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Commentaires de livres faits par uniore

Extraits de livres par uniore

Commentaires de livres appréciés par uniore

Extraits de livres appréciés par uniore

— J’ai pensé à quelque chose… dit le jeune garçon, une fois qu’il eut suivi ses instructions avec
application. Vous devriez vous marier avec Isabel.
Nick se figea sur place, son habit à moitié enfilé.
— Je te demande pardon ?
— Ce serait logique, non ?
De toutes les choses que le jeune garçon aurait pu dire, ce n’était pas à celle-ci que Nick s’attendait.
— Tu crois ?
— Oui. Isabel ferait une excellente épouse. Vous voulez que je vous dise pourquoi ?
— S’il te plaît.
James prit une profonde inspiration puis, comme s’il avait répété ses arguments, il les énuméra sans
reprendre son souffle.
— Elle sait très bien s’occuper d’une maison. Elle est plus forte en calcul que tout le monde. Et puis,
elle sait monter à cheval aussi bien qu’un homme. Peut-être que si ça s’arrête de pleuvoir, vous pourrez la
voir.
— J’attends cela avec impatience, déclara Nick en se rendant compte avec surprise qu’il était
sincère.
— Ah, j’oubliais… Elle est aussi très bonne aux charades.
— Une qualité que tout homme devrait rechercher chez une épouse.
— Il y a d’autres choses, sûrement… Elle n’est pas laide.
— C’est vrai, acquiesça Nick, qui ne put s’empêcher de sourire. Mais je te suggérerais de ne pas le
lui dire de cette manière.
— D’accord. Mais peut-être que vous, vous pourriez lui dire. Les filles, elles aiment les
compliments.
— Si tu as déjà compris cela à ton âge, tout ira bien lorsque viendra pour toi le moment de fréquenter
le beau sexe. Je me ferai un plaisir de dire à ta sœur qu’elle n’est pas laide.
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Ces paroles — « je peux vous apprendre à danser » — jaillirent des lèvres de Preston et, tout
comme lors de son accident à Kempton, il eut l’impression de chuter la tête la première dans un fossé.
S’il avait pu retirer sa proposition et l’enfermer au plus profond de lui-même, là où était sa place, il
l’aurait fait. Je peux vous apprendre à danser ! A quoi donc pensait-il ?
C’était encore pire que d’avoir proposé de danser avec elle s’ils se croisaient de nouveau.
Bien sûr, il n’avait dit cela que par bonté de cœur, pour la remercier d’avoir accepté de dîner avec
lui.
Sauf qu’une part de lui-même doutait. Etait-il vraiment honnête ? Danser avec lui n’était pas une
faveur aux yeux d’une demoiselle, plus maintenant… Peut-être aurait-il pu se vanter d’être un bon parti,
autrefois, mais ce n’était plus le cas depuis longtemps.
Non, s’il lui avait proposé de lui apprendre à danser, c’était seulement parce que la vue de l’assiette
presque vide de Mlle Timmons lui avait fait comprendre que la soirée allait bientôt s’achever. Il ne
faisait que s’agripper désespérément à quelque chose que, pendant des années, il avait cru perdu à
jamais.
Owle Park. Sa famille. Voilà longtemps qu’il n’avait pas pensé à tout cela, en tout cas, pas sans
chasser immédiatement ces souvenirs trop douloureux.
Cette Mlle Timmons devait être un peu sorcière, car il lui avait suffi de s’asseoir en face de lui pour
que sa famille lui paraisse vivante à nouveau. Accessible. C’est pour cela qu’il ne pouvait la laisser
s’échapper maintenant. Pas encore… Pas tant qu’il n’aurait pas découvert tous ses charmes.
Cette idée lui arracha un frisson.
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— Lord Henry, il ne m’a pas échappé que, durant la soirée, vous avez flirté et batifolé avec
toutes les jeunes filles innocentes de cette salle…
Il espéra qu’elle ne se comptait pas dans le lot. Une dame vêtue d’une robe pareille n’avait rien
d’innocent.
— … mais il est plutôt agréable de découvrir que je ne suis pas la seule à être hermétique à vos
charmes dissolus.
Elle trouvait donc qu’il avait du charme ? Mais peu importe. Tout ce qu’il retenait, c’était le fait
qu’elle l’avait épié.
Tout comme tu l’épiais, toi…
— Le véritable amour, continua-t-elle, est l’union de l’esprit et du cœur, et on ne le trouve pas
en se livrant à des activités aussi triviales que la danse et le badinage.
— Vous n’aimez pas danser ? demanda-t-il.
Et, pour souligner ses propos, il la plaqua contre lui et l’entraîna vivement dans la foule.
Une étincelle espiègle traversa le regard de miss Dale. Elle adorait danser. Tout comme lui.
Et, tout comme lui, elle était aussi têtue qu’une mule.
— Je n’ai guère l’occasion de me livrer à ce genre de festivités, chez moi.
