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Simenon n’avait aucunement besoin de moi. Sa carrière prodigieuse étant déjà, à cette époque, derrière lui, mais il était encore en pleine gloire et il aurait pu se montrer agacé des attentions d’un admirateur un peu naïf venant d’outre-Atlantique et m’éconduire poliment. Or, sans me prendre sous son aile, sans m’assujettir et me mettre le pied dans son sillon, sans m’imposer quoi que ce soit, il a véritablement endossé, de mon point de vue, le rôle d’un ami, allant même jusqu’à m’ouvrir les portes de sa retraite à Lausanne. Le poids des réminiscences de son séjour québécois à Sainte-Marguerite-du-Lac-Masson, dans un moment capital de sa vie aurait-il inconsciemment influé sur notre relation? Mon accent, mon audace innocente et mes mots lui auraient-ils rappelé une certaine amitié interrompue? Je l’ignore, mais plus les années passent, plus je mesure le mystérieux pouvoir de cette amitié que je développais comme un dessein intellectuel. Elle m’a permis de croire que derrière le mur des contraintes quotidiennes, se trouve véritablement une réalité: la littérature. On ne peut se faire écrivain sans y croire alors que c’est ce qu’il y a de plus difficile. Ce doute m’a dicté l’obligation ardente d’écrire à Simenon. Notre relation épistolaire m’a installé dans une réalité littéraire où je ne rêvais plus d’être écrivain mais travaillais à le devenir.
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