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Commentaire ajouté par Allebei 2022-05-19T21:08:17+02:00

« Une place à prendre » ou comment exploiter le succès de « Harry Potter » …

Quand j’ai lu ce livre, je n’avais pas d’attente particulière. Il m’a été donné par une amie à qui on l’avait offert et qui n’avait pas eu le courage de le finir. Etant donné que j’ai le cœur bien accroché, je n’ai pas eu de mal à lire 680 pages. Même si j’ai eu du mal à accrocher, j’ai persévéré. Mais je n’ai pas eu la récompense escomptée : celle d’avoir passé un bon moment. L’histoire met en scène la vie quotidienne d’une localité bourgeoise et chic, fictive, du sud de la Grande-Bretagne, Pagford. Cet endroit pittoresque, élégant en pleine campagne idyllique possède pourtant un autre quartier, nommé « Les Champs ». Et là, c’est le choc des cultures : là, c’est le repaire des cas sociaux, des drogués. Aussi, la paroisse parfaite, bien comme il faut, aimerait se débarrasser du quartier malfamé, voudrait fermer le centre de désintoxication. Rattacher ce quartier à une autre bourgade voisine, celle de Yarvil serait l’idéal… Le roman commence avec la mort de Barry Fairbrother, un notable favorable à l’égalité des chances et qui souhaite intégrer les gens du quartier dit indésirable. D’origine modeste, Barry songeait à aider les autres et à les sauver. Il s’était élevé socialement et représentait l’espoir des « Champs » d’où il venait. Or, cet homme de bonne volonté est victime d’un AVC. Dès lors, une bataille très âpre entre ses partisans et ceux qui veulent détruire son œuvre d’intégration de la jeunesse du quartier constitue le clou du très long récit. Tous les événements qui se déroulent à partir de ce décès sont présentés. Des élections sont organisées pour remplacer le défunt au sein du prestigieux Conseil paroissial. Dès lors, une course sans pitié a lieu.

Dès les premières pages, le lecteur fait la connaissance de très nombreux personnages. Le rythme est lent, long. Rien ne se passe. Chaque famille est décrite. Les motivations sont passées au crible fin.

Spoiler(cliquez pour révéler)[spoiler]L’article de Wikipédia résume bien la quantité de gens à retenir. Le texte étant bien fait, je ne résiste pas au plaisir d’en mettre une partie en Spoiler et vous invite à aller consulter la page. Voici les personnages :

[spoiler]• Famille Mollison o Howard Mollison : président du Conseil paroissial et commerçant réputé habitant au numéro 36, Evertree Crescent à Pagford. Cet homme obèse tient l'épicerie dont il a hérité, située sur la place principale du même bourg, et possède également le local attenant prêt à devenir un café-salon de thé sous le nom de « La théière en cuivre ».

o Shirley Mollison : l'épouse de Howard est une femme si attachée aux principes et soucieuse des apparences qu'elle en oublierait presque de vivre. Elle est également secrétaire du Conseil de Pagford, responsable du site internet de la paroisse.

o Miles Mollison : fils de Howard, cet avocat installé dans l'une des plus grandes mai-sons de Church Row est l'un des candidats au poste de conseiller paroissial jus-qu'alors occupé par Barry Fairbrother. Ses deux filles, Libby et Lexie, sont internes à St. Anne, un établissement privé dont l'épicier de Pagford paie les frais afin qu'elles n'aient pas à côtoyer la population scolaire issue des Champs.

o Samantha Mollison : la femme de Miles, qui tient un magasin de lingerie féminine à Yarvil, éprouve un penchant certain pour l'alcool. Elle ne voit pas d'un très bon œil la candidature d'un mari qu'elle n'a plus vraiment l'impression d'aimer.

o Maureen Lowe : veuve de l'associé de Howard, elle se fait un devoir de seconder ce dernier à l'épicerie, prépare l'ouverture de « La théière en cuivre » et s'immisce en outre à tout instant dans la vie privée des Mollison.