— Ah oui, à… D’où venez-vous, déjà ?
— De Kempton, dit-elle en relevant légèrement le menton.
— Preston a évoqué cet endroit, et la malédiction qui semblerait y frapper les demoiselles.
Faut-il que je m’inquiète pour ma sécurité ?
— Seulement si nous devions nous marier, riposta-t-elle.
Etait-ce l’effet de son imagination, ou l’ironie qu’il décela dans sa voix suggérait-elle qu’elle
l’aurait volontiers vu épouser une native de Kempton ?
Tout cela pour finir comme ces malheureux qui avaient terminé leur lune de miel six pieds sous
terre…
— Cela n’arrivera jamais, je vous le certifie, miss Dale.
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Oliver referma le livre.
— Très bien, je l’achète.
— Il ira à merveille avec Le Guide pratique des écrits de Platon.
— Comment cela ? demanda-t-il en fronçant les sourcils.
— N’est-ce pas le livre que vous avez choisi ? répondit-elle avec un geste.
— Ah…
Il lui montra la couverture : Le Guide pratique des plaisanteries et excentricités.
— Je suis un grand nostalgique. Il est loin, le temps où je pouvais laisser libre cours à ma
fantaisie, soupira-t-il. Un soir, quand nous étions étudiants à Trinity College… nous avons croisé un
homme qui se pavanait à bord de son phaéton flambant neuf. Mon frère, Sebastian et moi avons
démonté la voiture, avant de la reconstruire entièrement dans ses appartements. Certes, nous n’avons
pas pu fixer les roues, mais tout le reste… Bref, en rentrant chez lui, il était tellement ivre, qu’il n’a
rien remarqué. Vous l’auriez entendu, le lendemain matin !
Cet homme qui prétendait devenir Premier ministre n’était pas tel qu’elle se l’était imaginé. Une
lueur mutine pétillait dans son regard. À quel moment faisait-il semblant ? Dans sa vie politique ou
dans sa vie privée ?
— Et moi qui voyais en vous un homme respectable…
Il poussa un soupir, puis son regard se voila.
— Hélas, je le suis, confirma-t-il comme à regret. J’ai largement passé l’âge des plaisanteries de
potache. Enfin, on peut toujours rêver…
En sa présence, Jane avait effectivement l’impression de vivre un rêve.
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— J’ai toujours pensé que l’on juge un homme aux personnes dont il s’entoure.
— Aïe ! fit-il en grimaçant. Sebastian a toujours été excessif. Il peut être fatigant, parfois, mais c’est
un homme bien.
Enfin, en quelque sorte, songea-t-il. La jeune femme fronça les sourcils.
— De quoi parlez-vous donc ? J’apprécie vos amis.
— Je… Vous… (Il retint son souffle.) À vous entendre, j’ai presque l’impression que vous
m’appréciez aussi.
— La logique est une bien belle chose, monsieur le duc, expliqua-t-elle. C’est exactement ce que je
viens de dire. Je déplore simplement que ce soit la vérité.
À ces mots, elle quitta le compartiment.
— Attendez ! lança-t-il en lui emboîtant le pas.
Mais elle avait déjà claqué la porte derrière elle. Robert se contenta de regarder la place vide
qu’elle avait occupée. Puis le chef de gare siffla. Il saisit sa sacoche et se mit à courir.
Elle appréciait ses amis. Elle appréciait ses amis ! Quel étrange renversement pour une situation au
départ embarrassante. Affichant un sourire satisfait, il rejoignit Violet et Sebastian, qui consultaient
un calepin.
— Qu’est-ce qui vous fait ricaner tous les deux ? demanda-t-il d’un air soupçonneux.
Violet referma vivement son carnet.
— Je note les scores, répondit-elle. J’ai le regret de t’informer que c’est Miss Pursling qui l’a
emporté.
— C’est vrai, admit-il sans se départir de son sourire. N’est-ce pas merveilleux ?
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date : 26-03-2020
— Je… euh… Clay me raccompagnait à la porte.
— Vous vous êtes disputés ? s’enquit sa mère après avoir siroté une gorgée de sa boisson.
Annabelle esquissa un sourire et s’avança vers le comptoir.
— Rien de grave…
— Qu’est-ce qui a bien pu arriver à ta robe ? s’étonna sa mère en plissant les yeux.
— Je suis tombée sur le sentier entre la maison des Castleberry et ici.
Belle se leva sur-le-champ, dans un élan d’alerte maternelle.
— T’es-tu fait mal ?
— Non, la rassura rapidement Annabelle en se penchant pour dénouer ses sandales argentées. J’ai
simplement été humiliée devant monsieur « perfection ».
Dans tous les sens du terme.
— Oh ! s’exclama sa mère en contournant le comptoir, un sourire aux lèvres. Alors c’est pour cela que
tu étais tant sur la défensive. Est-ce que vous vous êtes tous deux comportés de façon suffisamment
courtoise pour profiter d’un bon dîner ?
