Une plume en deuil

J'ai eu envie de lire "Une plume en deuil" avant même la fin de son écriture, parce que son scénario me parlait beaucoup. Alors quand j'en ai enfin eu l'occasion, j'ai sauté dessus. Et quelle chouette lecture !

A la mort de Mathieu Anato, son écrivain préféré, Violette perd toute inspiration. Elle avait tellement d'admiration pour lui, tellement de respect, que son décès la choque au point de lui provoquer le syndrome de la page blanche. Elle ne peut plus écrire, ce qui l'empêche même de passer ses examens... et puis une voix se fait entendre. Par un stratagème brillant, Anato lui offre la possibilité d'aller au bout de son oeuvre inachevée. Et que fait Violette ? Elle accepte, évidemment !

Violette étant une jeune femme qui lit, qui écrit et qui est profondément humaine, je me suis attachée à elle dès les premières pages. Sa détresse face à la mort de Anato m'a touchée de plein fouet, me rendant triste aussi. En fait, ses ressentis sont si bien décrit que j'en suis venue à penser que l'autrice avait elle-même vécu cette situation, à tel point que j'ai même émis une hypothèse sur l'auteur qui aurait inspiré Anato. La romance de Violette est téléphonée, mais ce n'est pas grave : ça fait du bien de savoir qu'elle a quelque chose à quoi se raccrocher et de la voir remonter la pente.

L'élément fantastique menant à la "réapparition" d'Anato est bien trouvé et tout à fait crédible. Et même si c'est tout à fait humain de réagir mal à ces explications, la violence dont ont fait preuve certains personnages envers Violette m'a heurtée aussi. Elle ne pense qu'à faire les choses bien, et on la félicite en l'insultant... Ca fat mal, même pour nous, simples lecteurs.

Concernant les Chroniques de Diran, je regrette de ne pas en avoir eu plus tellement cet univers de fantasy semble réfléchi et développé. Je me suis passionnée pour cette histoire dans l'histoire, au point de me demander si Ophélie Mesturoux comptait nous en livrer plus... ou si on devait se contenter des extraits présents dans ce roman. Sans parler de la plume, qui est à la fois simple et mélodieuse.

En bref, cette lecture est une véritable réussite dans tout son ensemble !

J'ai terminé la lecture de Une plume en deuil, de…

L'idée de départ, le concept est à la fois simple ET brillant. N'étant fan de personne (

« Votre histoire est touchante »

Je n’ai pas lu de livre de fiction en entier depuis très longtemps, malgré un passé de grande lectrice. Dans ce passé où j’avais beaucoup plus de temps que maintenant, plus d’un livre de mon auteur préféré a été dévoré en un voire deux jours. J’ai ressenti en lisant Une Plume en Deuil la même poésie, symphonie et fluidité des mots qu’avait cet auteur (dont c'est l'hommage) et j’ai lu l’ouvrage en (presque) une seule traite.

Je n’ai pas eu à traverser tout ce que Violette a enduré mais la magie dont fait preuve Ophélie Mesturoux est de m’avoir fait ressentir le malaise de son personnage dans mes tripes. Le syndrome de la page blanche ainsi que la perte de la motivation à écrire me sont familiers, je n’ai donc été que plus qu’en empathie avec Violette.

Je me répète mais le roman est une d’une fluidité très agréable à lire, l'alternance entre l’histoire de Violette et celle des Chroniques de Diran est très bien pensée. Cette dernière m’a d’ailleurs extrêmement frustrée, dans le bon sens, car même en ayant le noyau de l’histoire, on sent un univers beaucoup plus vaste derrière les quelques extraits !

Cet ouvrage pourra, je pense, parler au plus grand nombre, même sans connaître l’histoire de sa conception. Il traite d’art, d’écriture, de deuil et revient même en quelque sorte à l’idée grecque que les artistes étaient inspirés pour créer (avec une portée beaucoup plus optimiste quand même) ! Il traite de thèmes communs mais universels entremêlés avec un élément fantastique qui, croyez le, me paraît presque crédible !

En conclusion, je ne peux que vous conseiller la lecture de ce court roman, je suis certaine que vous passerez un bon moment.

(Je note également la qualité graphique du livre qui est remarquable !)

Ah j'avais envie de le lire cet ouvrage ! Déjà parce que découvrir un auteur ça fait toujours ce petit quelque chose, allons-nous accrocher, ou pas ? Et là, c'est une belle découverte !

Violette Liente est en troisième année de licence d’écriture créative et dévore les livres d’un écrivain assez connu, Mathieu Anato. No spoil, vous savez dès le résumé qu’il va mourir et que Violette va souffrir du syndrome de la page blanche. Réconfortée et rassurée un temps par Raphaël, étudiant aux Beaux-arts et fan du même auteur (dans une moindre mesure), elle tournera la page uniquement après avoir interprété la présence de Mathieu dans ses rêves. En parlant de rêve, Violette voudrait être publiée seulement c’est difficile, très, même quand Anato la guide. D’ailleurs, est-il réel ou sort-il tout droit de l’imagination de la jeune femme ? L’éditeur sera sceptique, ses parents aussi, ses amis un peu moins et vous découvrirez pourquoi !

Des thèmes sont intelligemment traités comme la panne d’écriture, le deuil, le surnaturel (la part de fantastique bien présente dans cet ouvrage), l’amitié et également l’amour même si, merci chère autrice, on ne tombe pas dans le niais ni le guimauve.

Les chapitres s’enchaînent vite et on voyage facilement entre le réel et l’histoire de Diran à achever. La passerelle est souple, les entrechapitres ne coupent pas du tout le rythme de lecture contrairement à cet abus du « mais » et quelques détails qui écorchent la fluidité de cette plume à découvrir.

En parlant de plume :

« Je compte sur toi pour devenir ma plume ». N’est-ce pas une très belle phrase ?

Ce roman est court et je manque de rassasiage, mais on passe un si bon moment qu’on a envie d’en découvrir plus. C’est un OS, il faudra donc patienter pour découvrir encore un peu plus l’univers de l’autrice.

Passages préférés ?

Chapitre 1er : « Un livre serré contre sa poitrine, Violette regardait la file de gens devant elle. Celle-ci ne semblait pas diminuer, tandis que l’impatience et l’excitation qu’elle ressentait allaient croissant à chaque seconde qui passait. Encore dix personnes… »

On est au tout début et on est direct dedans. On comprend la situation rapidement et je pense que cet extrait va parler à la majorité des lecteurs.

Plus de détails ici :

https://www.facebook.com/la.magie.du.destin/posts/3559891774068507