, l’une chassant rapidement l’autre. Les affaires. Les sports extrêmes. Les femmes les plus belles. Surtout les femmes, d’ailleurs.

Alors, que venait-il faire là ? A moins que…

Du coin de l’œil, elle aperçut sa mère qui s’esquivait en emportant le bébé. Pour maîtriser le tremblement qui agitait ses mains, elle croisa les bras sur la robe qu’elle avait elle-même confectionnée. Pour la retrouver à Greenhill Farm, où la famille Parker vivait depuis deux siècles, Gabriel n’avait pas dû avoir besoin d’embaucher un détective. Donc, il ne connaissait pas forcément l’existence de Robby…

— Tu es contente de me voir ? s’enquit-il en levant un sourcil.

— Absolument pas. D’ailleurs, je ne suis plus ta secrétaire. Alors, si tu as fait cinq mille kilomètres pour que je retourne à Rio recoudre tes boutons ou te préparer un café…

— Je ne suis pas venu pour ça, dit-il en contemplant les guirlandes électriques roses et les cœurs de papier rouge qui décoraient les murs. Qu’est-ce qui se passe ici ?

— Une réception de mariage.

Il s’approcha d’elle, faisant grincer le plancher, et le feu qui brûlait dans la cheminée illumina son visage, soulignant l’étonnante beauté de ses traits. Elle avait oublié qu’il était aussi séduisant — dans ses rêves, elle ne lui rendait pas justice. Elle comprenait pourquoi tant de femmes le poursuivaient, tout autour de la planète, et pourquoi toutes étaient si désespérées !

— Qui est la mariée ? demanda-t-il d’une voix rauque.

— Becky, ma sœur cadette.

Elle vit ses épaules se détendre imperceptiblement.

— Ah ! Becky… Mais c’est encore une gamine !

— Tu as cru que c’était moi la mariée ! s’exclama Laura.

Dans l’éclairage tamisé que dispensaient le feu et les guirlandes, le rose pâle de sa robe aurait très bien pu passer pour du blanc. Elle releva la tête et le fixa droit dans les yeux.

— E claro, acquiesça tranquillement Gabriel. Evidemment.

A la pensée qu’elle aurait pu avoir le temps ou l’envie de sortir avec un autre homme, sans même parler de se marier, elle faillit éclater de rire. D’une main toujours tremblante, elle lissa sa robe de demoiselle d’honneur.

— Donc, en ce moment, il ne se passe rien de particulier, dans ta vie ? demanda-t-il distraitement.

Si, il y avait quelque chose d’important dans sa vie ; d’ailleurs, il fallait que Gabriel s’en aille avant de découvrir l’existence de Robby.

— C’est une question que tu n’as pas le droit de me poser.

— Sim. Mais tu ne portes aucune bague.

— Je ne suis pas mariée, répondit-elle d’une voix calme qui dissimulait sa blessure intérieure.

De son côté, elle n’avait pas besoin de lui poser de question : il lui avait assez souvent répété que jamais il ne se marierait. « Je ne suis pas fait pour l’amour, querida. Jamais je ne rentrerai chez moi le soir me faire préparer à dîner par ma petite femme pendant que je lirai un livre aux enfants. »

Il s’approcha d’elle. Laura se dit qu’autour d’eux, tout le monde devait se demander qui était ce bel étranger si élégant. Elle aurait dû lui demander de s’en aller, mais elle en était empêchée par le pouvoir de son corps, si proche… La chemise bien coupée n’y faisait rien : elle se souvenait de ce corps vigoureux allongé sur le sien, du contact de ses doigts. Elle frémit.

— Laura…

Contre sa volonté, ses yeux se posèrent sur son torse puissant et ses larges épaules, puis sur son visage d’une beauté un peu brutale. Les flammes vacillantes soulignaient l’ombre brune de sa barbe naissante et, sur sa tempe, la cicatrice d’un accident de voiture survenu dans sa jeunesse.

Lorsque son regard à la sombre intensité croisa le sien, Laura se sentit vulnérable comme jamais, impuissante à endiguer le flot de souvenirs qui refluait en elle.

— … je suis heureux de te revoir, acheva-t-il.

Il lui sourit et elle eut le souffle coupé par tant de séduction virile. Il était plus superbe encore que quinze mois auparavant. Alors qu’elle… Cela faisait un an qu’elle n’avait pas mis les pieds dans un institut de beauté, et des mois qu’elle ne s’était pas fait couper les cheveux. Elle ne s’était même pas maquillée, bien que Becky ait insisté pour lui faire mettre un soupçon de rose à lèvres. Juste avant la cérémonie, elle avait relevé ses cheveux blonds en un petit chignon, que Robby s’était empressé de défaire et qui s’écroulait maintenant sur ses épaules en mèches désordonnées.

Même avant d’être mère, Laura ne s’était jamais beaucoup préoccupée de se mettre en valeur ; depuis, elle avait à peine le temps de prendre une douche et d’attacher ses cheveux en queue-de-cheval. Et elle n’avait pas encore réussi à perdre les quelques kilos en trop que lui avait valus sa grossesse.

— Pourquoi me regardes-tu comme ça ? lança-t-elle en repoussant nerveusement ses lunettes sur son front.

— Tu es encore plus belle que dans mon souvenir.

— Maintenant, je suis certaine que tu mens.

— Mais non, c’est vrai, protesta-t-il en la détaillant de son regard perçant.

Effectivement, il ne la regardait pas comme s’il la trouvait horrible. Plutôt comme si… comme si…

Lorsqu’il détourna la tête, elle reprit son souffle.

— Alors comme ça, je tombe en plein mariage de Becky ? dit-il en jetant autour de lui un regard désapprobateur.

