Une vie française

Une vie Française – Un Livre de Jean-Paul Dubois (Français, né en 1950), 400 pages – aux éditions « Seuil » - Sorti le 9 Septembre 2005

J’ai du me tromper d’auteur, il me semblait être celui qui avait signé un préface d’une grande qualité ! Allons, des Dubois, des Oliviers il y en a des tas ;-p … (Surtout quand on pratique la Lecture Rapide).

« Personne ne nous appartient, excepté dans nos souvenirs. »

C’est vrai que cela est bien. Une fois les choses « digérées » par notre psyché on peut se refaire le film comme on veut dans la tête.

Intrigues politiques d’envergure et « la petite histoire » qui passe juste à côté de la grande. Le style « piquant » prend le dessus et brrr ce qu’on peut faire avec un Rotti… Un président est-il forcément un «magouilleur » ? Quelle est cette ambition « tordue » de gouverner un pays….

C’est un peu le récit du battement d’ailes du papillon qui créé la tornade quelque part au loin…

« Jolie petite histoire » de Louis Bertignac (j’ai pensé à cette chanson !).

Déso ! Autant parfois je suis bavard autant là je n’ai pas grand-chose à en dire…

Phoenix

++

un très grand livre pour moi. L'idée de mettre en miroir la petite et la grande histoire fonctionne toujours, et, ici, produit une description de la France et "l'esprit français" sans grandes concessions. La vie du héros est une vie très française finalement : sans grande surprise, un petit peu bourgeoise, et avec un questionnement sur le sens des choses particulièrement aiguisé.

Il y a 3 histoires : avant Anna, pendant Anna et après Anna.

Avant Anna a failli me faire lâcher le livre. Non qu'il fut mal écrit, au contraire, mais parce que je ne voyais pas où l'auteur me menait. Une sorte de description historique de la vie des jeunes au temps où ..., une description par touches successives indépendantes les unes des autres et pourtant ensemble. Un patchwork étrange.

Pendant Anna a un fil conducteur. Et c'est savoureux. Vif. Drôle. Varié. UN grand moment créatif.

Après Anna ... comme si l'auteur ne savait pas comment terminer son livre où lui-même a du se sentir bien. Donc le final est une queue de poisson.

L'écriture est toujours agréable surtout par la richesse des sujets abordés et le détail qui y est mis, détails qui nous aident à comprendre. le grand reporte qu'est JP Dubois sait écrire.

Ce roman m’ a laissé le même sentiment de vague tristesse qu’ Une Vie de Maupassant. L’ impression que malgré toute l’ agitation que l’ on peut mettre dans une vie, au fond , l’ on ne maitrise pas grand chose . Ce livre est très bien écrit, intelligent, passionnant. Mais je crois que ce qui me touche le plus chez cet auteur c’est sa sensibilité et sa bonté. Ce Paul Blinck , j’ aurais aimé l’ avoir pour ami. En plus il a beaucoup d’ humour.

Un Forest Gump tres Francais

On retrouve la société et son évolution , proche de ma génération avec bonheur. L'histoire est bien menée à travers une vie familiale en guise de lien

Se lit facilement et donne du recul sur la période bien différente de l'actuelle

Ce roman m’ a laissé le même sentiment de vague tristesse qu’ Une Vie de Maupassant. L’ impression que malgré toute l’ agitation que l’ on peut mettre dans une vie, au fond , l’ on ne maitrise pas grand chose . Ce livre est très bien écrit, intelligent, passionnant. Mais je crois que ce qui me touche le plus chez cet auteur c’est sa sensibilité et sa bonté. Ce Paul Blinck , j’ aurais aimé l’ avoir pour ami. En plus il a beaucoup d’ humour.

Ce roman étudie en paralèlle l'histoire d'une famille (la petite histoire) au regard de l'histoire de france (la grande histoire)au XXè siècle. Le style est agréable, le roman est bien écrit et certaines scènes sont extraordinaires. La description de la grand-mère en début de roman reste pour moi un moment de littérature inoubliable. L'auteur fait preuve de finesse psychologique dans sa description des rapports humains et du deuil. Le roman est cependant parfois inégal ce qui en rend la lecture un peu longue et un peu plus fastidieuse qu'elle n'aurait pu l'être.

Bien sûr, il semblait logique que Jean-Paul Dubois, influencé depuis toujours par la littérature américaine et les États-Unis, cède à la tentation d’écrire sa "saga" familiale. Dubois a parfaitement apprivoisé l’exercice si prisé de l’autre côté de l’océan et a situé son histoire à Toulouse, ville d’où il est natif et où il réside encore aujourd’hui. "De De Gaulle à Chirac" pourrait être le sous-titre de cette Vie française, l’histoire de la famille Blick étant découpée en autant de chapitres que la France a compté de présidents depuis 1958.

Je suis partagée sur ce livre : j'ai particulièrement apprécié la qualité d'écriture et la façon dont le narrateur revisite son histoire personnelle en parallèle du mouvement de l'Histoire et de la politique française. Par contre les excès narratifs des scènes de sexe en particulier dans la première moitié de l'ouvrage m'ont agacé , comme si l'auteur craignait de voir son personnage principal devenir ennuyeux , si il n'y rattachait pas des histoires ou des amis plus ou moins scabreux. Par ailleurs , j'ai aussi regretté un excès de pathos Spoiler(cliquez pour révéler)concernant l'évolution de sa fille Marie. Après les deuils, la ruine , la trahison de sa femme,etc... , cela m'a paru un peu trop " too much ". Comme si, là encore ,l'auteur n'avait pas suffisamment confiance en l'attrait de son personnage de français moyen , sans ressentir le besoin d'en faire des tonnes. Dommage.

Une vie française débute en 1958 dans une famille française, banale, habitant Toulouse. Un petit garçon de huit ans, Paul Blick, perd son grand frère de dix ans. Il raconte comment sa famille se délite lentement les premiers temps. Puis nous suivons son enfance, ses études, ses amours, ses amitiés, sa vie de tous les jours en somme dès cet instant, avec le regard d’un enfant, d’un adolescent puis d’un adulte, dans une France en pleine mutation politique, industrielle et sociale.

Ce roman qui se lit avec délice, écrit avec une grande habileté nous propulse cinquante ans en arrière dans cette vie ennuyeuse d’un français moyen. Tout au long de son parcours, le personnage que nous apprenons à connaître au fil des pages, se raconte, lui et son entourage au gré de la vie politique du moment, et des modifications sociales brutales. Au sortir de la guerre, habitant une famille restée à la mentalité d’entre deux guerres, grandit un enfant, un peu opportuniste, découvre les joies et les malheurs comme tous les enfants de cette époque, avec des repères qui changent parfois trop vite, rencontrent des bourgeois aux idées moyenâgeuses. Une vie française par procuration, et par les yeux de cet homme, nous retrace la France de l’époque, dans la vie des français, ancrée au plus profond de leurs croyances, leurs peurs, leurs aspirations et leurs tracas quotidiens.

Ce roman, c’est aussi la contradiction permanente. On s’imagine faire ce que l’on veut dans la vie et finalement elle nous joue des surprises. Paul Blick est un personnage avec ses contradictions déroutantes. Profondément gauchiste, limite communiste, il découvre en se mariant la vie bourgeoise. Homme au foyer, il ne travaillera que de sa passion, et seulement que de temps en temps. Il ne connaîtra donc pas les contraintes liées à un travail ainsi que les difficultés financières. Ce roman, c’est la vie qui vous surprend, par ses instants magiques comme par les moments tragiques. Magnifique, hilarant parfois, dramatique souvent…