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Je partage les commentaires de Biquet. Cependant je me sens obligé d'ajouter que toute l'intrigue du "roman" donne beaucoup à réfléchir sur la réalité géo-militaire du 21ième siècle.
J'oserais même dire que l'auteur avait pour dessin d’inciter les lecteurs à faire un parallèle avec la façon dont les "amerloques" ont géré leurs guerres ressentes avec l'utilisation de firmes privées tel que Blackwater pour accomplir des tâches interdites par les traités pourtant signés par le gouvernement de Washington; c'est à dire la torture de prisonniers etc. La roman démontre bien comment il est important pour ces firmes de protéger leur image lorsqu'ils ne sont pas à la hauteur de la mission qui leur a été commandée ou que l'opinion publique s'indique de leurs méfaits.
Afficher en entierLa majorité de l'histoire se déroule dans l'ambiance compassée des bureaux du Foreign Office. Et si ce n'est pas à Londres, cette atmosphère sourd de tous les pores des personnages expatriés. Tout au long des pages on y relève aussi un mépris consistant pour les amerloques, leurs mercenaires, l'inefficacité de l'administration anglaise, la puissance de l'argent. Les cadavres n'encombrent pas tous les recoins du récit mais le suspense va crescendo. Et on redoute une fin néfaste pour nos héros à l'instar de celle à laquelle on ne fit qu'allusion dans "La Constance du Jardinier". Par contre ici l'épée de Damoclès est suspendue au-dessus de la tête de quatre personnes: Suzanne, Christopher, leur fille Emily et Toby. C'était plus univoque dans le roman cité ci-dessus.
Outre Toby, l'idéaliste de service, Christopher Probyn fait également très fort dans le rôle d'un chevalier blanc un peu ridicule.
N'ai-je pas lu le roman avec suffisamment d'attention, mais je ne sais toujours pas qui a conseillé à Christopher de contacter Toby? Quant a 4ième de couverture, il avance des dates, du moins des années. Aucune n'est mentionnée dans le roman, il s'agit donc d'une datation a posteriori reconstituée en fonction des événements mentionnés. Le 4ième de couverture n'est donc pas une amorce de lecture ici!
Pour ce qui concerne traduction il faut féliciter la traductrice pour son usage approprié des subjonctifs. Egalement à relever la présence de mots rares tels appogiature, enquiller, bourdalou, palomino, miniane, matutinal, palladien, etc...
Un cran en dessous de "la constance du jardinier", mais un excellent roman d'espionnage plus optimiste et pétri d'humour.
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