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Elle était partie.
Lorsqu’il se réveilla à l’aube, Steve roula sur le côté pour prendre Sarah dans ses bras mais il ne trouva qu’un drap froid et quelques cheveux bruns, comme la seule preuve qu’il n’avait pas rêvé et qu’elle avait bel et bien dormi avec lui.
Il se redressa et jeta un coup d’œil en direction de la salle de bains, mais il lui suffisait de constater le silence qui régnait dans la maison pour savoir qu’elle était partie. Elle ne pouvait pas se trouver dans la cuisine, en train de préparer du café, puisqu’il n’entendait aucun bruit de cuillère.
Rien. Il n’entendait rien à part le va-et-vient des vagues sur le sable, dehors.
Déterminé à faire le tour de la maison pour en avoir le cœur net, il se leva.
Mais il ne trouva personne.
La nuit dernière avait pourtant été magique.
En fait, tout avait été magique depuis le moment où ils s’étaient rencontrés. Alors pourquoi était-elle partie sans le réveiller ? Cela n’avait aucun sens. Si elle devait partir au travail, elle aurait pu le lui dire.
De toute façon, il ne savait même pas quel était son métier, lui rappela sa raison. Il ne connaissait pas non plus son nom de famille. Après avoir failli la perdre hier, il avait encore oublié de lui demander cette information. De même que son numéro de téléphone.
Quel idiot il était !
Il avait tellement honte qu’il avait envie de se gifler. Mais son regard fut soudain attiré par une feuille, posée sur la table de la cuisine.
Dieu merci, elle lui avait laissé une lettre, sans doute pour lui expliquer son départ et lui indiquer comment la joindre.
« Cher Steve,
» J’espère que tu me pardonneras d’être partie avant que tu te réveilles, mais la vérité est que je ne peux plus te regarder en face parce que je t’ai menti. Je ne suis pas Bambi. Je n’ai jamais été Bambi. J’ai usurpé l’identité de Bambi samedi soir parce que je suis une femme égoïste et que je voulais avoir ma chance avec toi.
» Je sais que tu détestes les menteurs et que tu détestes sentir ta vie privée violée or j’ai commis les deux crimes. J’ai honte de t’avoir fait du mal, mais j’espère qu’un jour tu pourras malgré tout me pardonner.
Sarah. »
Sous le choc, il fixa la lettre pendant de longues minutes, puis la laissa retomber sur la table, repensant à leur conversation de la veille, repensant à tous les mots qu’il avait prononcés.
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