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Liste des extraits

Extrait ajouté par Framb0ise 2020-10-06T21:05:22+02:00

Je veux bien mourir sur « Us and Them » des Pink Floyd, en scrutant la mer à la recherche du rayon vert quand le soleil s’enfonce dans les flots comme un Frisbee rouge dans de la confiture de cerise.

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Extrait ajouté par Framb0ise 2020-10-06T21:04:26+02:00

Dans les Pyrénées, quand on crie contre la montagne, l’écho répète le son de la voix. Deux, trois, quatre fois, on s’entend crier, comme si la montagne étais un perroquet géant. Mais le volume diminue progressivement. Il faut crier plus fort, encore et toujours. Même si l’on s’époumone, l’écho finit par s’amenuiser. Le cri semble de plus en plus lointain, comme si quelqu’un, là-bas, de l’autre côté de la vallée, s’amusait à nous parodier, car l’écho ridiculise toujours celui qui gueule dans le vide. Quand j’étais enfant, je me lassais vite de ce jeu, au bout de quelques tentatives. Mes cris s’étouffaient dans la montagne. Inutile de s’égosiller pour obtenir quelques répliques de ta plainte. C’est toujours la même chose : un cri répété et puis, au bout d’un certain temps, plus rien. À la fin, le silence gagnait toujours.

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Extrait ajouté par Framb0ise 2020-10-06T20:59:46+02:00

La race humaine devait se transformer ou disparaître, ce qui revenait au même : l’humanité, telle que nous l’avions connue depuis Jésus-Christ, mourrait de toute façon. Paris ne redeviendrai pas à Paris et l’homme ne sera plus jamais le même qu’avant Google. Ce qui nous humilie dans l’humaine condition est son destin irréversible. Si quelqu’un trouve le moyen de renverser le cours du temps… Il serait le plus grand bienfaiteur que l’humanité ai jamais connu.

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Extrait ajouté par Framb0ise 2020-10-06T20:57:57+02:00

Au Moyen Âge, à cinquante ans, nous étions tous morts. Aujourd’hui on s’est inscrit à Club Med Gym et on gesticule sur un tapis en mousse en regardant Bloomberg TV, avec ses chiffres qui défilent dans tout les sens. Je suis sûr que si j’ouvrais un club de sport nommé Death Row, les gens se battrait pour y cotiser.

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Extrait ajouté par Framb0ise 2020-10-06T20:55:18+02:00

Père est un métier qui s’improvise, même quand on l’a désiré. Logiquement, la nature a prévu un flot de tendresse filiale, une joie qui vous submerge dès la naissance. Le père hérite d’un bébé qui braille dans ses bras : il tombe amoureux de cette créature bleue et gluante qui agite les pieds. La nature compte beaucoup sur ce moment où un jeune écervelée devient vieux gâteux. C’est le déclic paternel : soudain l’homme ne pense plus à sa voiture, son appartement, son boulot, ni même à tromper la mère de son enfant. L’homme n’est plus un homme, mais un père de famille, le « grand aventurier des temps modernes » selon Péguy : en réalité un imbécile heureux. Sait-il ce qui l’attend ? Non : là encore, la nature est bien organisée. Si les hommes ça va ce qui les attend, il réfléchirai avant de se lancer dans un projet aussi insensé. Il choisirait des aventures plus facile : traverser le Pacifique à la nage ou escalader l’Hymalaya pieds nus. Des promenade de santé. La paternité tombe sur un incompétent sans avertissement. C’est une catastrophe nommée bonheur.

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Extrait ajouté par Framb0ise 2020-10-06T20:51:40+02:00

Et puis ce qui devait arriver arriva : je me suis inscrit à un club de gym. Même dans mes pires cauchemars, jamais je n’avais anticipé pareil désastre : moi sur un vélo elliptique, moi secoué par un Power Plate, moi allongé sur les coudes en position de gainage, moi adossé au mur imitant une chaise, moi tirant sur des élastiques, moi soulevant des poids pour remplacer mes seins par des pectoraux. Durant des siècles, l’homme a combattu dans des guerres héroïques ; au XXIe siècle, la lutte contre la mort prend une autre forme, celle d’un type en short qui fait de la corde à sauter.

