Ajouter un extrait
Liste des extraits
Je trouve que ces professionnels de la politique on devrait les mettre à travailler dans une mine, ne serait-ce qu'un jour, à mille mètres de profondeur, peut-être qu'alors ils comprendraient ce qu'est la condition ouvrière, celle d'un mineur qui passe le tiers de sa vie sous terre, peut-être qu'ils comprendraient qu'une journée de quatre heures c'est bien suffisant pour un mineur de fond! Mais non, les meneurs de jeu, les meneurs de fric ne savent pas ce que c'est que la sueur ... Je voudrais les voir faire la chaîne, descendre dans les égouts, ramasser les ordures, creuser la terre, labourer ou faucher ... Je voudrais qu'ils sachent ce que c'est qu'une journée d'ouvrier ou de paysan. Après l'avoir senti dans leur chair et dans leur esprit peut-être qu'ils seraient les premiers à crier " Çà suffit!"
Afficher en entierCe qui m’écœure le plus c'est le blablabla, cet éternel blablabla qui monte de partout : du centre, de la droite et de la gauche. Ce qu'ils veulent ces hommes, c'est gagner des voix, être élus et claironner partout qu'ils sont les meilleurs et les plus forts. Ils sont loin des intérêts véritables et des désirs profonds de ceux qui travaillent et produisent. Pour moi tous les gros, ceux que l'on appelle les gros de la politique, ne font que répéter les mêmes mots, Liberté, Égalité, Fraternité, le pire c'est que pour beaucoup de gens ça marche, ils sont tellement forts dans la démagogie que beaucoup les croient et les suivent. Pourtant je suis comme Gilles Vignault, dans sa chanson, lorsqu'il dit "Liberté vous ne m'entendez guère, Égalité vous ne m'entendez pas, Fraternité alors n'en parlons plus."
Afficher en entier. . . . . je leur parlais toujours de la liberté, leur répétant que cette fameuse liberté ne devait pas être un mot inscrit au fronton des droits de l'homme, une liberté abstraite et illusoire, mais au contraire une réalité pour chacun d'entre-eux.
"Méfiez-vous des politiques, méfiez-vous des beaux parleurs, efforcez-vous de juger par vous-mêmes et surtout, profitez des beautés de la vie."
Afficher en entierC'étaient deux montagnards du Briançonnais, deux pays à moi qui avaient donné l'exemple, et qui continuaient, parce qu'en 1922, ils étaient loin d'en avoir terminé. Ça faisait huit ans qu'ils se cachaient, huit ans que les gendarmes les recherchaient et ils tenaient toujours le coup. "Tu vois Émilie, me disait Joanès Cuat, dans ces cas-là la religion a du bon. Les Bertalon c'est par religion qu'ils ont choisi l'insoumission. Ils sont protestants, depuis qu'ils sont gosses on leur a appris "Tu ne tueras point", et en 14 au moment de partir, ils ont préféré prendre le maquis, disant "On ne tuera point."
Afficher en entierQuand tu désertes ou que tu refuses de te soumettre tu dis non à tout un système. Tu dis non aux richards qui ont décidé la guerre, tu dis non aux marchands de canon, tu dis non aux colonels qui sont les valets des premiers et tu dis non aux curés qui leur donnent la bénédiction. La guerre c'est la sauvagerie étatisée et la première victime c'est celui qui s'en va la faire, les ouvriers et les paysans, ceux qui comme ton frère s'en vont se battre parce qu'ils ne savent pas.
Afficher en entierLe mariage de papa et maman
Afficher en entierLa Clarée, cette rivière bénie des dieux, coule à mes pieds. J'aperçois à travers les branches des arbres de mouvement de ses ondes transparentes qui varient en couleurs et en intensité, tour à tour tumultueuses ou calmes, grondantes ou monotones Autour de moi les oiseaux chantent. Je leur parle et ils me répondent et je prends ce concert pour moi seule. (...). Les gouttes de pluie de la nuit accrochées aux feuilles des saules irradient sous les rayons. c'est féerique, c'est paradisiaque. j'ai sous les yeux le plus beau chant du monde.
Afficher en entierL'impétuosité d'une mémoire qui ne demande qu'à s'envoler. (....) La mémoire d'Emilie détenait bien des richesses, sa parole bien des nuances. ce fut une chasse au trésor sans cesse renouvelée
Introduction
Afficher en entierDès la première page, dès la première ligne, Emilie donne la clé de son grenier. Le livre s'intitule Si la Clarée...., c'est presque un mot de passe, son Sésame, car pour Emilie il ne fait aucun doute que c'est la Clarée, ce torrent qui se gonfle ou se calme au rythme des saisons, qui est le témoin. C'est elle la mémoire et le manuscrit commence ainsi : "Si la Clarée avait enregistrée ce qu'elle a vu et entendu elle nous apprendrait que chaque maison dans sa vallée a son histoire et le pays ses légendes."
Introduction
Afficher en entierIl y a aussi, posé à l'extrémité de la table, contre le mur, un gros cahier fortement cartonné à la couverture marbrée vert et blanc dans lequel Emilie a commencé à ordonner ses notes en chapitres.
Introduction
Afficher en entier