Extraits

« Elle ne se rendit pas tout de suite compte qu’elle s’était endormie, si bien qu’elle crut qu’elle rêvait. Quelqu’un la touchait. Un geste tendre, une caresse du bout du doigt, sur sa joue et ses lèvres…

Soulevant les paupières, elle découvrit Shane, accroupi près du sofa. Il avait les cheveux, comme toujours, ébouriffés, il sentait la viande grillée et le charbon de bois. Et Claire n’avait jamais rien vu d’aussi beau que son sourire.

— Salut, ma dormeuse, murmura-t-il. Il est 3 heures. Eve a pensé que tu avais été enlevée par des vampires, et ça, c’est parce que tu n’as pas fait ton lit ce matin. J’ai l’impression que j’ai une mauvaise influence sur toi.

Elle entrouvrit les lèvres et il suivit leur contour de l’index, lentement. Elle ne dit pas un mot. Le sourire de Shane s’élargit.

— Je t’ai manqué ?

— Pas une seconde. J’avais envie de calme et de tranquillité. Je n’ai même pas remarqué ton absence.

Il plaqua les deux mains sur son torse, affectant d’avoir reçu une balle en plein cœur et s’effondra sur le parquet. Claire se laissa glisser de la banquette pour s’asseoir à califourchon sur lui. Il refusa d’ouvrir les yeux tant qu’elle ne lui eut pas donné un long baiser passionné. Au moment de s’écarter, elle lui demanda :

— Tu as dîné ? 

— Non, et je ne serais pas contre un petit encas.

— Eve nous a rapporté des sandwiches de la fac. Il doit en rester un pour toi.

— Je ne parlais pas de ce genre d’encas…

— Les mecs… Vous ne pensez vraiment qu’à ça ?

— Aux encas ?

— C’est le nom de code des gens cool ?

Il partit d’un grand éclat de rire qu’elle sentit résonner dans son propre corps. Shane ne riait pas souvent, sauf quand ils étaient ensemble. Elle adorait voir l’étincelle dans ses yeux noisette et la courbe de sa bouche. »

Extrait de : Rachel, Caine. « Vampire City 9 - Ville fantôme. » iBooks.

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"-Pas trop mon genre, finit-elle par répondre en lui confiant son exemplaire.

-Dommage, ça promet d'être dément.

-Justement.

Il éclata de rire.

-Tu préfères les soirées où on s'embête?

-Je ne suis pas fan des soirées en général, dit-elle sans réussir à retenir un sourire.

Ce type avait un rire agréable, communicatif. Il ne se moquait pas d'elle, au moins. Ça la changeait.

-Au fait, je m'appelle Claire.

-Et moi Alex. Tu sors de chimie?

-Non, de physique computationnelle.

-Ah...

Après un instant d'hésitation, il ajouta:

-Je ne sis absolument pas ce que c'est! Allez, continue sur cette voie, Einstein! Enchanté d'avoir fait ta connaissance.

Il s'éloigna avant qu'elle n'ait eu le temps de lui expliquer la théorie des corps multiples et les systèmes non linéaires en physique. ouais, voilà qui l'aurait sans doute fasciné... Il serait carrément parti en courant!

"Bienvenue à Morganville !

Vous venez donc de débarquer en ville et vous ne voudrez plus jamais repartir !

Soyez ici chez vous, nouveaux résidents ! Vous n’aurez que quelques règles importantes à retenir pour vous sentir à l’aise dans notre petite bourgade tranquille :

— Respectez les limites de vitesse ;

— Ne jetez rien dans les rues ;

— Et surtout, quoi qu’il advienne, ne vous attirez pas les foudres des vampires.

Oui, vous avez bien lu : des vampires. Faites-vous rapidement à l’idée.

En tant qu'humain, vous devrez vous chercher un Protecteur - un vampire prêt à garantir, par contrat, votre sécurité, ainsi que celle de vos proches. En échange, vous paierez des impôts... comme n'importe où..

Evidemment, dans la plupart des autres villes, ces impôts ne sont pas collectés à la Banque du sang.

Bien sûr, vous pouvez décider de ne pas vous placer sous la Protection d'un vampire, c'est votre droit le plus strict... Dans ce cas petit conseil néanmoins : entraînez-vous à courir vite, évitez les coins sombres et constituez-vous un réseau d'amis fiables. Essayez donc de contacter Michael Glass et sa bande - Eve Rosser, Shane Collins et Claire Danvers. Ils en connaissent un rayon sur la question, ce qui ne les empêche pas de se retrouver bien souvent au coeur de la tourmente.

Bienvenue à Morganville, vous n'aurez plus jamais envie de repartir !

Et si bous en aviez envie... eh bien vous ne pourriez pas.

Dommage pour vous."

