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Lorsque ses paupières frémissent à nouveau, je lui caresse tendrement les cheveux.
— Ça va aller, ma jolie Callie, je te le promets. Je vais veiller sur toi, mon amour.
Soudain, elle se redresse, en proie à une terreur absolue.
— Mon Dieu ! J’ai fait un horrible cauchemar.
Elle soupire en tremblant.
— C’était affreux ! Maria était… Elle était morte et…
Ses yeux écarquillés et brillants de peur plongent dans les miens. Ce qu’elle capte dans mon regard l’arrête net.
Elle secoue la tête avec force.
— Non. Non. Non. C’était un mauvais rêve. Hein, Dan ?
Je m’abstiens de répondre à sa question purement rhétorique. Je n’ai pas besoin de remuer le couteau dans la plaie. Elle sait.
Je l’attire vers moi et la tiens serrée contre mon torse.
Longtemps.
Nous restons ainsi plusieurs minutes, à moins que ce ne soit plusieurs heures, sans qu’aucun de nous parle ou esquisse le moindre mouvement. Le silence est seulement interrompu par nos respirations lourdes et les quelques hoquets douloureux que Callie ne peut réprimer.
Quand elle s’écarte, son teint pâle m’alerte.
— Ma puce, tu te sens bien ?
Afficher en entierChapitre 12
« - Mademoiselle Meunier, vous pouvez nous raconter ce qui s'est passé ?
- Ma chérie, ça va ? Tu n'as rien ?
- Made in France, c'est bien. C'est un achat responsable.
Les policiers se dévisagent un instant, médusés. Je leur lance un regard dénué d'expression avant de retourner à mon étiquette.
- Callie, ma puce... De quoi tu parles ?
- Ton pull.
Les yeux de Dan se baissent vers son sweat, je sens bien qu'il ne percute pas. Après on dit que c'est moi qui suis longue à la détente.
Je lui montre les coutures qui dépassent et la fameuse étiquette qui m'intrigue tant.
- Il est à l'envers.
- O.K., d'accord. On s'en fiche un peu, là. Tu peux nous raconter ce qui s'est passé ? Tu as vu quelque chose ?
- Je ne savais pas que tu achetais engagé. C'est bien pour la France, ça préserve les emplois.
Comprenant qu'ils ne tireront rien de moi pour l'instant, l'un des policiers emmène mon fiancé un peu à l'écart pour discuter avec lui. Dan s'agite face au flic, il fait de grands gestes, les traits de son beau visage sont crispés par la colère. Brusquement, il jette sa veste en cuir par terre, avant de retirer son sweat. Il n'a même pas mis de tee-short en dessous et se retrouve, le temps de remettre son pull Made in France à l'endroit, torse ni devant l'agent mécontent. Puis il revient vers moi et m'agrippe par la manche pour me relever. Il me serre ensuite si fort dans ses bras que je commence à suffoquer.
- Putain, mon amour ! »
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