Extraits

"J’avais tout d’abord finement évincé l’espèce de mijaurée anorexique qui lui tenait lieu de fiancée officielle à cette époque. Cette pauvre petite chose fragile n’irait jamais promener son derrière et ses nichons sur une plage des Maldives pour son voyage de noces. Du moins, pas avec Paul.

Eva Lamborgia avait pour elle un physique de mannequin suédois filiforme, le teint diaphane qui fait croire aux hommes que les filles sont fragiles et qu’il en va de leur devoir de les protéger, une blondeur naturelle et de grands yeux bleus que l’on aurait dit perpétuellement écarquillés par je ne sais quelle surprise. Elle avait fait de bonnes études, dans une institution hors de prix basée en Suisse. Diplômée en finance internationale, évidemment. Maîtrise impeccable de l’anglais, of course. Et elle sortait bien entendu d’un milieu on ne peut plus convenable, puisque sa famille gérait le patrimoine d’une bonne moitié des plus grandes fortunes du pays, d’après ce que j’ai pu capter. Bref, j’étais bien partie pour demeurer la maîtresse planquée de Paul et elle l’épouse officielle du milliardaire.

Tralala.

Je connais bien ce genre de petites nanas. Leur problème, c’est qu’elles sont pleinement conscientes de leurs atouts et qu’il n’existe pas assez de miroirs sur la planète pour leur confirmer qu’elles sont bien les plus belles créatures que la terre ait jamais portées. C’est précisément la faille dans leur cuirasse…"