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Pas de sentiments et une indépendance complète. Quand Gideon a épousé Adara, les règles étaient claires. Leur mariage est un partenariat et, même si la jeune femme se montre plus distante depuis quelque temps, il n’a jamais eu aucune raison de s’en plaindre. Aussi, quelle n’est pas sa surprise – et sa colère – le jour où Adara lui annonce d’un ton glacial qu’elle veut divorcer. Comment peut-elle tirer un trait sur leur union sans même prendre la peine d’en discuter avec lui ? Ils ont contracté un engagement l’un envers l’autre et, si cela ne veut rien dire pour elle, lui entend bien le respecter. Jamais il ne laissera sa femme lui échapper. Quelles que soient les méthodes à mettre en œuvre pour la retenir…
Quand la voiture qu’il suivait à une distance respectueuse sur l’étroite route qui serpentait à travers l’île s’arrêta devant un portail monumental, Gideon Vozaras ralentit et se gara sur le bas-côté de façon à ne pas être vu de l’autre conducteur. Puis il coupa le contact. La climatisation cessa de fonctionner et, aussitôt, une chaleur étouffante l’enveloppa.
— Bienvenue en enfer, marmonna-t-il.
Seigneur ! Il détestait la Grèce ; il n’était pas encore 10 heures, et la journée s’annonçait comme l’une des plus chaudes de la saison. Mais le temps qu’il faisait passa au second plan quand la portière de l’autre voiture s’ouvrit et qu’une jeune femme en descendit. Bien que le portail fût ouvert, elle resta un long moment devant les grilles. Voulait-elle se donner du courage ? Quand elle s’engagea enfin dans l’allée, Gideon quitta à son tour sa voiture pour la suivre. A son pas mesuré, nul n’aurait pu deviner l’indignation et la colère qui bouillonnaient en lui.
L’espace d’un instant, l’allure décontractée de la jeune femme lui fit espérer qu’il s’était trompé. En effet, le short taillé dans un jean, les sandales, le chemisier léger et les deux nattes qui retombaient dans son dos n’avaient rien à voir avec l’élégance habituelle de son épouse. Mais il dut rapidement se rendre à l’évidence : c’était bel et bien Adara. Gideon aurait reconnu ce postérieur entre mille. Chaque fois qu’il le regardait, son sang coulait plus vite dans ses veines. Aucune autre femme ne provoquait cette réaction purement sensuelle et immédiate chez lui. Le désir insatiable qu’il éprouvait pour Adara avait toujours été sa croix et, aujourd’hui, elle était particulièrement lourde à porter.
Un week-end chez sa mère… Tu parles ! Elle s’était bien moquée de lui.
En passant à son tour devant le portail, il chercha en vain un indice qui révélerait l’identité du maître des lieux. A en juger par la taille de la grille et du mur d’enceinte, la propriété devait valoir plusieurs millions de dollars.
Malgré lui, Gideon se sentit blessé dans son orgueil de mâle. Oh ! cela faisait une éternité qu’il n’éprouvait plus d’envie pour la fortune d’un autre, lui-même n’étant pas à plaindre de ce côté-là. Toutefois, le complexe d’infériorité de l’ancien enfant des rues qui sommeillait en lui commençait à refaire surface tandis qu’il découvrait la vaste propriété et l’imposante demeure à deux étages flanquée de quatre tourelles. Le propriétaire devait être d’une richesse indécente.
Mais ce n’était certainement pas cela qui avait séduit Adara. Elle n’avait pas besoin d’un homme pour l’entretenir, car sa fortune personnelle, en plus de la moitié de celle de Gideon, lui assurait une indépendance financière. Alors, qu’est-ce qui pouvait l’attirer ici ?
Le sexe.
Un autre homme comblait désormais ses besoins, ce qui expliquerait pourquoi elle n’avait pas laissé Gideon approcher son corps voluptueux depuis des semaines. Déterminé à découvrir l’identité de son rival, il ravala son sentiment de trahison et sa frustration.
