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Valentin Brieuc



Description ajoutée par HenriLacombe 2018-06-29T07:02:12+02:00

Résumé

Philippe Brieuc est un jeune homme tyrannique, manipulateur et charmant, mais son ego démesuré le rend peu sympathique aux yeux de tous.

Il commet des exactions telles que son neveu Valentin décide de venger son père.

Ce roman passionnant vous fera vivre un siècle de notre histoire partagé entre un cadre rural et Paris.

Valentin Brieuc devra remonter aux sources du mal pour affronter son oncle, avant de subir la crise de 1929 et la Grande Guerre.

Cette histoire, menée tambour battant, vous promet des émotions et de nombreux rebondissements au cœur de personnages aux facettes multiples.

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Classement en biblio - 1 lecteurs

extrait

Extrait ajouté par HenriLacombe 2018-06-29T07:02:42+02:00

Beltranne

En ce matin de début du printemps 1851, elle était sortie de la ferme de son père, le sourire aux lèvres, car elle savait qu’elle allait, comme à son habitude, avoir droit aux regards envieux des gars du village. Elle savait aussi que le naïf Octave Brieuc viendrait la courtiser avec toute la maladresse dont il était capable, au point de la faire rire aux éclats.

Beltran avait observé sa fille se préparer avec le sourire en coin. Elle s’était parée de sa plus belle robe, avait rassemblé ses cheveux en un chignon qu’elle avait attaché avec un magnifique ruban rouge comme la couleur de ses lèvres. Elle chantonnait en se regardant dans son miroir, la jolie demoiselle, pendant que son père lui répétait qu’elle ne devrait pas tarder, car il disait qu’un gendre lui serait d’une aide précieuse. « Octave est parfait, tu le connais depuis que vous êtes au berceau. Il n’est pas bien intelligent, je te l’accorde, mais il héritera d’une grande exploitation qui viendra se joindre à celle que je te laisserai à ma mort. Bientôt »

La midinette, le sourire aux lèvres, se retourne vers l’auteur de ses jours, les yeux pétillants de malice. Elle s’approche et lui dépose un tendre baiser en lui assurant qu’il vivra encore de nombreuses années au point qu’il assistera, pour sûr, au mariage de ses petits-enfants.

« Tu peux rire, ma fille, je sens bien que ma vie ne tient que par un fil. Je ne suis plus aussi vaillant qu’autrefois. Le travail aux champs devient difficile et pénible. Mes os vont finir par se casser, mes muscles vont fondre au soleil et mes pauvres articulations commencent déjà à gémir quand je suis depuis trop longtemps au labeur. Je t’assure qu’il est grand temps de préparer tes épousailles. »

Beltran était veuf depuis plus de dix ans, après que sa Valentine avait eu sa santé affaiblie par un hiver trop rude. Elle était partie au bourg, un matin, comme à l’accoutumée, pour faire les courses de la semaine. Elle n’avait jamais eu la grande forme cette pauvre Valentine. Beltran la voit encore, chaudement couverte, monter sur la carriole en hésitant. Elle s’était retournée vers lui qui s’en allait donner la main au maréchal-ferrant, son ami, qui croulait sous le travail. Elle s’était saisie de la bride du vieux Vaillant, le cheval, et l’avait encouragé à prendre le chemin du village.

« Sur son visage, un triste sourire était dessiné. C’est l’unique image que je garderai de ta mère avant qu’elle nous quitte. J’ai vu l’attelage s’éloigner doucement sans que je sache, à ce moment-là, que c’était la dernière fois que je lui avais parlé. »

Beltran laissait couler quelques larmes alors que son enfant, le sourire compatissant sur les lèvres, prit place à côté du vieil agriculteur « Mais je la connais par cœur cette histoire, papa. Maman est tombée dans le ruisseau gelé en même temps que Vaillant. Tous les deux sont morts dans cet accident. C’était le destin. »

Dès lors, le paysan avait élevé sa fille seul, qui n’avait que six ans et comme sa défunte mère, une santé très fragile.

C’est sans doute aussi la raison pour laquelle il la poussait régulièrement à se marier et à avoir des petits au plus vite.

« Tu dois fonder une famille, trouver un homme à aimer et qui t’aimera. » Beltran se tut quelques secondes avant de reprendre « Et qui te donnera de beaux enfants, ça j’y tiens ! Pour qu’ils continuent mon travail à la ferme. C’est important, tu sais, la succession d’une vie de labeur ! »

Beltranne était prête. Elle venait de se parfumer légèrement, juste de quoi aguicher un peu la gent masculine, quand elle déposa à nouveau un baiser tendre à son père en lui rappelant qu’elle était consciente de tout cela, mais que pour le moment elle vivait sa vie de jeune fille avant d’avoir à affronter celle de femme d’agriculteur.

