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J’étais une association singulière. Comment pouvais-je être à la fois si peu de chose, et la transmission exceptionnelle de gènes depuis des millions d’années ?
Afficher en entierSi je l’avais vraiment aimée, je me serais bien vite aperçu à quel point elle était peu attachée à moi, et me serais effacé, presque sans douleur. Tragiques pour moi-même, passion et jalousie tailladaient ma clairvoyance.
Afficher en entierDans cette société en pleine évolution, qu’étais-je d’autre qu’un homme actuel, cet être hybride, à mi-chemin entre le viril et l’efféminé, entre le guerrier et l’homme au foyer, entre le protecteur et le respectueux ? Je me sentais dépassé par mes non-certitudes, culpabilisé par l’enracinement machiste de mes ancêtres garçons et pas encore réconcilié avec moi-même. Mais, gamin en 1968, n’étais-je pas le fils de l’émancipation féminine ? Je ne supportais plus de payer pour des siècles de phallocratie.
Afficher en entierJe ne rêvais que d’une chose, comme tous les mâles de mon espèce : ce moment prochain, où on veut et où on peut.
Afficher en entierUn amour d’enfance recèle toujours un écrin de certitudes auxquelles, une fois devenu adulte et donc fragile, il nous est difficile de résister.
Afficher en entierDans les histoires de princesse, le héros qui sauve la jeune fille captive est en réalité celui qui libère sa propre féminité, lui permettant de recouvrer l’unité de son être.
Afficher en entierJe me faisais l’effet d’un chercheur de l’or dont tout être féminin recèle quelques pépites. Je me ruai dans la région de son âme où nous fusionnerions sans jamais dépasser les limites fixées par notre affinité.
Afficher en entierJe m’étais inventé un microcosme où différentes créatures s’équilibreraient pour façonner mon idéal féminin. La pléthore de rencontres me désenchantait, provoquant paradoxalement en moi un manque incontrôlable. Toutes m’attiraient et me donnaient envie de vivre. Toutes nourrissaient mon utopie sans me rassasier.
Afficher en entierPépite d’or irradiant sa force alchimique, l’intimité féminine semblait irriguer mon être de l’essence de son message, comme l’écho d’un cri étouffé.
Afficher en entierJ’aimais ces longues heures de train. Durant les trajets quotidiens, je dormais, je rêvassais ou je consultais d’érudits ouvrages sur l’histoire de la poésie. Mais surtout, je m’imprégnais du charme de mes compagnes de voyage et j’écoutais les forts battements de mon cœur. Et, finalement, elles et moi, nous pensions exactement à la même chose : à elles-mêmes. Car pendant qu’elles vérifiaient leur maquillage dans un petit miroir ou leur apparence dans la vitre du train, ou leur élégance, moi aussi je les regardais.
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