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Extrait ajouté par Framb0ise 2020-10-06T20:48:10+02:00

La vie est une hécatombe. Un mass murder de 59 millions de morts par an. 1,9 décès par seconde. 158 857 morts par jour. Depuis le début de ce pas grave, une vingtaine de personnes sont mortes dans le monde davantage si vous lisez lentement. Je ne comprends pas pourquoi des terroristes se fatiguent à augmenter les statistiques : il ne parviendrons jamais à assassiner autant de gens que Dame Nature. L’humanité est décimée dans l’indifférence générale. Nous tolérons ce génocide quotidien comme s’il s’agissait d’un processus normal. Moi, la mort me scandalise. Avant j’y pensais une fois par jour. Depuis que j’ai cinquante ans, j’y pense toutes les minutes.

Soyons clairs : je ne déteste pas la mort ; je déteste ma mort. Si une large majorité d’humains en acceptent l’inéluctabilité, c’est son problème. Personnellement, je ne vois pas l’intérêt de mourir. Et je dirai même plus : la mort ne passera pas par moi. Et ce récit raconte comment je m’y suis pris pour cesser de trépasser bêtement comme tout le monde. Il était hors de question de décéder sans réagir.

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Extrait ajouté par Framb0ise 2020-10-06T20:42:31+02:00

Si le ciel est dégagé, on peut voir la mort toutes les nuits. Il suffit de lever les yeux. La lumière des astres défunts a traversé la galaxie. Des étoiles lointaines, disparues depuis des millénaires, persistent à nous envoyer un souvenir dans le firmament. Il m’arrive de téléphoner à quelqu’un que l’on vient d’enterrer, et d’entendre sa voix, intacte, sur sa boîte vocale. Cette situation provoque un sentiment paradoxal. Au bout de combien de temps la luminosité diminue-t-elle quand l’étoile n’existe plus ? Combien de semaines mais une compagnie téléphonique à effacer le répondeur d’un cadavre ? Il existe un délai entre le décès et l’extinction : les étoiles sont la preuve qu’on peut continuer de briller après la mort. Passé ce light gap, arrive forcément le moment où l’éclat d’un soleil révolu vacille comme la flamme d’une bougie sur le point de s’éteindre. La lueur hésite, l’étoile se fatigue, le répondeur se tait, le feu tremble. Si l’on observe la mort attentivement, on voit que les astres absents scintillent légèrement moins que les soleils vivants. Leur halo faiblit, leur chatoiement s’estompe. L’étoile morte se met à clignoter, comme si elle nous adressait un message de détresse… Elle s’accroche.

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Extrait ajouté par MilieP 2018-05-30T17:56:05+02:00

- Ne parle pas la bouche pleine !

- Je ne parle pas, j'onomatopée !

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Extrait ajouté par MilieP 2018-05-30T17:55:51+02:00

Ma résurrection a commencé à Paris, dans le quartier des attentats, le jour d’un pic de pollution aux particules fines. J’avais emmené ma fille dans un néo-bistrot nommé Jouvence. Elle mangeait une assiette de saucisson de bellota et je buvais un Hendrick’s tonic concombre. Nous avions perdu l’habitude de nous parler depuis l’invention du smartphone. Elle consultait ses WhatsApp pendant que je suivais des top-models sur Instagram. Je lui ai demandé ce qu’elle aimerait le plus comme cadeau d’anniversaire. Elle m’a répondu : « Un selfie avec Robert Pattinson. » Ma première réaction fut l’effarement. Mais à bien y réfléchir, dans mon métier d’animateur de télévision, je réclame aussi des selfies. Un type qui interroge des acteurs, des chanteurs, des sportifs et des hommes politiques devant des caméras ne fait rien d’autre que de longues prises de vue à côté de personnalités plus intéressantes que lui. D’ailleurs, quand je sors dans la rue, les passants me réclament une photo en leur compagnie sur leur téléphone, et si j’accepte volontiers, c’est parce que je viens d’accomplir exactement la même démarche sur mon plateau entouré de projecteurs. Nous menons tous la même non-vie ; nous voulons briller dans la lumière des autres. L’homme moderne est un amas de 75 000 milliards de cellules qui cherchent à être converties en pixels.

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