Annabelle hocha la tête, désirant changer de sujet au plus vite.
— Martin m’a dit que tu voulais te coucher tôt… Tu ne te sens pas bien ?
— Je suis épuisée par toute cette excitation, j’imagine. Mais je n’ai pas réussi à m’endormir, avoua
Belle en levant sa tasse. Je me suis dit qu’un petit lait chaud ne pourrait pas me faire de mal. Il en reste
encore dans la casserole, en veux-tu ?
Annabelle ébaucha un sourire, puis ouvrit un placard de la cuisine. Ses doigts passèrent sur la tasse à
café préférée de son père, un mug noir sur lequel était inscrit « L’amour, c’est l’éternité d’une vie à
deux ». Considérant cette coïncidence comme un signe, elle sortit le mug et le tendit à Belle pour qu’elle
la serve. Sa mère eut un instant d’hésitation quand elle vit la tasse, mais elle y versa le lait chaud sans
rien dire.
— Vanille ?
Annabelle acquiesça, rassurée de rentrer dans ce rituel familier où sa mère ajoutait quelques gouttes de
vanille dans le mug.
— Comme au bon vieux temps, murmura la jeune femme.
Un sourire tendre traversa le visage de Belle, puis elle décocha un clin d’œil à sa fille.
— Sauf que maintenant j’utilise du lait écrémé. Ton père le voulait toujours entier.
Annabelle retint ses larmes en avalant la première gorgée de son lait aromatisé.
— Pourtant, ses petites manies n’ont jamais eu l’air de t’embêter.
— Ton père se sentait aimé lorsqu’on prenait soin de lui.
— Tu prenais si bien soin de nous, maman…
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— Merci, chuchota la jeune femme.
Dans un premier temps, Trevillion crut qu’elle s’était adressée à la petite jument blanche.
Mais elle leva la tête vers lui.
— Pour quoi ? s’enquit-il d’une voix de gorge.
— Pour m’avoir amenée ici. Pour m’avoir montré vos chevaux.
— Ce sont ceux de mon père, répliqua-t-il aussitôt. Pas les miens.
Elle secoua légèrement la tête et sourit.
— C’est un endroit si délicieux. Peut-être pourrions-nous marcher un peu sur la lande ? Je ne
suis jamais allée si loin vers l’ouest et jamais sur la lande.
Il soupira et lui prit le bras avant de la faire pivoter en direction de la maison.
— La lande est belle mais rude. Le sol en est très accidenté.
— Mais les chevaux y paissent, objecta-t-elle avec cet entêtement qu’il lui connaissait bien.
— Oui, et ils ont quatre jambes et sont habitués. La lande n’est pas sûre pour vous, madame.
Il sentit ses doigts lui serrer le bras.
— Peut-être suis-je lasse d’être en sécurité.
— C’est mon travail de…
Elle s’arrêta brusquement, l’obligeant à en faire autant.
Il baissa les yeux sur son visage et vit ses sourcils se froncer, ses lèvres pulpeuses se crisper
en une moue boudeuse.
— Je ne veux plus être votre travail. Je vous libère de votre mission. Et avant que vous
arguiez que mon frère est votre employeur, permettez-moi de vous rappeler que vous avez
démissionné. Vous n’êtes plus mon garde du corps. Vous ne l’étiez déjà plus avant mon
enlèvement. Vous agissez pour des motifs qui vont bien au-delà d’un travail et je suis fatiguée
de…
Il interrompit la tirade tout simplement en couvrant sa bouche de la sienne.
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Mickey rouvrit les yeux pour observer Silence. Accoudée à la balustrade, les lèvres entrouvertes, elle semblait fascinée. Il se rendit compte qu'il ressentait une grande joie à contempler la jeune femme tout en écoutant l'opéra. Était-ce cela qu'on appelait le bonheur ? Étrange idée, en vérité. Mickey n'avait jamais pensé que le bonheur fût pour lui. Et cependant, ce soir, il avait l'impression d'entrevoir ce que cela pourrait être.
À l'entracte, il abandonna la jeune femme et se fraya un chemin dans la foule pour parvenir jusqu'à une marchande ambulante qu'il avait repérée à leur arrivée, au pied des marches de l'opéra.
— Qu'est-ce que c'est que cela ? S’enquit Silence quand il revint les mains pleines.
— Des gâteaux à la crème et du vin, expliqua-t-il, et une douce chaleur se répandit dans son cœur comme la jeune femme poussait un petit cri ravi.
Il éprouva une telle satisfaction à la regarder dévorer les choux à la crème et boire le vin qu'il ne put s'empêcher de s'interroger. Tout cela n'était-il pas qu'une illusion ? Pouvait-il vraiment se fier à une femme comme il l'avait fait par le passé, bien des années plus tôt ? Cette fois-là s'était terminée en tragédie. L'histoire devait-elle se répéter ?