Il dut cependant encore patienter un peu, car Adara s’était arrêtée à mi-chemin pour parler avec un jardinier dont la camionnette chargée d’outils était garée dans l’allée. Bon sang ! Ce n’était certainement pas en piétinant sous ce soleil accablant qu’il évacuerait la tension accumulée en lui depuis qu’ils étaient arrivés sur l’île, tôt ce matin. Adara avait accosté avec le ferry, Gideon, juste après elle, en vedette privée. L’île était petite et il n’avait pas été surpris de retrouver rapidement sa femme, au volant de la voiture qu’elle avait louée à Athènes.
Ce qui l’avait surpris, en revanche, c’était le coup de fil qu’il avait reçu trente-six heures auparavant, à New York. Leur agent de voyages l’avait appelé sur son portable par erreur. Aiguillonné par un mauvais pressentiment, Gideon avait prétendu qu’il était au courant de l’escapade que projetait Adara et, prétextant vouloir la rejoindre pour lui faire une surprise, il avait obtenu tous les détails de ce petit voyage secret.
Sauf, bien sûr, le plus important : qui était son mystérieux amant, et comment l’avait-elle rencontré ? Décidément, il ne comprenait pas pourquoi elle avait éprouvé le besoin d’aller voir ailleurs. Ne lui procurait-il donc pas tout ce qu’elle voulait ? Il n’eut cependant pas le temps de s’appesantir sur cette question, car Adara revenait sur ses pas. Apparemment, ce salaud n’était pas chez lui. Ce constat lui procura une joie mauvaise, et un sourire de satisfaction incurva ses lèvres tandis qu’il attendait que sa femme redescende l’allée.
* * *
Adara parcourut du regard les jardins qui descendaient en pente douce jusqu’à la plage de sable blanc. L’air du large mêlait sa note saline aux effluves capiteux provenant de l’orangeraie. La végétation comme la mer scintillaient sous le soleil matinal. Ce spectacle enchanteur chassa peu à peu le sentiment de déprime et d’anxiété qui la minait et elle savoura ce premier moment d’optimisme depuis des semaines. Scrutant l’horizon, où le bleu de la Méditerranée se confondait avec celui du ciel sans nuage, elle poussa un soupir de bien-être. Elle n’avait pas ressenti une telle sensation de détente depuis… A vrai dire, elle n’avait jamais ressenti une telle sensation tout court. A part peut-être quand elle était enfant. Très jeune enfant.
Son sentiment de béatitude se dissipa cependant quand les soupçons qui la taraudaient s’imposèrent de nouveau à son esprit. Ces soupçons concernant Gideon. Et son assistante… Au prix d’un effort considérable, elle parvint toutefois à les chasser. Après tout, ne s’était-elle pas accordé cette semaine pour elle-même, et pour son frère ?
D’après ses recherches, Nico devait passer la semaine sur l’île. Apparemment, il avait changé ses plans à la dernière minute et le jardinier n’avait pas su lui dire quand il reviendrait. Il ne lui restait plus qu’à espérer qu’il ne tarderait pas.
Elle n’en serait pas là si elle avait prévenu Nico de son arrivée, mais, après toutes ces années, elle n’était pas sûre qu’il ait envie de la revoir. Se souvenait-il seulement d’elle ? Et s’il refusait de lui parler ? A cette perspective, elle sentit sa gorge se nouer. Tout ce qu’elle voulait, c’était le rencontrer, le regarder droit dans les yeux et découvrir pourquoi il n’avait jamais cherché à les revoir, leurs jeunes frères et elle-même.
Elle regrettait à présent d’avoir débarqué à l’improviste. En fait, elle avait agi sur un coup de tête ; sa chambre d’hôtel n’était pas prête et elle avait voulu repérer l’endroit où se trouvait la propriété de Nico. Vaguement découragée de découvrir qu’il n’était pas chez lui, elle décida de prendre son mal en patience.
— Ton amant n’est pas là ?
Au son de la voix grave et familière, elle se figea. Levant la tête, elle eut la surprise de découvrir son mari — sublime, comme d’habitude — qui l’attendait, les bras croisés. Comme chaque fois que ses yeux se posaient sur Gideon, elle se sentit irrésistiblement attirée par lui.
