Extraits

« Se marier, ce n était pas accepter un emploi.

Se marier, c était s impliquer, prendre soin, aimer s engager. »

«   Votre mère exigeait trop de votre amour, murmura Charity, et votre père en exigeait trop peu. Malheureusement, il nous est difficile de considérer nos parents comme de simples personnes. Nous attendons d eux qu ils soient parfaits. Mais il l aimait, c est évident. »

"En ce cas, vous êtes une sotte. Il n'y a pas de "nous" dan un mariage tel que le vôtre. Uniquement Staunton. Vous êtes une épouse, une possession, dont le rang suffisamment médiocre est destiné à me prouver à quel point il me méprise, moi et tout ce que je représente. Il vous fera des enfants afin de me jeter au visage, et à celui de la société tout entière, l'infériorité de leur ascendance maternelle."

Le marquis s'arrêta et balaya le hall du regard, un demi-sourire ironique aux lèvres. Puis, les yeux rivés sur son père, il s'avança. Le bruit de ses bottes martelant le sol de marbre résonna dans le hall silencieux. Alors que Charity esquissait un pas pour le suivre, une main se referma sur son bras pour l'en empêcher. Tournant la tête, elle croisa le regard dédaigneux de l'intendante.

- Allez sur la gauche, ma fille, dit la femme à voix basse, et attendez derrière les bonnes que quelqu'un puisse s'occuper de vous.

On la prenait pour une domestique ! L'amusement que Charity en conçut fut le bienvenu.

- Non, je ne crois pas, répliqua-t-elle avec un sourire.

- Quelle impertinente ! répliqua l'intendante. à mi-voix. Je m'occuperai de vous plus tard. Ne bougez pas de là où vous êtes.