Silence se tourna vers lui au même instant, léchant la crème sur ses lèvres. Elle fronça les sourcils en voyant sa mine songeuse.
— Qu'y a-t-il ?
Mickey détourna les yeux. Il en mourrait si elle le traitait comme l'autre l'avait fait.
— Rien, dit-il.
Il sentit son regard s'appesantir sur lui, et les secondes lui parurent durer des heures avant que, Dieu merci, l'orchestre recommence à jouer.
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Après le duel, lord d'Arqué, qui n'était que très superficiellement blessé au bras, avait réuni ses invités dans sa loge, située face à la scène. Le vicomte avait même commandé des rafraîchissements pour tout le monde. Isabel se fit la réflexion, un peu cynique, que le vrai duel celui contre le Fantôme avait déjà fait de lord d'Arqué le héros de la soirée. M.
Makepeace soupira.
— Il semblerait que vous me boudiez, milady. Je m'excuse d'être arrivé en retard. J'ai été retenu à L'orphelinat. L'un de nos petits pensionnaires...
Isabel plissa les lèvres. Elle commençait à en avoir assez de ses mensonges.
— Je suppose que vous êtes déjà au courant que vous avez manqué une apparition mouvementée du Fantôme de Saint-Giles ?
Sur ces mots, elle se tourna vers lui. Il serrait simplement les lèvres un signe d'impatience, chez lui. Lady Pénélope s'éventa vigoureusement.
— J'ai bien failli m'évanouir, quand j'ai vu lord d'Arqué risquer sa vie contre ce gredin ! Oh, milord, si vous étiez tombé de la balustrade... dit-elle en frissonnant avec emphase. Votre
bravoure nous a tous sauvés.
Le vicomte d'Arqué avait depuis longtemps recouvré son aplomb habituel. Sa blessure au bras était bandée par un mouchoir écarlate du plus bel effet. Plusieurs dames avaient failli en venir aux mains pour avoir le privilège de lui offrir mouchoir ou fichu en guise de bandage.
Lord d'Arqué s'inclina en direction de lady Pénélope.
— Si j'avais perdu ma vie pour sauver la vôtre, le sacrifice n'aurait pas été vain.
— Il est très dommage qu'aucun autre gentleman n'ait eu assez de courage pour défier le Fantôme, répondit lady Pénélope, avec un regard éloquent pour Winter.
— Quelques-uns d'entre nous sont trop âgés pour se battre à l’épée sur une balustrade, fit valoir lord Kershaw avec une pointe d'ironie lui qui n'avait pas dépassé la quarantaine.
Cela dit, je pense que Seymour aurait pu donner du fil à retordre au Fantôme. Il a bonne réputation à son club d'escrime. La dernière fois, il a même battu Rushmore et Gibbons. Pas
vrai, Seymour ?
M. Seymour prit un air modeste.
Mais lady Pénélope les ignora tous les deux.
— Je voulais dire un jeune gentleman. Comme M. Makepeace, par exemple.
— M. Makepeace n'était pas arrivé, protesta Mlle Greaves. Et il ne porte pas d’épée. Vous n'auriez quand même pas voulu qu'il affronte le Fantôme à mains nues ?
— Non, en effet, acquiesça malicieusement lady Pénélope. Et j'oubliais que M. Makepeace n'a pas le droit de porter l'épée. Ce privilège est réservé aux aristocrates.
— C'est exact, acquiesça Winter, qui ne paraissait nullement offensé.
— Porteriez-vous l'épée, si vous en aviez le droit ? Voulut savoir Mlle Greaves.
— J'estime que les hommes civilisés devraient être capables de résoudre leurs querelles sans recourir à la violence. Alors, pour répondre à votre question, mademoiselle Greaves, non, je n'en porterais pas.
Mlle Greaves sourit d'un air satisfait. Isabel renifla bruyamment, et Winter lui jeta un regard circonspect.
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Godric serra les lèvres et regarda par la fenêtre.
Sa femme avait peut-être un amant.
Cette idée n'avait rien pour le réjouir, mais elle semblait assez logique. Pourquoi une jeune femme aussi vivante que lady Margaret irait supporter la compagnie de Godric sans raison ?
À moins qu'elle n'ait un amant qu'elle espérait retrouver secrètement à Londres... Godric se reprochait presque de ne pas y avoir pensé plus tôt. Après tout, lady Margaret n'était plus
vierge. Et Godric n'avait pas cherché à consommer leur mariage. Mais ce n'était pas parce qu'il s'était résigné à une vie de célibat que son épouse était obligée de se comporter comme lui. Lady Margaret était une jeune et belle femme. Elle avait de l'esprit. Et beaucoup de vivacité. Autant de qualités qui devaient lui attirer bien des soupirants. Mais non. Le sens logique de Godric l'amena à réviser son jugement : si lady Margaret avait
un amant, il devait résider dans le Cheshire, à proximité du domaine Saint-John. Lady Margaret n'avait quitté Laurelwood Manor qu'en de très rares occasions ces deux dernières
années - et uniquement pour rendre visite à sa famille. Alors, pour quelle raison était-elle ici?