• Famille Wall o Colin Wall : surnommé « le Pigeon », cet homme profondément névrosé est l'ad-joint de Mrs Shaw, directrice de l'école polyvalente Winterdown que fréquente son fils Stuart « Fats » et où travaille également son épouse Tessa. Même si une telle initiative le terrorise littéralement, il se fait un devoir de se présenter à l'élection du successeur de Barry Fairbrother dont il était l'ami.

o Tessa Wall : petite femme rondelette aux goûts vestimentaires contestables, elle officie en tant que conseillère d'orientation et psychologue au sein de l'école poly-valente Winterdown codirigée par son mari, dont elle supporte tant bien que mal la névrose et ses effets. Elle aurait d'ailleurs préféré ne pas voir Colin devenir can-didat au poste de conseiller paroissial.

o Stuart « Fats » Wall : fils adoptif de Colin et de Tessa, son physique peu banal — démarche chaloupée, silhouette efflanquée, teint cireux, visage anguleux, oreilles disproportionnées — auraient pu en faire la tête de turc de ses condisciples s'il n'avait pas pris sur eux, dès son plus jeune âge, un ascendant psychologique qui ne s'est jamais démenti. Cet adolescent rebelle à l'autorité fait ainsi la pluie et le beau temps à Winterdown.

• Famille Price o Simon Price : aussi violent avec sa femme qu'avec ses fils Andrew et Paul, agressif envers quiconque se trouve à sa portée, le propriétaire de la maison appelée Hill-top House est employé dans une imprimerie dont il utilise les infrastructures à des fins personnelles le plus souvent lucratives. Afin d'être enfin reconnu au sein d'une communauté qui l'ignore, il se présente au poste de conseiller paroissial.

o Ruth Price : infirmière vivant dans la terreur de son mari — dont elle soutient la candidature —, elle s'est liée d'« amitié » avec Shirley Mollison qui œuvre parfois en qualité de bénévole dans les couloirs du South West Hospital.

o Andrew « Arf » Price : lycéen de seize ans luttant contre une acné envahissante et contre un père dont l'autoritarisme et les sarcasmes lui sont devenus insuppor-tables, il cherche à se rapprocher autant que possible de la ravissante Gaia Baw-den.

• Famille Bawden o Kay Bawden : assistante sociale ayant suivi Gavin Hughes à Pagford, elle y a repris les dossiers de sa consœur Mattie Knox — en congé de maladie — parmi lesquels celui de la famille Weedon.

o Gaia Bawden : jeune beauté ayant tourné la tête de nombreux garçons — parmi lesquels Andrew Price — dès son arrivée à Pagford, elle ne cesse pourtant de re-gretter Londres et les amis qu'elle y a laissés.

• Famille Jawanda o Parminder Jawanda : médecin généraliste à Pagford où sa famille réside au « Vieux Presbytère », membre du Conseil paroissial et amie fidèle de Barry Fairbrother jus-qu'à la mort de celui-ci, elle est la femme d'un chirurgien cardiaque de confession sikh prénommé Vikram et la mère de trois enfants, Jaswant, Sukhvinder et Rajpal.

o Vikram Jawanda : son époux (rôle mineur) o Sukhvinder Jawanda : n'ayant ni la beauté de son père Vikram ni l’intelligence de sa mère ou de ses frères et sœurs, elle est la cible d’attaques constantes dans son école et sur sa page facebook, régulièrement « polluée » par Fats Wall.

• Famille Weedon o Terri Weedom : mère de famille droguée o Krystal Weedon : celle qui était la protégée de Barry Fairbrother habite les Champs avec sa mère Terri, toxicomane notoire, et son petit frère de trois ans répondant au nom de Robbie. Plus jeune, elle a longtemps vécu auprès de son arrière-grand-mère Catherine Weedon — surnommée « Nana Cath » — et elle a fréquenté l'école St. Thomas à Pagford. Au lycée, elle est régulièrement suivie par Tessa Wall tandis que Kay Bawden est amenée à s'intéresser à son cas au nom des services sociaux.

o Robbie Weedon : enfant de trois ans, fils de Terri et frère de Krystal

• Autres personnages importants o Mary Fairbrother : veuve de Barry, elle doit désormais élever seule des enfants qui l'épaulent cependant autant que cela leur est possible. Elle peut d'autre part compter sur l'assistance juridique et humaine de Gavin Hughes, ami de la famille.

o Gavin Hughes : célibataire, cet avocat travaillant avec Miles Mollison était par ail-leurs un ami du couple Fairbrother. Il ne sait comment va évoluer sa liaison avec une travailleuse sociale qui a quitté Londres avec sa fille pour se rapprocher de lui.

(Voilà, c’est mieux écrit que je ne pourrais le faire et au passage, je remercie l’auteur de l’article).