Pas un jour ne passait sans qu’elle se demande comment elle avait réussi à épouser un homme aussi magnifique. Ses traits réguliers taillés à la serpe lui conféraient une séduisante virilité. Bien qu’il sourît rarement, son charisme et son intelligence ajoutaient à son physique avantageux et commandaient le respect. Il la faisait penser à un pur-sang : calme et discipliné en apparence, mais doté d’une énergie intérieure qui laissait penser qu’il pouvait exploser d’un moment à l’autre.
Et il était indéniablement plein de ressources, songea-t-elle avec un pincement d’amertume. Sinon, comment l’aurait-il retrouvée malgré le luxe de précautions qu’elle avait prises pour brouiller ses pistes ?
Heureusement, Adara était douée pour masquer ses émotions, qu’il s’agisse des réactions viscérales de son corps à la présence de Gideon, ou du sentiment d’être prise la main dans le sac. A l’abri derrière ses lunettes de soleil, elle savait qu’elle ne serait pas trahie par son langage corporel.
— Que fais-tu ici ? demanda-t-elle en relevant le menton. D’après Lexi, tu devais te rendre au Chili.
Le souvenir du ton possessif de Lexi quand celle-ci avait mentionné l’emploi du temps de Gideon, son regard condescendant en dévisageant la femme qui avait perdu tout attrait sexuel pour son mari, faisait encore mal. Adara s’était retenue d’effacer le sourire supérieur de l’assistante de Gideon d’un coup de griffes.
— Je te retourne la question, répliqua Gideon en s’avançant vers elle.
Sa démarche féline avait quelque chose de menaçant, mais Gideon ne lui avait jamais inspiré de crainte, pas physiquement — pas comme son père. Au fil des ans, toutefois, son mari avait acquis le pouvoir de la blesser d’un simple regard, d’un mot, sans même le vouloir. Et c’était cela qui l’effrayait.
Mais elle ne voulait partager avec personne les raisons de sa venue en Grèce. Notamment parce qu’elle risquait d’être confrontée à un rejet. C’est pourquoi elle n’en avait pas parlé à son mari. Le fait que celui-ci l’ait rejointe la perturbait d’autant plus, même si elle n’en laissa rien paraître.
— Je suis ici pour raisons personnelles, répondit-elle.
Son ton ferme était dénué d’agressivité, mais il indiquait clairement qu’elle n’avait pas l’intention d’en dire davantage. Selon la règle non écrite qu’ils avaient établie dès les débuts de leur mariage, Gideon aurait dû poliment hocher la tête. L’indifférence de son mari pouvait être douloureuse, mais Adara préférait que ses épreuves comme ses triomphes soient ignorés plutôt que disséqués et dénigrés.
Toujours selon cet accord tacite, Adara, de son côté, ne répétait jamais une question à laquelle Gideon n’avait pas répondu ; c’est pourquoi elle n’insista pas, alors qu’elle aurait vraiment voulu savoir comment et pourquoi il l’avait suivie sur l’île.
Ce mode de fonctionnement leur avait toujours réussi jusqu’à présent. En s’en tenant à ces manières cordiales et policées, ils pouvaient mettre un terme à leur mariage de la même façon qu’ils l’avaient commencé : sans y mêler d’émotions.
— Je vois bien à quel point c’est personnel, dit-il. Qui est-ce ?
Bien que l’attitude de son mari fût impassible quand il reprit la parole, elle eut de nouveau conscience de l’énergie formidable qui émanait de toute sa personne. Elle comprit soudain ce qu’il s’imaginait, et son ton accusateur la mit malgré elle sur la défensive. Mais elle se ressaisit aussitôt. Quel culot ! Il couchait avec sa secrétaire — quel cliché ! — et il osait la suivre jusqu’en Grèce pour l’accuser de le tromper !