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Artemis s’était résignée depuis longtemps à son sort. Elle n'était qu'une dame de compagnie
soumise aux caprices de sa cousine. Sa vie ne lui appartenait plus vraiment. Et l'existence dont elle
avait pu rêver lorsqu'elle n’était encore qu’une toute jeune fille était définitivement hors de portée.
C’était ainsi.
Cela ne servait donc à rien de regarder le duc de Wakefield glisser la main de Penelope au creux de
son bras avant de l'escorter hors de la salle à manger, où ils venaient de déjeuner. Ils formaient un
beau couple. Pourtant, Artemis ne put s’empêcher de se demander si, une fois marié, le duc confierait
à sa femme qu'il aimait se promener dans les bois à l'aube. Et s'il lui raconterait l'histoire de la fille de
la Lune.
Elle baissa les yeux. Des pensées aussi mesquines - pour ne pas dire empreintes d'une certaine
jalousie - n’étaient pas pour une femme comme elle.
- Je suis tellement contente que vous soyez venue ! s'exclama lady Phoebe, la tirant de ses pensées.
Glissant son bras sous le sien, elle ajouta, à voix basse :
- Les invités de Maxime sont de telles antiquités !
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La jeune femme appuya la tête contre le battant.
-Tu ne m'as jamais dis que j'étais ravissante.
-Ah non ? fit-il en se retournant pour balayer la pièce du regard, sans doute afin de s'assurer qu'ils ne laisseraient aucune trace derrière eux.
Reportant son attention sur elle, il ajouta avec un demi-sourire :
-Peut-être n'en ai-je pas éprouvé le besoin dans la mesure où Thomas passe son temps à louer ta beauté.
-Il le fait par politesse, souffla-t-elle. Et toi ?
-Non, murmura-t-il en lui caressant les cheveux. Avec toi, je ne fais jamais rien par politesse.
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— Tu sais quoi ? Je n'attends pas de toi que tu me protèges. Je suis
capable de me débrouiller seule.
Au moins, la condescendance de Marco avait-elle l'avantage de la
mettre hors d'elle, ce qui lui évitait d'éclater en sanglots.
Une émotion qu'elle ne parvint pas à identifier fil étinceler les yeux de
Marco.
— Alyssa, tu es trop...
Quand, soudain, la voix de Chuck résonna dans le couloir, Marco
pinça les lèvres et se passa nerveusement la main dans les cheveux.
Chuck apparut, son téléphone portable collé à l'oreille et un large
sourire aux lèvres.
— Merci beaucoup, conclut-il avant de couper la communication.
Alyssa le dévisagea, saisie par le contraste entre la mine renfrognée de
Marco et l'expression avenante de son futur employeur.
— Eh bien, je suis ravi de vous annoncer que tout le monde n'a que des
compliments à faire à votre sujet ! déclara-t-il en s'approchant d'eux.
Il lui tendit la main.
— Vous êtes embauchée.
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— Tu n’étais pas obligée de le hurler devant tout le monde. Jamais encore je ne t’avais vue ainsi.
Will t’a vraiment perturbée.
J’ai balayé la cafétéria du regard. Les quelques personnes qui m’observaient encore se sont
détournées. Je ne voulais pas être l’objet de leur attention jusqu’à la fin du déjeuner, même si je
n’avais rien pris à manger parce que j’étais trop occupée à pleurer, et je n’avais aucune envie de
passer l’heure d’études dans la même salle que Will.
— Je vais aller ranger la salle d’orchestre.
— Oh, oh ! a fait Harper. Comme en mars dernier ?
— Peut-être.
J’avais été prise d’une frénésie de ménage quand Violet avait déménagé.
— Que comptes-tu faire au sujet de Will ? a demandé Harper.
— Je ne peux rien faire.
Elle a secoué la tête.
— Si tu n’essaies pas d’arranger les choses, ça n’arrivera jamais.
— J’ai essayé d’arranger les choses en le défiant au tambour. Et regarde ce que ça a donné !
— Je ne t’ai pas suggéré de concocter un plan tordu, m’a-t-elle réprimandée. Va lui parler, en face,
et explique-lui ce que tu ressens.
Ce n’était pas envisageable. Je ne savais même pas ce que je ressentais. Et, même si je l’avais su,
Will était la dernière personne à qui j’aurais voulu l’expliquer.
— À plus tard.
Je me suis levée, gardant le bras tendu jusqu’à ce qu’elle frappe son poing contre le mien. Je suis
passée à la table des professeurs pour informer M. Frank que j’allais passer l’heure d’études dans la
salle d’orchestre, et tous les professeurs se sont tus d’un coup, comme si je venais d’interrompre leur
complot pour une fête secrète. J’ai ensuite passé la porte et déboulé au grand soleil. Dans la salle
d’orchestre, j’ai souri et respectueusement demandé à Mme Nakamoto de me prêter une bouteille de
nettoyant et un chiffon.