Elle avait à peine franchi le seuil de la maison qu’il ne put s’empêcher de lui lancer « Penses-y, ma fille, être une demoiselle ne dure pas et n’apporte rien à un paysan. Tu dois devenir une épouse et rapidement une mère de famille ! Et il te faut des enfants aussi, n’oublie pas Beltranne, des fils ! »

De loin, elle fit un signe amical de la main, s’assit sur sa bicyclette spécialement étudiée pour les femmes et se dirigea vers le village, à la rencontre de son destin.

Octave Brieuc était fils unique, du moins depuis que son jumeau Albert était décédé d’une maladie qui l’avait laissé alité pendant plusieurs semaines, haletant et toussant à longueur de journée. Il mourut dans un dernier râle de souffrances, à l’aube de ses quinze ans.

Le jeune Octave, eut tant de mal à se remettre de la disparition de son frère, qu’il se laissa aller à la dérive au point que Beltranne en eut rapidement de la pitié. Elle lui rendit visite de nombreuses fois pour le consoler. Ils échangèrent des sentiments si forts qu’ils surent que leur vie ne pouvait être que liée à tout jamais.

En retour des bonnes dispositions qu’elle montra dans cette période difficile, Octave visita régulièrement Beltranne quand elle se trouvait alitée elle aussi, pour une toux, une grippe ou une fatigue passagère qui la prenait un peu trop souvent.

Octave était un brave garçon, dur au mal et vaillant au travail. Les seuls moments de détente qu’il se réservait étaient ceux passés auprès de sa belle qui aimait le rencontrer tous les jours à l’ombre d’un arbre ou appuyée à une meule de foin, quand ce n’était pas à son chevet.

Le temps s’écoulait doucement pour les tourtereaux qui en profitaient pour rire et se repaître de ce détachement propre aux jeunes de leur âge.

Une telle insouciance ne pouvait durer toute leur vie.

Un soir, alors que la soupe chaude était prête à être servie, Beltranne ne vit pas son père revenir des champs lorsque le vingtième coup à l’horloge comtoise vint à sonner. Elle reposa le couvercle en fonte et se frotta les mains vigoureusement sur son tablier comme pour conjurer le mauvais sort. A ce moment précis, elle se doutait qu’une chose terrible avait dû se passer, sans qu’elle sache pourquoi.

Pour se donner du courage, elle se mit à parler fort, pour meubler le silence et chasser les pensées négatives « Bon sang, la nuit est tombée et tu n’as rien à faire dehors à cette heure ! Il est grand temps que tu rentres mon petit papa ! »

Beltranne crut entendre un bruit sur le seuil de la maison, sans aucun doute était-ce son père qui se frottait les pieds sur le paillasson. Elle sourit de soulagement « Ah quand même te voilà, tu m’as fait peur ! »

Mais la porte ne s’ouvrait pas alors que le silence pesant venait à nouveau d’envahir la cuisine. La jeune fille se dirigea d’un pas franc vers l’entrée pour s’assurer que son parent l’attendait et que peut-être il était là, en train de prendre son temps, comme il le faisait parfois quand la température était agréable et la lune bien visible.

Car son père croyait fermement que l’astre de la nuit avait des vertus formidables qui lui apporteraient forcément longue et heureuse vie et qu’il lui suffisait de l’observer surtout les soirs où elle était pleine, pour que ses bienfaits l’atteignent à coup sûr.

Mais aujourd’hui, ce n’est pas la pleine lune, de plus, les nuages tapissent, depuis la fin de l’après-midi, un ciel perturbé et noir. Beltranne s’empare de la poignée et ouvre la porte « C’est toi papa ? » Elle n’a pour réponse que la réception humide de quelques gouttes sur son visage. La pluie s’invite ce soir, ce qui n’est pas pour plaire à la jeune fille qui sent grandir en elle cette sourde inquiétude.

« Père ! » Elle crie, mais n’obtient rien en retour. Alors, munie d’une lanterne, elle décide de s’avancer dans cette nuit d’encre et sous les ondées qui redoublent. « Papa ! » Beltranne hurle son désespoir qui déchire un instant la noirceur mouillée et profonde, mais elle n’a comme réponse que le bruit des gouttes auxquelles se joignent les larmes qui commencent à noyer ses yeux.

« Papa ! » Ce n’est plus un cri qui s’échappe de ses lèvres, mais un râle, celui d’une jeune femme résignée à ne pas voir son père donner signe de vie.

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Commentaires récents

Commentaire ajouté par HenriLacombe 2018-06-29T07:09:36+02:00
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Monique Monfraix (Facebook)

"Valentin Brieuc" d'Henri Lacombe Auteur . Un livre qui rejoint mes coups de coeur - Lecture . Dès les premières pages j'ai été captivée par cette sublime histoire familiale riche en rebondissements ,au fil des mots j'ai rencontré des personnages si authentiques qui m‘ont parus si crédibles par leurs traits de caractères propres à chacun avec un témoignage final qui m'a particulièrement ému Je remercie Henri Lacombe pour la générosité de ses mots, pour ces moments lectures dignes d‘un excellent conteur et je terminerai en conseillant sans réserve la lecture de ce livre à la fois poignant et attachant .

