Une vie de poupée

J'ai trouvé beaucoup de longueurs dans ce livre. De plus pendant longtemps on s'y perd un peu à force d'aller de l'un à l'autre des personnages tout cela en passant du passé au présent. Dommage car l'intrigue vaut le détour.

Je sors un peu mitigée de cette lecture. Les sujets abordés dans ce livre sont très durs. L'ambiance est glauque, froide. Il y a plusieurs temporalités, on navigue entre le présent et le passé des personnages. Les chapitres sont courts. J'ai ressenti une certaine lenteur dans le récit, c'est peut-être cela qui m'a gênée. Âme sensible s'abstenir.

Une vie de poupée de Erik Axl Sund. Une adolescente est retrouvée morte au pied d'un immeuble. Le commissaire Kevin Jonsson, à la recherche de trois adolescentes qui se sont échappées du foyer, enquête sur ce réseau de pédopornographie.

C'est un thriller dur qui décrit les horreurs de la criminalité suédoise, plongée dans une réalité crue et violente à la limite de l'insoutenable. La vie de ces filles abusées sexuellement alors qu'elles sortent à peine de l'enfance, est violent et véritablement difficile.

Alors qu'une jeune fille est retrouvée sans vie au pied d'un immeuble, l'enquête s'oriente très vite vers un réseau pédopornographique. Pour le commissaire Kevin Jonsson, à la recherche de trois adolescentes qui se sont échappées du foyer, c'est le début d'une descente aux enfers où son histoire personnelle n'aura de cesse de le rattraper...

C'est un roman brut qui décrit les horreurs de la criminalité suédoise sans détour. on passe d'un tableau à l'autre, on change de temporalité pour imprimer des sentiments denses et d'effroi. On y retrouve comme dans tout polar nordique qui se respecte, une critique sociale. On nous plonge dans une réalité crue et violente à la limite de l'insoutenable. La vie de ces filles abusées sexuellement alors qu'elles sortent à peine de l'enfance, nous heurte.

L'écriture est captivante mais exigeante avec des chapitres courts et écorchés. En se plongeant dans cette enquête, Kevin réveille de vieux souvenirs que jusque-là, il s'efforçait de contenir. On est rivé aux espoirs et à l'amitié qui soude Mercy et Nova. Les histoires sont différentes, mais ont en commun, la misère, le sordide.

La psychologie des personnages est intéressante et fouillée. On prend conscience des tabous, de l'hypocrisie, de la bestialité abjecte des hommes. On se retient pour ne pas hurler, dénoncer l'abominable. Il y a de la tension, du suspense.

C'est un récit qui expose au grand jour l'insondable, et à notre plus grand désespoir, le prix d'une enfance volée.

On suit l'histoire de Mercy qui a dû fuir son pays. Hébergée dans un foyer pour jeunes filles abusées, elle rencontre Nova, elle aussi victime d'actes de pédophilie. Deux jeunes filles à l'enfance détruite, devenu meilleures amies, elles n'auront plus rien à perdre et elles tomberont toutes les deux dans la prostitution avec violence et tristesse. On rencontre aussi Kévin, commissaire de police qui travaille sur la pédopornographie, ayant lui aussi un passé qu'il souhaiterait oublier.

Avec une plume honnête, brutale et sans tabou, le duo Erik Axl Sund ne se prive pas de nous mettre le nez dans la merde du monde. Et ce n’est franchement pas beau à voir. Ça tort le ventre et le malaise plane tout au long de la lecture d’Une vie de poupée.

Une des forces de ce roman, c’est la narration éclatée. Les auteurs basculent d’une scène à l’autre, différents personnages, différentes époques, des pièces de puzzle disparates qui ne forme une image qu’à la fin. Avec des personnages principaux et secondaires à la psychologie bien travaillée, on s’abime dans la noirceur humaine, on plonge dans l’horreur et on ne peut en ressortir indemne. Une intrigue glaçante admirablement menée pour un sujet aussi délicat.

Ce roman nous plonge dans la triste réalité qu’est la prostitution, le trafic sexuel, la pédopornographie et la cybercriminalité.

Un polar pour un public averti !

Un roman noir. Un sujet tellement lourd que c’est difficile à lire .