— Oh, oh ! a-t-elle dit en levant les yeux de son bureau. Comme en mars dernier ?
— On dirait que tout le monde s’en souvient comme d’une tragédie, ai-je rétorqué, laissant tomber
ma façade enthousiaste au bout de dix secondes. Les sousaphones ont été nettoyés, pas vrai ?
— Que s’est-il passé ? a-t-elle demandé. Tu es énervée à cause du défi ?
— Oui, ai-je acquiescé, soulagée qu’elle ait deviné.
— Tu veux en parler ?
— Oui, ai-je répété, pleine d’entrain. Je veux qu’on oublie ce défi et qu’on en revienne à
l’arrangement de départ, quand Will était capitaine et moi en deuxième place.
— Non.
Discussion terminée. Elle a trouvé le nettoyant et le chiffon en haut d’une armoire et me les a
donnés.
La salle d’orchestre était longue et étroite, elle s’enfonçait sur dix mètres sous la scène et
l’auditorium, et sa seule source de lumière était une ampoule pendue au plafond qui était tellement
haut que le responsable du ménage devait utiliser une échelle spéciale quand l’ampoule claquait. Du
coup, la pièce restait parfois dans le noir pendant plusieurs jours, et tout le monde se marchait dessus
en essayant de retrouver son instrument et de le sortir de sa boîte. Mais même dans les bons jours il
n’y avait pas beaucoup de lumière.
J’ai décidé de commencer par l’étagère suspicieuse du fond et de revenir en arrière. Pour cela, je
devais déplacer des tubas et nettoyer le bois poussiéreux en dessous. J’ai immédiatement découvert le
silencieux pour trompette que Shelley Stearns avait perdu, accusant les trombones de l’avoir volé au
mois de février.
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Brody a garé sa voiture en bordure de la plage privée de mon grand-père. À plusieurs centaines de
mètres de là, sur la plage publique, flottait le drapeau jaune, synonyme de risque modéré pour les
surfeurs. Nous sommes donc entrés dans l’eau avec nos planches sous le bras.
Des heures plus tard, épuisée, le corps parcouru de picotements, j’ai vu un sauveteur remplacer le
drapeau jaune par un drapeau rouge tandis que je flottais sur ma planche. Un second drapeau rouge, et
la plage serait interdite aux baigneurs. En attendant, le sauveteur ne pouvait que nous regarder en
priant pour que nous sortions vite de l’eau afin de ne pas avoir à nous sauver la mise un peu plus tard.
— Tu crois que nous devrions retourner sur la terre ferme ? ai-je demandé à Brody, qui flottait à
côté de moi.
Le coucher de soleil était violent et magnifique dans notre dos. La tempête qui se préparait étirait
les nuages, leur donnant des formes bizarres. La lumière rosée adoucissait l’horrible meurtrissure
violette que Brody avait gagnée sur le flanc à l’occasion de son dernier match.
— Brody ? ai-je appelé plus fort pour me faire malgré le bruit des vagues.
— J’ai entendu. J’étais en train de réfléchir. J’ai du mal à m’intéresser à ma propre sécurité.
J’essaie de poser le problème à la manière d’une personne normale car je me soucie de la tienne.
— C’est mignon.
Il a éclaté de rire.
— Ouais, c’est vrai…
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J’ai joué beaucoup de rôles depuis que je la connais – celui du guide, du méchant, du pionnier, de l’exilé – mais je n’ai jamais
été le shérif, parce que je ne comprenais pas ce que ça impliquait.
Le rôle du shérif n’est pas de vaincre le mal. Son rôle est de garder un oeil sur l’avenir. Il fait respecter la loi et appliquer les
règles ; il est le poing qui empêche le chaos de gagner.
Tu ne peux pas être le shérif si tu n’as qu’un adversaire contre qui te battre.
Il te faut aussi des raisons de te battre.
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date : 10-11-2018
Une semaine s’est passée depuis la soirée revival. Une semaine que mon passé et mon présent se
sont télescopés. Une semaine que mes nuits et mes journées sont hantées par des yeux couleur océan.
Une semaine que, chaque matin, je m’éveille au son d’une voix grave et chaude qui me murmure un
amour éternel. Bref, une semaine que je suis sous l’emprise de Mickael. J’oscille toujours entre désir
et colère, ce qui rend cette obsession encore plus dérangeante. Est-ce que cela a créé un problème
dans ma vie ? Apparemment aucun, car Arnaud ne m’a rien dit et s’il a remarqué un changement dans
mon attitude, il ne m’en a fait aucune réflexion. Ce qui est étrange, c’est que je n’éprouve aucune
culpabilité par rapport aux divagations de mes pensées. Je n’ai pas pu vivre de moments intimes avec
mon compagnon depuis mon retour. Et cela n’a pas l’air de le contrarier. Nous avons essayé, mais
j’ai eu un blocage. J’avais l’impression de trahir Mickael en continuant de partager une intimité avec
un autre. Je crois que je deviens folle, atteinte d’un trouble sans guérison. Quand Mickael entre dans
votre vie, vous ne pouvez l’en chasser même si vous le désirez
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Elle laisse échapper un soupir agacé.
