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Une vie de pintade à Beyrouth



Description ajoutée par bellajessica 2012-08-13T02:19:46+02:00

Résumé

A Beyrouth, les pintades ont du vent dans les voiles, des talons à flanquer le vertige à l'aiguille du Midi, des griffes manucurées en toute saison.

Ici, être belle est un devoir. Jonglant habilement entre toutes les influences culturelles, elles chérissent leurs mezzés autant que leurs smoothies. Et quand elles ont fini de se demander qui elles sont exactement (chiites ou maronites, de la montagne ou de la plaine, du Nord ou du Sud), elles se retrouvent sur la Corniche, sur le front de mer, pour voir autant que pour être vues. Émancipées et pleines de tabous, féminines et militantes, superficielles et courageuses, les habitantes de Beyrouth sont pétries de contradictions.

Femmes soumises, les Libanaises ? Vous repasserez. Les Pintades du Levant vont vous ébouriffer les plumes. Et vous pourriez même décider d'en prendre de la graine (de boulgour). Une pintade n'est ni une poule ni une dinde, ni même une caille, et certainement pas une bécasse, mais le symbole de la femme d'aujourd'hui, sérieuse et frivole à la fois. Dans une ville sous tension qui risque de déraper à tout moment, être une pintade est une déclaration de guerre à la guerre.

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Classement en biblio - 3 lecteurs

extrait

Extrait ajouté par ilovelire 2016-02-12T23:38:44+01:00

Il n’est pas exagéré de dire que 95 % des Beyrouthines magnifient leurs ongles de rouge sanguinaire ou de blanc laiteux. Pas question de le faire elles-mêmes ! Comme dit une connaissance, excessivement riche : « Beyrouth, c’est génial, les services qu’on a pour presque rien. » Elle a raison. À 3 ou 5 dollars la manucure, il faudrait être folle pour s’en priver. Chez Eddy, à Verdun (le Saint-Germain-des-Prés de Beyrouth, mais sans les jardins), dans l’une des rues aux immeubles modernes et cossus qui entourent le Goodies, l’équivalent de l’épicerie du Bon Marché, ce sont des Philippines (toujours) qui officient à la chaîne. Nul n’est là pour se préoccuper de leurs conditions de travail : on vient pour se détendre, et pas question de s’interroger sur le niveau de vie des classes laborieuses ! Un SMS m’a conviée au cérémonial mystique. « Tu fê koi ? On va ché Edi cet apm. » Do’a et Marie-Rose sont deux inséparables que tout devrait séparer. L’une est musulmane, sunnite (et blonde à mèches) ; l’autre, chrétienne, maronite (et châtain clair). L’une a un frère cheikh, qui ne daigne jamais serrer les mains des femmes. L’autre a un cousin du côté de l’ex-milicien chrétien Samir Geagea, aujourd’hui leader des Forces libanaises, qui a pas mal de mains coupées à son actif. La trentaine toutes les deux, middle class, elles se sont rencontrées à la fac. « Tu sais, entre femmes, on se renifle. Une fois nos limites entendues, c’est à la vie, à la mort. L’aspect communautaire n’a pas grand-chose à voir là-dedans. » Chez Eddy, on s’est vite retrouvées toutes les trois enfoncées dans d’énormes fauteuils de skaï marronnasses, les pieds barbotant dans des cuves à jets propulsifs et autres détentes électriques. Pas vraiment l’endroit tendance, juste un lieu propre et neutre. Se dépouiller de ses peaux mortes, c’est autant un instant beauté qu’un moment de pur défoulement cancanier. Jacasser sur les hommes en particulier, sur le dernier amant d’une telle (« Tu ne sais pas ce qu’il lui a offert ? ») ou sur la dernière rumeur, se révèle bien plus détoxifiant pour la peau que n’importe quel masque régénérant. Le potin à Beyrouth, c’est l’absolu. Le potin en salon (et entre copines ou voisines), le standard revivifiant. N’allez pas croire que la gossip attitude n’appartient qu’au harem féminin. Le monde des hommes bruit lui aussi de mille rumeurs. Depuis « La femme de G… a couché pour le sauver des prisons syriennes où il croupissait » jusqu’au récent « Le gouvernement paie ton billet d’avion pour rentrer voter si tu vis à l’étranger » (en fait, ce n’est pas tout à fait une rumeur, plutôt une information déformée : les partis politiques – pas le gouvernement – affrètent des charters entiers pour faire voter les Libanais de la diaspora). Chez Eddy, j’apprends que le volailler beyrouthin s’agite autour des dernières frasques d’un député vieillissant mais, apparemment, toujours aussi vert… On murmure qu’il vient d’engrosser son infirmière, une jeunette de 26 ans… « Anjad ? » (« Vraiment ? ») « Comment, tu n’étais pas au courant ? » me rétorque l’une de mes comparses. « Ben nan. » Visiblement, ici, c’est plutôt mourir qu’avouer son ignorance. « Akid (« réellement »), c’est dégoûtant », ajoute mon autre serial gossip, tandis que sa Philippine lui masse la plante des pieds à l’émollient. D’autant que, si je comprends bien – mes copines parlant, comme il se doit, l’arabe mâtiné d’anglais et de français –, l’infirmière en question est la fille d’une de ses anciennes maîtresses. Dont le père, de surcroît, est mort noyé dans sa piscine. Le scandale beyrouthin est à la hauteur de sa réputation ! « Oui, tu sais, sa veuve, après, elle s’est remariée avec Sélim M…, une famille très riche du Metn » « Oeuffe », dis-je pour marquer mon étonnement, le bastion montagnard des chrétiens maronites doit être à feu et à sang. La rumeur, plus forte que l’arène politique libanaise ? Ce qui intéresse mes compagnes tandis que désormais les Philippines nous rabotent la corne, c’est le scandale public. « Il n’a plus le choix. Il va devoir se marier. Tu te rends compte, la honte pour la famille de la fille ? Les pauvres. » Supra concentrée sur l’histoire, je n’ai pas vraiment fait attention à la mienne, d’esthéticienne. Et ce n’est que lorsque je commence à sentir un échauffement du côté du gros orteil que je me rends compte qu’elle s’est si bien acharnée sur mes peaux mortes qu’elle m’a carrément abrasé l’épiderme. Je sors avec les ongles dûment ripolinés, mais la dégaine clopinante d’une blessée de guerre…

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Commentaires récents

Commentaire ajouté par mcn89 2021-12-13T11:43:08+01:00
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L'auteur présente une description vivante de la société libanaise dans les années 2000, et particulièrement, la vie des femmes a cette période. L'écriture est très dynamique, peut-être un peu trop car on se perd.... Beaucoup de parenthèses, d'appositions. Sa description reste drôle et grinçante. Ce livre se veut être aussi un guide de voyage.

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Date de sortie

Une vie de pintade à Beyrouth

  • France : 2011-03-09 - Poche (Français)

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Note globale 7 / 10

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