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" Elle se tenait debout face à la médiocrité : face à une nourriture affreuse, faite par des paresseux, vendue à des gens qui ne savaient pas que la nourriture pouvait être meilleure, et que si elle l'était, la vie le devenait aussi. Cela tombait sous le sens. "p317

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Polly ne connaissait qu'un seul moyen de s'en sortir. C'était la première fois depuis longtemps qu'elle ressentait cela. Peut-être était-ce le fait de rencontrer une personne aussi triste qu'elle-même. Peut-être était-ce cette matinée en particulier. Ou bien le drapeau blanc qui surgit quand on comprend que, finalement, les autres ne sont pas là pour nous faire souffrir et nous causer du tort; que les intentions de la plupart des gens sont identiques: faire du mieux possible. Parfois ça marche, parfois non.

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- Il ne faut pas voir les choses ainsi. Les animaux ne sont jamais que nos invités. Nous sommes tellement chanceux de les avoir. Ils restent avec nous pour un temps et ils nous rendent la vie plus belle. Puis c'est terminé.

Polly avait hoché la tête. Mais elle n'en avait pas cru un traître mot.

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Son vœu n'était pas parti pour être exaucé . La voiture s'arrêta en faisant crisser ses pneus tout en projetant une gerbe d'eau qui leur trempa les jambes . Malcom en sortit d'un bond , le visage aussi rouge que d'habitude .

-Ne mangez pas ici ! hurla-t-il . Elle est sale .

.

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-Écoute , dit-il d'une voix basse et apaisante . Je retourne aux États-Unis , je travaille quelques mois , je gagne un peu d'argent. Clemmie a besoin d'aide . Et je garde la place de Dubose au chaud pour son retour . Non pas qu'il le mérite . Je t'enverrai de l'argent .

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Le chat de Selina fit tomber Neil d'un seul coup de patte et le projeta au sol . Les griffes du félin lui labourèrent le ventre . Le macareux battait frénétiquement des ailes et émettait de petits cris hystériques . Il criait fort , exactement comme il l'avait fait la nuit où l'orage l'avait propulsé à travers la porte du rez-de-chaussée .

-Oh , mon Dieu ! s'écria Polly en tentant d'écarter le chat .

Lucas , la gueule déjà pleine de plumes , se défendit . Ses griffes acérées comme des aiguilles tracèrent des lignes ensanglantées le long de son bras .

-Nom de Dieu ! s'exclama Selina en se ruant vers elle . Lucas . mon bébé , Lucas , mon chéri , lâche le gentil oiseau , s'il te plaît.

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-Bon , toute façon , c'est réglé , déclara Malcom en déversant une grosse pile de documents légèrement maculés sur le comptoir .

-Qu'est-ce qui est réglé , demanda Polly .

Elle fit tinter la caisse avant de se retourner .

-A partir de lundi prochain , toutes les livraisons seront centralisées.Une par semaine .

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-Allo ?

La voix à l'autre bout du fil , bien que tremblotante , conservait une certaine force .

-Est-ce Miss Waterford à l'appareil ? s'enquit-elle d'un ton formel .

-Oui .

-C'est Janet Lange . La sœur de Gillian Manse .

-Bien sûr , répondit Polly en se calant le dos contre le canapé , soudain parcourue d'un frisson .Est-ce que tout va bien ?

-C'est seulement...( la voix poursuivit comme si elle ne l'avait pas entendue ) c'est seulement que nous avons eu quelques problèmes , vous voyez .

-Que s'est-il passé ?

Polly reporta son regard dehors sur les mouettes qui volaient paisiblement et décrivaient des cercles au-dessus de la crête des vagues , minuscules . Tout était aussi calme et tranquille qu'à l'ordinaire .

-C'est que , j'ai bien peur que Gillian ne soit...décédée , déclara sa sœur .

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- Dis-le!

- Je suis géniale, dit-elle à voix basse.

- Plus fort, lui intima Reuben.

- Je suis géniale, répéta-t-elle à un volume normal.

- Plus fort!

- Je suis génial! hurla soudain le serveur barbu.

Puis il arracha son tablier, le jeta sur le sol et gagna la porte à grandes enjambées.

Reuben et Polly le regardèrent partir avec surprise.

- Ah, ah, déclara Reuben, boissons gratuites. Génial.

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Huckle l’embrassa, tout en lui tendant la main pour l’aider à mettre un pied hors du side-car. Action qu’il était absolument impossible d’accomplir avec grâce. Ils récupérèrent Neil et se mirent en quête d’un lieu agréable et ensoleillé pour l’installer, en vue d’un somme réparateur. Ils attrapèrent aussi leurs maillots de bain au vol. Il faisait un peu frisquet, mais Reuben avait installé des porte-serviettes chauffants dans les vestiaires, à l’intérieur de petites cabines de plage, ainsi que des peignoirs personnalisés. Ainsi, vous pouviez courir hors de l’eau complètement gelé et vous retrouver dans le peignoir de bain le plus doux et le plus moelleux que l’on puisse imaginer, jusqu’à ce que vous soyez suffisamment réchauffé par le soleil pour l’enlever.

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