— D’accord. J’ai besoin d’une voiture pour aller à Sacramento. Je ne peux pas te demander de m’emmener ; ce serait le comble du mauvais goût. Alors j’espérais pouvoir emprunter ta voiture pour la journée.
Elle a perdu la tête ! Comme si j’allais la laisser conduire ma voiture dans un endroit qu’elle ne connaît pas, et le fait qu’elle me demande de l’emprunter est déjà de mauvais goût. Je sais où elle veut en venir, mais je veux entendre ses explications.
— Pourquoi tu ne peux pas me demander de t’emmener ?
— Eh bien… parce que j’abandonne la maison et le boulot que tu m’as si généreusement offerts, pour me lancer dans l’inconnu ?
Elle éclate d’un rire frénétique. On dirait presque une démente.
Elle est visiblement très stressée, et son stress est communicatif.
En tournant pour entrer dans ma rue, je réponds calmement :
— Je suis toujours ton ami, Jen. Tu as fait tellement pour moi. C’est la moindre des choses.
Elle rit de plus belle, mais son rire ne laisse pas transparaître la moindre hilarité.
— J’ai fait beaucoup pour toi ? De qui tu te moques ? Tu as toujours tout sacrifié pour moi. Tu es mon chevalier blanc, toujours à voler à mon secours. Qu’est-ce que j’ai jamais fait pour toi ?
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Il avance dans ses devoirs bien plus vite que je ne le pensais. Je savais qu'Owen était intelligent. J’ai assez étudié son dossier pour savoir qu’il a simplement besoin de se concentrer et
de s’appliquer. Ses notes antérieures le montrent. Le fait d’entrer à l’université peut avoir cet effet sur les gens. Il y a tellement de choses nouvelles à apprendre que c’est parfois trop, et les étudiants réussissent ou échouent.
Moi, j’ai réussi. La structure et la complexité des cours, tout ça m’a tellement enthousiasmée que je me suis plongée dans les études tête la première, sans regarder en arrière. Tout le monde se fichait de mon âge, ici ; mon passé n’importait pas. Je pouvais me fondre dans la masse, devenir quelqu’un de nouveau, de libre.
Mais je ne suis pas libre. Je suis toujours entravée par la culpabilité que je ressens envers ma mère et la colère que suscite mon père en moi. Au fond, je suis toujours cette petite fille effrayée, trop intelligente pour son propre bien, qui n’ose pas se laisser vivre de peur d’être blessée.
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Je regardai donc mon père droit dans les yeux pour lui débiter mon mensonge.
— Je n'ai rien fait du tout. J'ai simplement dû lui promettre de faire quelque chose dans le futur. Et avant que tu me le demandes, il m'a liée par une geis pour m'empêcher de dire de quoi il s'agit.
Ma réponse sembla le vider de ce qu'il lui restait d'énergie et il s'effondra comme une masse sur le canapé. On aurait dit que je venais de lui annoncer la mort de quelqu'un. Étant donné que je ne lui avais pas encore raconté grand-chose, je ne voyais pas ce qui était si terrible dans ce que j'avais dit.
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Il ft mine de trembler avec emphase, avant de me gratifer d'un autre de ses sourires contrits.
—Je devrais détester ta mère de t'avoir fait disparaître sans même m'informer de ton existence, ajouta-t-il en soupirant, et son sourire avait disparu. Mais j'ai beau essayer, je ne peux pas lui en vouloir.
Je ne sus quoi répondre, et demeurai bouche close. Je pouvais
reprocher à ma mère un certain nombre de choses, mais pas d'avoir voulu m'éloigner d'Avalon. Si j'avais su la vérité depuis le début, je ne serais jamais venue.
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Je n’arrivais pas à chasser Sarah de mon esprit alors que je faisais tourner une bouteille de bière dans ma main.
— Merde, tu es vraiment accroché.
Chris rit et but une gorgée de sa bouteille tout en faisant signe au barman d’apporter une autre tournée.
— Je ne sais pas de quoi tu parles.
— Mon cul, mec. Tu as failli tuer Derek hier soir.
— J’agissais comme un bon ami. Tu aurais agi de la même façon.
— Peut-être. Mais je lui aurais dit ce qu’il avait fait. Pourquoi ne l’as-tu pas balancé ? Elle te serait tombée droit
dans les bras.
— Parce que je veux qu’elle me désire et non qu’elle se contente de moi.
— C’est foutrement profond. Tu commences à parler comme Tuck.
— Ça me fait peur.