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Le lecteur prend connaissance de toutes les pensées cachées (ou non) des personnages et ce n’est pas beau du tout. La méchanceté, la mesquinerie, le manque d’empathie, l’arrivisme, l’opportunisme, la lâcheté, la trahison, les bassesses, la dépravation, les fantasmes sexuels, l’avidité, le harcèlement, le racisme affreux, tout y passe. Il n’y a rien de bon chez les habitants de Pagford. Comment un tel village peut-il exister ? Il n’y a que des minables, des méchants, des dégoûtants et des pervers du côté du « beau monde ». Dans le quartier des drogués, c’est la catastrophe : la misère, le quart monde, le sordide, la déchéance pullulent. Le lecteur finit par comprendre le message : les gens de Pagford refusent d’aider les pauvres, ne veulent pas de mixité sociale et font tout pour se débarrasser de ce quartier qu’ils considèrent comme un véritable cancer. Ils ne donnent aucune chance aux autres. C’est très triste et désespérant.

La plus grande partie de cet ouvrage est donc consacrée à la présentation de ces gens (et de la pire bassesse humaine). Ensuite, des « corbeaux » se mêlent et apportent enfin un peu d’action. Des hackers entrent comme dans un moulin sur le site internet paroissial et dénoncent les secrets des candidats à la place de Barry. Les scandales s’enchaînent. Malheureusement, le lecteur n’a pas le plaisir de chercher qui sont les corbeaux puisque ceux-ci sont montrés à l’œuvre. Il s’agit des trois adolescents qui souffrent et qui veulent se venger de leurs proches. Tout le monde a un cadavre dans le placard à Pagford ! Au final, le roman se termine mal… Il n'y a pas de justice !

Je ne vous cache pas ma déception. Je m’attendais à mieux de la part de la personne qui a signé la série des « Harry Potter » et qui est décrite sur la jaquette du livre comme un « écrivain prodige ». C’est possible que l’auteur de ce livre le soit car il faut vraiment être prodigieux pour proposer presque 700 pages de ragots, de commérages, de médiocrité totale, de faits révoltants, de noirceur.

Cela ne doit pas être facile de se reconvertir après « Harry Potter ». Pourtant, Daniel Radcliffe a montré qu’il était un excellent acteur et qu’il y avait une vie après le petit sorcier à lunettes. Ses collègues de set ont réussi aussi. Mais J. K Rowlings a semble-t-il échoué avec cette fiction (heureusement qu'il n'existe pas un tel village en Angleterre parce ce serait grave !). On ne peut pas se prendre impunément pour Ken Loach le réalisateur britannique. Au moins, les films anglais qui traitent de thèmes sociaux donnent de l’espoir. Ils apportent la volonté de montrer que l’on peut s’en sortir. Là, dans « Une place à prendre », les pauvres misérables drogués restent des victimes et s’enfoncent irrémédiablement dans la boue. Aucune rédemption, aucun espoir. L’auteur les achève et se venge sur ses personnages. Par exemple, la pauvre Krystal Weedon (dont le nom est un jeu de mots pathétique sur la drogue – le cristal – et l’herbe – Weed on !) est exploitée, violée, bafouée, méprisée et ne parvient pas à quitter l'enfer sur Terre Spoiler(cliquez pour révéler)(et finit par se suicider). L’auteur a trop regardé la série « Little Britain » et a voulu copier le personnage haut en couleur de Vicky Pollard. Mais Krystal n’est pas comme Vicky, drôle, cassante et optimiste. Krystal est une pauvre malheureuse, une victime. Imiter « Little Britain » et trahir son esprit, ça ne marche pas. On n'usurpe pas la place de Vicky Pollard.

Autre exemple, le roman est truffé de passages pornographiques déplacés. Les personnages ont des fantasmes sexuels choquants Spoiler(cliquez pour révéler)(comme par exemple Samantha qui veut coucher avec des adolescents mineurs - si ça, ce n'est pas de la pédophilie !). Les descriptions sont dégoûtantes. L’auteur pouvait franchement s’en passer dans son roman où il y a déjà trop de scènes de violence gratuite ! Sous prétexte d’ironiser, de dénoncer, de faire une satire, on nous livre vraiment trop de mauvaises choses d'un seul coup. C’est déprimant.

C’est sûr que je ne m’attendais pas du tout à trouver tout ça dans ces 680 pages (lues jusqu’au bout). Désolée pour les fans, mais je n’ai pas apprécié. Une place est à prendre, c’est vrai : celle de J.K. Rowlings.

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