Commentaires de livres faits par uneliseuse
Extraits de livres par uneliseuse
Commentaires de livres appréciés par uneliseuse
Extraits de livres appréciés par uneliseuse
Je fixai l'enveloppe.
- J'ai connu des jours meilleurs.
- Et je peux faire quelque chose ?
Quand Audrey était un nourrisson, il avait posé la même question. Et quand je lui ai répondu qu'en effet, il pouvait faire quelque chose, il s'était défilé. Après toutes ces années, j'aurais dû être en mesure de lui pardonner, mais je n'étais pas très douée pour ça. La colère était un sentiment plus facile à éprouver et ressemblait moins à de la faiblesse. C'est ce qui restait de mes années folles, j'imagine.
Ce n'est pas le Soleil, c'est la citadelle embrasée de notre espoir !
Et l'homme ne fera point de pas en haut que son chemin ne se rue avec lui !
Vous, sources, tombe des forêts où j'ai longtemps habité, branches chargées de malédictions, chemins, routes profondes,
Voyez quelle iniquité je supporte.
C'est moi. Que me voulez-vous ?
Vous songiez à moi, dites-vous ? Et bien, me voici !
- Pourquoi tenez-vous les yeux baissés ? Craignez-vous de me voir ?
Tête d'Or. — Quoi donc ?
Cébès. — Je n'ai plus le temps ! écoute-moi ! cela m'est égal ! je ne me cacherai pas !
Tête d'Or. — Parle, poussin !
Cébès. - Je t'aime, Tête d'Or !
Tête d'Or. — Tu m'aimes ? […]
Cébès. — Voici ce qu'il faut penser :
Comment faire tenir dans une seule minute un siècle d'embrassements ?
Songe que je suis funèbre, et que cela augmente ton cœur ! Songe que nous sommes
Comme deux amants qui, un seul moment avant jamais, se débaisent. […]
Tête d'Or. — O nos noces rompues !
[…] J'agite les lèvres pour une parole plus vaine que le silence même : Ne meurs pas !
Cébès. — Il le faut.
Tête d'Or. — Non, ne meurs pas ! nous deux et pas autre chose que nous ! Jamais bras ne retinrent une telle sœur ! […]
Cébès. — Simon ?
Tête d'Or. — Eh ?
Cébès. — Tu ne m'as jamais aimé, avant !
Tête d'Or. — Si.
Cébès — Non ! Jamais avant ! Et c'est maintenant que je meurs. […]
Je t'aime au moment de la mort !
et maintenant aie pitié de moi ! La Mort,
La Mort m'étrangle avec ses douces mains nerveuses.
Tête d'Or. — O mon frère ! ô mon épouse
Il faut donc que je te soulève sous les bras
Comme le petit enfant à qui on apprend à marcher !
Mais appuie ta tête contre mon cou. Comme c'est beau, un soir d'été !
Le silence béni s'emplit
De l'odeur du blé qui fait le pain.
Les seigles, et les luzernes, et les sainfoins, et les haies,
Les rondes au sortir des villages, la tranquillité de tous les êtres !
L'arbre fait silence ; l'insecte attardé court sur le chemin.
Déjà ! les claires étoiles brillent, et le rossignol, le sombre oiseau qui chante sa plainte quand se lève le grand Chariot...
Cébès. — Noir, de plus en plus noir tout tourbillonne et s'éteint !
Ah je sombre ! Mon cœur meurt
Donne ta tête que je t'embrasse !
Dis, dis, chère âme...
(Il meurt.)
Tête d'Or (il reste un moment immobile, puis il rejette le corps en frissonnant). — Horreur !
Je suis seul. J'ai froid. »
Et ma voix s'élèvera comme la force de la flûte.
Plus haut, plus fort ! emplissant la ville et la nuit.
Je chanterai et je me contiendrai point !
L'oiseau chante l'été et il se tait l'hiver ; moi, je chante dans l'air âpre et dur, et vers le ciel désert, quand tout gèle, je m'élève éperdument !
Car ma voix est celle de l'amour et la chaleur de mon coeur est comme celle de la jeunesse.
Cette saloperie de sang jaillit d'abord à travers ses narines, puis fit vibrer les veines de son cou, explosa en torrent écarlate dans sa bouche, atteignit ses yeux, l'aveugla et le fit choir, choir, choir.
Il contemple Guy et souhaite le protéger. Il ne trouve pas ce souhait ridicule : ou bien, s'il l'est, il s'en moque. Il sait que Guy aussi souhaite le protéger - il ne trouve pas cela ridicule non plus. Il devient réel pour lui, pour la première fois que c'est ce que les amants font l'un pour l'autre - en osant se mettre à nu, en se donnant réciproquement la force de n'avoir rien à cacher.
Personne ne peut accomplir cela seul.