"À tâtons, elle chercha un interrupteur sur le mur. Lorsqu'elle l'eut trouvé, elle constata qu'Amelie se tenait à une trentaine de centimètres d'elle et la fixait de ses grands yeux gris acier. Poussant un cri, Claire recula jusqu'à la porte. Amelie se pencha vers elle, une main appuyée sur le battant. De son autre main, elle ferma le verrou.

- Alors, dit-elle d'une voix très douce, qui es-tu, fillette ? Une tueuse de vampires inexpérimentée qui s'imagine pouvoir libérer la ville et devenir une héroïne du peuple ? Tu penses vraiment avoir le courage de ma planter un pieu dans le coeur, enfant ?

Amelie ne la reconnaissait pas. Pire, il y avait un second vampire dans la pièce. Oliver. Et il gisait, inconscient, le cou percé de deux trous. Claire n'eut aucun mal à imaginer ce qui s'était produit. Elle avait assisté à la même scène, inversée, le matin même. Ils s'étaient à nouveau battus pour le contrôle de la ville et, cette fois, Amelie avait gagné.

Claire fixa la lueur ardente dans les yeux d'Amelie et elle entendit Eve lui souffler d'un ton ironique, " youpi ! ". Bizarrement cette pensée lui redonna du courage."

Il fit glisser un doigt dans son cou jusqu'à l'échancrure de son chemisier. Claire avait l'impression que la moindre parcelle de son corps était focalisé sur cet endroit précis où le tissu retenait l'index de Shane.

- Oh, pardon, dit-il alors que le bouton sortait de la boutonnière. Ca s'est défait tout seul.

Elle baissa es yeux. Le haut de son soutien-gorge couleur chair apparaissait. On n'en voyait pas assez pour que ce soit classé X, ni même pour qu'un accort parental soit requis. Et même s'ils étaient dehors, et si n'importe qui pouvait les apercevoir depuis la rue, Claire avait l'impression qu'il n'y avait s'eux deux au monde.

Shane lui caressa la peau juste au-dessus du soutien-gorge.

- Euh... Claire ? On devrait peut-être terminer le repas à l'intérieur.

- Mais...

- Eve et Michael sont au boulot. Je commence à quatorze heures.

- Ce pourrait être un excellente idée, alors.

Il se leva le premier et lui tendit la main.

Claire n'avait jamais fait de meilleure déjeuner. De toute sa vie.

Des deux mains, il lui dégagea le visage, où tombaient ses cheveux.

- Tu sais que tu es vraiment douée...

- J'ai eu un bon prof.

- J'espère pour toi que ce n'est pas Myrnin, sinon il va passer un sale quart d'heure.

- Je parlais de toi, idiot.

- Ah...

Il lui rendit son baiser et ils roulèrent à nouveau dans l'herbe. Cette fois, elle se retrouva sous lui.

- Et qu'est-ce que tu penses de cette leçon ? ajouta-t-il.

- J'ai encore beaucoup à apprendre.

- Normal pour une étudiante...

Ils roulèrent sur plusieurs mètres et Claire finit par atterrir sur lui, à califourchon. Agréablement surpris, il lança :

- Ca, c'est nouveau. Et maintenant, quoi, cow-girl ?

- Maintenant, j'ai le droit au reste de tes tacos.

Elle se pencha vers lui pour taquiner ses lèvres des siennes.

- Et peut-être ton coca, ajouta-t-elle. Et peut-être autre chose encore.

- Quoi d'autre ? Tu m'as tout pris ! Et je n'ai pas prévu de dessert, murmura-t-il d'une voix de gorge très profonde, proche du ronronnement, qui donna l'impression à Claire d'avoir une bombe atomique dans la poitrine. A moins que tu ne penses...

- Je ne sais pas... Je penserais à quoi ?

Elle esquissa lentement un sourire malicieux en voyant son expression.

- Je crois que je suis capable de lire dans les pensées, Claire. La vache !

- C'est romantique...

- Si tu veux du romantisme, sors avec...

Elle le réduisit au silence d'un long baiser fougueux. Quand elle se décida à le laisser enfin respirer, elle lui demanda d'un air taquin :

- Tu disais ?

- Rien du tout.

Tandis que son estomac grondait, elle souleva les paupières et découvrit une assiette juste sous son nez. Lorsqu'elle voulut s'en saisir, Shane la retira.

- Non, non. Ce sont les miens.

- Tu pourrais partager !

- Tu es vraiment une copine exigeante.

Elle sourit. Ca lui réchauffait toujours le cœur d'entendre Shane parler ainsi, l'appeler sa copine - la partie "fille exigeante" lui plaisait moins.

- Si tu m'aimes, tu m'en donneras un.

- Sérieux ? Tu n'as rien de mieux à proposer ? Tu n'es même pas prête à un petit écart de conduite ?

- Contre un taco ? Certainement pas. Je ne me barde pas, monsieur.

voici un extrait sur calaméo.com:

http://fr.calameo.com/read/0000000466d025b734f11

http://www.rachelcaine.com/page1/page79/page79.html