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Commentaire ajouté par HenriLacombe 2018-06-29T07:08:11+02:00
Or

Sarah Auger (Facebook)

Valentin Brieuc de Henri Lacombe c'est le récit d'une épopée familiale. Tout se joue en 5 parties sur cinq générations. On suit l‘évolution d'une même famille de paysans.

La rencontre a lieu au milieu du XIX siècle avec des personnes simples et aimantes, des hommes et des femmes attachés à leur terre, à une époque où la vie savait se montrer rude, centrée sur le travail plus que sur le plaisir. On fait la connaissance de personnages authentiques et crédibles.

Le malheur a vite fait de s’abattre sur les gens sans que le temps ne se prête aux questionnements. Ce qui arrive devait arriver et l'on continue à avancer malgré la douleur et les difficultés.

Même dans les moments compliqués, les individus que l'on rencontre et qui devraient nous aider ne se montrent pas toujours honnêtes. Il arrive de croiser des gens prêts à profiter de la crédulité et de la naïveté des autres.

Et de génération en génération, cette famille va vivre bien des malheurs. Entre décès prématurés, mort en couches, trahisons, escroqueries, tromperies, manipulations ou cupidité, leur destin est émaillé de difficultés. Un peu comme dans toutes les familles en fait. Nulle n‘est exempte de son lot de douleurs, de déceptions ou de mauvaises rencontres.

Mais il y a aussi les gens bien, prêts à venir en aide, ceux sur qui l'on peut compter sans qu'ils n’attendent rien en retour, les vrais amis, certains membres de la famille, ou, parfois même, des rencontres fortuites. Certains possèdent l'amour de leur métier, la passion de ce qu'ils créent ou produisent. On sent que la terre coule dans leurs veines. Cet héritage représente bien plus à leurs yeux que toutes les plus belles choses au monde. La terre, c‘est leur vie. Sans elle, ils n'existent pas, n‘ont aucun intérêt pour rien. Ils la connaissent sur le bout des doigts, la font fructifier avec affection comme leurs ancêtres avant eux et ne demandent rien de plus, ne voient aucune raison de changer leur façon de travailler.

C’est ce qu'on pourrait appeler des gens simples, heureux de ce qu‘ils détiennent par leur travail et qui ne convoitent pas ce qui appartient à leur voisin. D'autres ne voient dans la terre qu'un moyen de s’enrichir, de pouvoir à terme briller en société. La terre pour eux, c‘est rétrograde. Il n‘est pas question d’y mettre les mains, ce ne sont que de basses besognes qu‘ils laissent bien volontiers aux premiers pendant qu'ils pensent, magouillent pour encore plus de productivité, de profit. Car moderniser la production ne représente pas pour eux une amélioration dans les conditions de travail, mais bel et bien un gain supplémentaire d’argent. C‘est le début de l‘ère de la production de masse.

Cupidité se croise avec désir de pouvoir, besoin de reconnaissance, impression de se sentir supérieur aux autres.

Voilà comment on peut en arriver à déposséder les siens de leur bien pour toujours plus s’enrichir, allant jusqu’à les rejeter, ces êtres bien trop basiques, trop « bouseux » pour côtoyer notre monde si cultivé et raffiné. À cejeu-Ià, on finit par se renier, prendre le risque d’y perdre plus qu'on y gagnera. Ce qu'on y trouve en argent et notoriété, on le perd en ce qui concerne la famille, les relations humaines pures et sincères pour vivre une vie solitaire et d’apparence.

Comme souvent, tout finit par se savoir. Les manigances se retrouvent en plein jour, les uns obtiennent un pardon en tentant de se racheter, les autres se trouvent pris dans les filets de la vengeance.

Les gens issus d’une même famille peuvent s'avérer très différents et poursuivre des objectifs forts éloignés. Les parents peuvent être les mêmes, l’éducation identique, chacun suivra le chemin qui est le sien, prendra ses propres décisions. Au combien les voies empruntées peuvent se montrer variées. L'éducation ne fait pas tout, la personnalité joue pour beaucoup dans ce qu'on devient. Les gens ne sont pas tous bon de nature.

Valentin Brieuc est un des derniers maillons de cette famille. C’est celui qui aura à cœur de lui rendre l'humanité que certains se seront évertués à lui faire perdre.

C‘est une belle leçon de vie. Rien n'est inéluctable. Ce n'est pas parce que notre voie semble être tracée qu‘on ne peut pas enclancher un changement de cap si le cœur nous en dit. Si les hommes ne sont pas tous bon, ils ne sont pas tous mauvais non plus, il existe de belles personnes au cœur pur qu‘on est ravi de rencontrer même si ce n‘est qu'au travers de quelques pages.

« Si je devais recommencer ma vie, je donnerais plus, je vivrais plus aussi, parce que la vie est un trésor qu'il ne faut jamais garder pour soi. »

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