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Nous marchâmes dans le centre commercial jusqu’à ce que nous trouvions une petite pizzeria. Il était tôt pour de la pizza, mais c’était une des choses que j’adorais chez Tucker. Il ne vivait pas selon les règles et j’aimais que la vie avec lui soit aussi insouciante.
— Tuck, à quoi occupais-tu ton temps libre pendant… pendant notre séparation ?
— J’écrivais des chansons… pour me sentir plus proche de toi.
— Oui… on me l’a dit.
Je soupirai, lâchant ma pointe sur l’assiette en carton.
— Je suis désolée, Tucker. Pour tout.
— Les chansons que tu as entendues m’ont aidé à surmonter la douleur. Les chansons qui me faisaient penser à toi, aux bons moments, je ne les joue pas sur scène. Elles sont seulement pour moi.
Je pouvais sentir ses yeux sur moi. Je levai lentement le regard pour rencontrer le sien.
— J’aimerais te les jouer.
— J’adorerais ça.
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— Je suis désolé. Je ne veux pas être dur, mais tu n’as pas encore cette détermination implacable
que les autres Neph ont acquise pendant leur enfance. Tu n’es pas assez prudente quand il s’agit de
relations. Tu peux être aussi en colère après moi que tu le souhaites, mais c’est mon rôle de te garder
hors de danger. Et puis, peu à peu, les sentiments que tu ressens pour lui disparaîtront.
— Tu es bien placé pour savoir que ça ne marche pas ainsi, lui fit alors remarquer Patti. Tu as passé
des centaines d’années à chercher la mère d’Anna.
Il se redressa dans sa chaise, la regardant avec un respect plein de prudence. Moi, j’aurais voulu
lever le bras en signe de victoire. Il savait qu’elle avait raison. Il avait parcouru la terre entière à la
recherche de Mariantha — ma mère, un ange gardien qu’il n’avait jamais cessé d’aimer. Papa me
regarda en hochant lentement la tête.
— Quoi qu’il en soit, tu seras moins distraite, s’il n’est pas avec toi. Alors, pour l’instant, pas de
voyage en Californie, et je ne veux plus rien entendre à son sujet. Compris ?
Patti me fit un clin d’œil.
— Compris, murmurai-je.
Il avait dit « pour l’instant ». C’était une phrase bien mince à laquelle s’accrocher, mais je m’y
accrochai tout de même.
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Le cœur de Tristan battait la chamade.
— Je te jure que je viens de voir un homme-cendres ici.
Il repartit derrière le bassin et observa les zones sombres au-delà.
Nate dit :
— C’est probable, mon vieux. Mais il n’est plus ici.
Les paumes moites, Tristan refusait d’abandonner. Quelque chose n’allait pas. Quelque chose faisait
penser… à un piège.
— Il était ici. Je le jure. Il me regardait. Comme s’il me… provoquait.
Tristan sortit un couteau de rechange de sa veste et le tendit à Nate.
— Juste au cas où.
— Bon sang ! s’exclama Nate devant l’arme. Comment se fait-il que tu sois toujours armé ? C’est
bizarre.
— Si par « bizarre » tu veux dire incroyablement pratique, alors oui. C’est « bizarre ».
Tristan agita le couteau.
— Tais-toi et prends l’arme. Et si tu dois l’utiliser, pas de cri de combat.
Nate était bouche bée quand il prit le couteau.
— Tu dois savoir que les cris de combat sont essentiels à la discipline et à la précision des anciens
samouraïs japonais.
— Je m’en fiche, dit Tristan. Je ne veux pas que tu fasses des bruits d’animaux si un hommecendres
apparaît, compris ? Tu n’es pas un samouraï, Nate. Tu es un immortel doué en médecine avec
une literie de la Guerre des étoiles.
— Ma literie n’a rien à voir…
— Arrête de discuter et aide-moi à trouver l’homme-cendres.
Tristan se remit à fouiller le parc.
Nate, légèrement vexé, murmura :
— Je pourrais être un samouraï.
Tristan fronça les sourcils. Quelque chose semblait ne vraiment pas aller.
Le cœur de Tristan continuait à s’emballer.
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Scarlet regretta son coup de colère au chalet plus tôt. Elle aurait préféré avoir été moins catégorique
sur le fait de participer au bal parce que, maintenant, elle ne voulait absolument plus y aller.
Mais elle ne pouvait pas changer d’avis maintenant. Son cher orgueil mal placé était en jeu.
Scarlet prit donc à contrecœur la robe élégante et l’enfila. Elle avait un bustier noir — beaucoup trop
serré pour que Scarlet puisse respirer normalement — et une longue jupe fourreau de taffetas gris.
Scarlet se regarda dans le miroir.
En dehors de son incapacité à prendre une profonde respiration sans déchirer en deux son corset ajusté,
Scarlet paraissait effectivement… bien.
Elle était jolie.
Et paraissait en bonne santé.
Ce qui était incroyablement trompeur.
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