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Extrait ajouté par Florilege 2020-09-03T21:12:57+02:00

En quoi une relation amicale était-elle plus dépendante qu'une relation amoureuse ? Pourquoi considérait-on l'amitié admirable à vingt-six ans, mais suspecte à trente-six ? Pourquoi l'amitié valait-elle moins qu'une relation amoureuse ? Pourquoi ne valait-elle pas plus, même ? Elle consistait en ce que deux personnes demeuraient ensemble, jour après jour, liées non par le sexe ou l'attirance physique, par l'argent ou la propriété commune, mais seulement par un accord partagé de continuer, un dévouement mutuel envers une union qui ne pourrait jamais être codifiée. L'amitié comprenait d'être témoin du lent écoulement des malheurs d'un autre, ainsi que de longues périodes d'ennui, et d'occasionnels triomphes. Elle consistait à se sentir honoré du privilège d'être présent pour quelqu'un dans ses moments les plus sombres, et de savoir que l'on pouvait en retour se sentir déprimé en compagnie de cette même personne.

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Extrait ajouté par EmmaMaub 2023-01-09T20:31:17+01:00

Cependant, j’avais beau ne pas imaginer la personne qu’il deviendrait pour moi, je savais comment il me quitterait : malgré tous mes espoirs, toutes mes demandes, insinuations, menaces et pensées conjuratoires, je savais. Et cinq mois plus tard – le douze juin, un jour qui n’était associé à aucun anniversaire particulier, un non-jour –, il l’a fait. Mon téléphone a sonné et, même si ce n’était pas une heure sinistre de la nuit et que rien ne s’était passé que je pourrais plus tard interpréter comme un présage, je savais, je savais. 

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Extrait ajouté par EmmaMaub 2023-01-09T20:29:02+01:00

Avez-vous tous oublié ? a-t-il envie de leur demander. L’avez-vous oublié ? Ne vous rappelez-vous pas combien j’ai besoin de lui ? Ne vous rappelez-vous pas que je suis incapable de vivre sans lui ? Qui peut me l’apprendre ? Qui peut me dire comment faire maintenant ? 

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Extrait ajouté par EmmaMaub 2023-01-09T20:23:25+01:00

Tu es Jude St. Francis. Tu es mon plus vieil et plus cher ami. Tu es le fils de Harold Stein et de Julia Altman. Tu es l’ami de Malcolm Irvine, de Jean-Baptiste Marion, de Richard Goldfarb, d’Andy Contractor, de Lucien Voigt, de Citizen van Straaten, de Rhodes Arrowsmith, d’Elijah Kozma, de Phaedra de los Santos, des Henry Young.

Tu es new-yorkais. Tu habites à SoHo. Tu travailles comme bénévole pour une association d’artistes et une soupe populaire.

Tu aimes nager. Tu aimes pâtisser. Tu aimes cuisiner. Tu aimes lire. Tu as une voix magnifique, même si tu ne chantes plus jamais. Tu es un excellent pianiste. Tu es collectionneur d’œuvres d’art. Tu m’écris de charmants messages quand je suis parti. Tu es patient. Tu es généreux. Tu es la personne la plus à l’écoute que je connaisse. Tu es la personne la plus intelligente que je connaisse, dans tous les sens du terme. Tu es la personne la plus courageuse que je connaisse, dans tous les sens du terme.

Tu es avocat. Tu diriges le département des contentieux à Rosen Pritchard et Klein. Tu adores ton métier ; tu travailles dur.

Tu es mathématicien. Tu es logicien. Tu as essayé d’innombrables fois de m’enseigner les maths.

Tu as été horriblement traité. Tu t’en es sorti. Tu as toujours été toi.»

Willem parle en continu, le ramenant à lui par ses incantations, et, dans la journée – parfois des jours plus tard –, il se souvient de fragments de ce que Willem a dit et les chérit, autant pour ce que celui-ci a mentionné que pour ce qu’il n’a pas évoqué, pour ne pas l’avoir défini autrement.

Mais la nuit, il est trop effrayé, trop perdu pour le reconnaître. Sa panique est trop réelle, trop dévorante. « Et qui es-tu ? » demande-t-il, en regardant l’homme qui le tient dans ses bras, qui lui décrit quelqu’un qu’il ne reconnaît pas, quelqu’un qui semble posséder tant, qui semble être une personne si enviable et aimée.