L’expérience lui avait cependant appris qu’il ne fallait jamais provoquer un homme en colère. Masquant son indignation derrière un froid dédain, elle répliqua d’une voix posée :
— Il est marié et il vient d’avoir un bébé…
— Briser notre mariage ne te suffisait pas ? Il fallait en plus que tu en brises un deuxième, ainsi que la vie d’un enfant ?
Depuis quand se préoccupait-il des enfants ? Bien qu’elle ne l’ait pas formulé à haute voix, cette question lui fit pourtant monter les larmes aux yeux. Réprimant la vague d’émotion que l’évocation d’un enfant provoquait en elle, Adara fit dévier la conversation sur un sujet moins douloureux.
— Selon Lexi, tu devais passer la semaine au Chili, répéta-t-elle. « Nous partons pour Valparaiso, voilà ce qu’elle m’a dit. Nous descendrons au Grand Hôtel Makricosta où nous avons réservé la suite nuptiale. Nous allons dévaster le lit. »
L’assistante n’avait pas réellement prononcé ces paroles, mais Adara les avait lues dans son regard arrogant.
— Alors, qui trompe qui ? conclut-elle.
Elle était fière d’avoir décoché cette dernière pique d’un ton imperturbable, mais en son for intérieur elle n’en menait pas large. Comment avait-elle pu s’aveugler à ce point ? Alors qu’elle était toujours sur ses gardes, à l’affût des coups imprévus, elle n’avait vraiment rien vu venir. Elle s’était convaincue qu’elle pouvait faire confiance à Gideon, et, si elle en voulait à quelqu’un, c’était à elle-même.
— Lexi n’a rien dit de tel, puisque c’est faux, répliqua Gideon d’une voix glaciale. Mais si c’était vrai, en quoi cela te gênerait ? Nous ne dévastons pas de lit ensemble, que je sache.
« Demande-moi pourquoi », aurait-elle voulu lui rétorquer, mais elle était tout simplement incapable de prononcer ces mots qui l’obligeraient à dévoiler ses tourments intimes à cet homme — son mari — profondément insensible.
Consciente qu’elle ne pouvait plus vivre comme ils le faisaient, elle sentit un flot de désespoir s’abattre sur elle, doublé d’un sentiment de défaite. Elle accueillit avec un lâche soulagement le frisson glacial qui la parcourut. Le froid allait anesthésier la douleur et lui faire oublier l’humiliation. Elle ne voulait plus qu’une chose : en finir une bonne fois pour toutes.
— Je veux divorcer, dit-elle.
Pendant l’espace d’une seconde, le temps sembla s’être arrêté. Elle n’était pas sûre d’avoir prononcé la phrase fatidique à haute voix, car Gideon resta immobile. Mais quand elle voulut le contourner pour se diriger vers sa voiture, il tendit la main vers elle. Etouffant le désir que ce geste éveilla en elle, elle le foudroya du regard.
— Ne crois pas une seconde que je te laisserai me toucher, déclara-t-elle d’une voix grinçante.
J'ai beaucoup apprécié. Gideon et Adera ont con lu un mariage, sans que l'amour soit inclus. Mais voilà qu'Adera, suite à de multiples fausses couches, veut divorcer. Ces épreuves à répétitions ont mines sa confiance envers leur couple.
Gideon pour sa part, cache un terrible secret. Il sait que si sa femme vient à le connaître, il la perdra. Il luttera pour sauver leur vie de couple, car il tient à Adera.
Résumé
Pas de sentiments et une indépendance complète. Quand Gideon a épousé Adara, les règles étaient claires. Leur mariage est un partenariat et, même si la jeune femme se montre plus distante depuis quelque temps, il n’a jamais eu aucune raison de s’en plaindre. Aussi, quelle n’est pas sa surprise – et sa colère – le jour où Adara lui annonce d’un ton glacial qu’elle veut divorcer. Comment peut-elle tirer un trait sur leur union sans même prendre la peine d’en discuter avec lui ? Ils ont contracté un engagement l’un envers l’autre et, si cela ne veut rien dire pour elle, lui entend bien le respecter. Jamais il ne laissera sa femme lui échapper. Quelles que soient les méthodes à mettre en œuvre pour la retenir…
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