La maison était agréable, romantique même pour un mariage d’hiver. Tout avait été soigneusement briqué, rangé et décoré. Mais en suivant son regard, elle comprit que ce décor n’en avait pas moins l’air miteux aux yeux d’un magnat comme lui.

Pourtant, elle s’était sentie fière du résultat qu’elle avait réussi à obtenir pratiquement sans rien dépenser. Comme les fleurs auraient été hors de prix en ce jour de Saint-Valentin, elle avait acheté du papier rouge et découpé de grands cœurs qu’elle avait fixés aux murs, ainsi que des ballons et des guirlandes roses. Elle avait œuvré la nuit précédente, en attendant que refroidisse le gâteau de mariage qu’elle avait confectionné elle-même en suivant les instructions d’un vieux livre de cuisine. Pour ce buffet de fête, sa mère avait préparé ses fameux poulets rôtis ; leurs voisins et amis avaient apporté chacun sa spécialité. Lorsqu’elle avait fini par se coucher, l’aube commençait à poindre.

Maintenant, sous le regard de Gabriel, ses décorations lui semblaient minables, ridicules même. Pourtant, comment faire autrement quand sa famille, malgré toute sa bonne volonté, n’avait pas un sou à consacrer à cette fête ?

— Vous avez des problèmes d’argent ? demanda-t-il comme s’il lisait dans ses pensées.

— Non, tout va bien, répondit-elle en rougissant.

De nouveau, il scruta la pièce, les assiettes en papier, le buffet, sa robe cousue main, et son regard s’assombrit.

— Je suis étonné que ton père n’ait pas fait mieux pour Becky, même s’il est un peu juste en ce moment.

Laura croisa les bras, le cœur lourd.

— Il est décédé pendant la moisson.

— Pardon ?

— D’une crise cardiaque. Il n’est pas rentré dîner et on l’a retrouvé mort sur son tracteur.

— Oh ! Laura ! s’exclama Gabriel en lui prenant la main. Je suis désolé.

Elle perçut son empathie, son inquiétude. Au contact de sa paume contre la sienne, un contact qui lui avait tant manqué depuis un an et dont elle avait auparavant rêvé pendant cinq longues années, ses doigts se refermèrent et son cœur fut submergé par les regrets.

Elle retira pourtant aussitôt sa main.

— Merci, dit-elle en ravalant ses larmes.

Elle avait cru que son chagrin finirait par s’estomper, mais elle avait passé toute la journée avec une boule dans la gorge, surtout en voyant son oncle conduire Becky à l’autel et sa mère seule sur son banc, le visage inondé de larmes. Son père aurait dû être là, à côté de Ruth.

— Cet hiver a été rude. Sans lui, c’est très dur. Cette exploitation nous permettait tout juste de survivre d’une année sur l’autre. Depuis qu’il est mort, la banque refuse de prolonger notre emprunt ou de nous donner le moindre sou pour acheter des semences de printemps.

— Quoi ? s’exclama Gabriel d’un ton outré.

— Mais maintenant, ça va aller mieux, dit-elle en relevant fièrement le menton.

En fait, ils avaient à peine de quoi subsister au jour le jour jusqu’à ce qu’ils puissent de nouveau emprunter, en espérant que l’année suivante serait meilleure.

— Comment ?

Laura croisa les bras.

— Le mari de Becky, Tom, va s’installer ici et s’occuper de l’exploitation, expliqua-t-elle. Comme ça, maman pourra rester chez elle.

— Et toi ?

Laura serra les dents. Dès ce soir, Robby et elle déménageraient dans la chambre de Ruth. La ferme n’en comptait que trois : impossible de rester dans celle que Becky, Robby et elle avaient partagée jusque-là. L’autre était occupée par ses deux autres sœurs, Hattie et Margaret. Ruth avait eu beau jurer qu’elle serait ravie d’accueillir sa fille et son petit-fils dans sa chambre, elle avait le sommeil très léger et risquait d’en souffrir.

Laura étouffa un soupir. Il fallait absolument qu’elle retrouve du travail et un logement à elle. A vingt-sept ans, elle était l’aînée et aurait dû aider sa famille. Cela faisait des mois qu’elle cherchait un emploi sans rien trouver, pas même pour un salaire bien inférieur à celui que lui versait Gabriel. Mais pas question de lui révéler ses problèmes…

— Tu ne m’as toujours pas expliqué ce que tu faisais ici, lui lança-t-elle. Visiblement, tu ignorais tout de ce mariage. Tu as un rendez-vous d’affaires ? La vieille mine Talfax serait-elle à vendre ?

— Pas du tout. Je cherche toujours à conclure au Brésil pour Açoazul. Je suis venu parce que je n’avais pas le choix.

De l’intérieur de la maison, se détachant sur une vieille balade jouée à la guitare et à la flûte, des pleurs d’enfant parvinrent aux oreilles de Laura. Un frémissement de terreur glissa le long de son échine : Gabriel était venu chercher le bébé !

Même s’il avait prétendu ne pas vouloir d’enfant, et s’il avait fait tout ce qu’il fallait pour ne pas en avoir, il avait fini par découvrir son secret et il était venu lui enlever Robby.

— Je ne veux pas te voir ici, lui jeta-t-elle, la poitrine oppressée par une terreur sans nom. Va-t’en !

— Je ne peux pas.

— Pourquoi es-tu venu ? Que t’a-t-on raconté ? balbutia-t-elle. Arrête de jouer au chat et à la souris et dis-moi enfin ce que tu veux !

Le regard noir qu’il posa sur elle la perça jusqu’au fond de l’âme.

— Ce que je veux ? Toi, Laura. C’est pour toi que je suis venu.

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