« Qui es-tu ? »

L’homme a également une réponse à cette question.

« Je suis Willem Ragnarsson, dit-il. Et je ne te laisserai jamais partir.  »

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Extrait ajouté par EmmaMaub 2023-01-09T20:18:33+01:00

Mais je m’inquiète pour toi ; je pense parfois que ta vie m’importe plus qu’elle ne t’importe à toi. 

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Extrait ajouté par EmmaMaub 2023-01-09T20:01:59+01:00

Est-ce que tu es heureux ? demanda-t-il un jour à Jude (ils devaient être soûls).

Je ne pense pas que le bonheur soit fait pour moi, avait finalement répondu Jude, comme si Willem lui offrait un plat qu’il ne voulait pas manger. Mais il est fait pour toi, Willem. 

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Extrait ajouté par EmmaMaub 2023-01-09T20:27:38+01:00

Sa connaissance, il l’avait tirée de ses lectures, et les livres mentaient, embellissaient les situations. 

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Extrait ajouté par EmmaMaub 2023-01-09T20:24:50+01:00

Il avait posé son regard sur Jude à cet instant-là, éprouvant la même sensation qui l’étreignait parfois quand il réfléchissait sérieusement à Jude et à la vie qu’il avait eue : il aurait pu désigner son sentiment comme de la tristesse, mais une tristesse dépourvue de pitié ; il s’agissait d’une tristesse plus vaste, qui paraissait englober toutes les pauvres personnes qui luttaient, les milliards d’individus qu’il ne connaissait pas, chacun vivant sa vie, une tristesse mêlée d’émerveillement et de stupeur devant le fait que les humains déployaient partout tant d’efforts pour essayer de vivre, même quand leur existence s’avérait terriblement difficile, même quand les circonstances semblaient si misérables. La vie est si triste, pensait-il dans ces moments-là. Si triste, et pourtant nous nous battons tous. Nous nous accrochons tous à la vie ; nous sommes tous en quête de ce qui pourra nous apporter du réconfort. 

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Extrait ajouté par EmmaMaub 2023-01-09T20:15:29+01:00

Et, bien sûr, il y a la personne que vous retrouvez : son visage, son corps, sa voix, son parfum, son toucher, sa manière de patienter jusqu’à ce que vous ayez terminé de parler, quels que soient le sujet ou la longueur de votre propos, avant de prendre la parole à son tour, la façon dont son sourire se dessine sur son visage avec une telle lenteur qu’il vous rappelle un lever de lune, à quel point vous lui avez à l’évidence manqué et sa joie manifeste de vous avoir de nouveau ici. Et puis il y a, si vous avez de la chance, tout ce que cette personne a accompli pour vous pendant votre absence : dans le cellier, dans le congélateur, dans le réfrigérateur, se trouveront tous vos aliments préférés, le scotch que vous aimez boire. Le pull que vous pensiez avoir perdu l’année précédente au théâtre sera rangé, propre et plié, sur son étagère. Votre chemise aux boutons branlants, maintenant solidement recousus. Votre courrier formera une pile sur l’un des côtés de son bureau ; un contrat pour une campagne publicitaire que vous allez tourner en Allemagne pour promouvoir une bière autrichienne, avec, dans la marge, ses annotations pour que vous en discutiez avec votre avocat. Et il ne mentionnera rien, et vous saurez qu’il s’en est chargé avec un véritable plaisir, et vous saurez qu’une part des raisons – une petite part, mais une part tout de même – pour lesquelles vous adorez être dans cet appartement et cette relation est due à ce que cette personne veille toujours à faire de ce lieu un foyer accueillant, et, quand vous le lui direz, elle ne s’en offensera pas mais sera au contraire ravie, et vous serez content parce que vous le disiez en toute sincérité. Et, dans ces moments-là – presque une semaine depuis votre retour –, vous vous demanderez pourquoi vous partez si souvent et si, une fois les engagements de l’année prochaine tenus, vous ne devriez pas juste rester ici, votre chez-vous, pendant un laps de temps. 

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Extrait ajouté par EmmaMaub 2023-01-09T20:13:22+01:00

Il aurait aimé qu’on lui assure qu’il restait un être humain en dépit de ses sentiments ; que ce qu’il était ne représentait aucun problème. 

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