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Je me lève et remets mon pantalon ; j’attends que Sonny se rhabille, et je ris quand je vois son tee-shirt.

– Superbe !

– Je trouve aussi et attends, tu n’as pas vu l’arrière.

Elle se retourne et je reste comme un con. Harold, c’est sûr.

– Cadeau d’Harold.

– Je m’en doute.

Le tee-shirt en question est noir avec un slogan écrit en grosses lettres blanches sur le devant : « I LOVE T », – ça me plait ! – et sur le dos « T LOVES » avec une flèche qui désigne son superbe cul.

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- T, REGARDE-MOI, MERDE ! DIS-MOI CE QU IL Y A ?

POURQUOI TU FUIS COMME ÇA A CHAQUE FOIS ?

Sa main se pose sur mon bras et elle tire pour que je la regarde ; je laisse faire… J’en ai marre de tout ça, d’essayer encore et encore de faire les choses bien alors que je n’y arrive jamais. D’essayer de lui faire comprendre les choses alors que c’est inutile.

- MAIS PARLE-MOI MERDE ! TU ME DEMANDES D’ETRE

HONNETE AVEC TOI ALORS QUE TOI, TU NE ME DIS RIEN !

- J’AI PEUR, SONNY, PEUR DE CE QUE JE RESSENS POUR

TOI PARCE QUE C’EST TROP FORT ET ÇA ME FAIT PEUR !

J’AI PEUR DE TE PERDRE PARCE QUE JE SAIS QUE JE TE

PERDRAI QUOI QU’IL ARRIVE ET QUE JE PREFERE MOURIR

QUE DE VIVRE SANS TOI ! JE PREFERE QUE TU ME TUES

LIBRE PLUTOT QUE DE TE CONDAMNER A M’AIMER MALGRE TOI !

Son joli visage est figé et je pose mes mains dessus. Je m’en veux immédiatement d’avoir crié sur elle ; je sais que Sonny voulait juste que je lui parle.

- J’ai si peur, Sonny, de ce qui va se passer. J’ai toujours tout maîtrisé jusqu’ici, j’avais tout prévu et depuis toi, je suis complètement perdu. Ne me demande pas de te lier à moi pour l’éternité même si c’est ce que je veux ; ce n’est pas ce qui est bien pour toi, je le sais. Tu feras ton choix quand on sera libéré de cette destinée. Sonny, je ne peux pas…

Ses lèvres s’approchent et se posent délicatement sur les miennes ; c’est doux et tendre et ça m’apaise. Maintenant, elle sait ce que je ressens pour elle et c’est peut-être mieux ainsi. Elle me prend dans ses bras et je la serre contre mon coeur. Je le sais maintenant, mon amour pour elle me tuera d’une façon ou d’une autre, mais elle sera libre et c’est tout ce que je veux. Elle prend ma main.

- Viens, rentrons.

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Elle lève les yeux au ciel. Ok ca ne sent pas bon la, et ce ne sont pas le toilettes. T tu es dans la merde et la non plus ce ne sont pas les toilettes !

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Salut à toutes et à tous !

Bon ça fait quelque temps que vous avez fait la connaissance de T. Ouais, on parle bien du beau gosse vampire un rien dérangé qui adore faire des constats.

La première chose à savoir, c’est que ce type est mon jumeau maléfique. Non, non, ce n’est pas une blague. Je sais à quoi vous pensez et non, je n’ai strictement rien à voir avec lui ! Quoique … (se gratte la tête en faisant la moue). Ouais enfin si. Il est possible qu’on ait des traits communs, mais rien de plus ! D’ailleurs lui ignore tout de moi. Situation que je juge préférable.

Je vous entends d’ici : quoi ? Mais pourquoi ?

Et bien, tout simplement parce qu’à l’inverse de mon cher jumeau, je suis un ange. Ne riez pas, c’est vrai ! Pourquoi les gens réagissent toujours de la même façon ? Je vous assure que c’est pénible à la fin ! On vous dit T est un vampire. OK cool pas de problème. En revanche, si je vous dis que je suis un ange, là, vous riez ! Incompréhensible … Bref, passons !

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Et brusquement, je la vois, au bar. Elle est de profil mais je peux déjà dire qu’elle est magnifique. Elle porte une robe noire sexy mais pas vulgaire. Ses jambes sont magnifiques, longues et musclées. Sa peau couleur miel me fait déjà bander et quand elle tourne son visage vers moi, ses magnifiques yeux bleus argent glacial sont chaleureux. Son visage en forme de cœur adoucit ses traits. Elle sourit et deux petites fossettes se forment sur ses joues. Putain, elle est à tomber ! Un type me bouscule et je me rends compte que je me suis statufié en la regardant. Je secoue la tête ; elle est belle OK, mais rien de plus. OK ? C’est l’alchimie qui te fait penser que c’est une bombe, reprends- toi bordel ! Un type s’incruste à son côté et entreprend de la draguer. Ouais, il pose sa main sur son épaule et je vois rouge une nouvelle fois. Je m’approche d’eux rapidement.* - Dégage !

Je grogne après le type en le fixant dans les yeux et ma voix a repris ce timbre rauque et grave qui n’est pas vraiment le mien. Le mec ne se fait pas prier et décampe en levant les mains , et je pense que je viens de perdre un fan. Je me retourne vers l’objet de ma convoitise. Son odeur m’enivre, c’est divin. Elle me regarde, offusquée, mais ne dit rien. Je l’attrape par le poignet et la traîne derrière moi jusqu’au bureau de Yann. Elle se débat, mais ma poigne est solide et je ne la lâche qu’une fois la porte fermée.

- Qu’est ce qui te prend ? Laisse-moi !

Son ton ne convaincrait personne mais sa voix résonne comme une mélodie à mes oreilles. Putain de destinée. Je m’approche d’elle à mesure qu’el le recule. Bizarrement, elle n’a pas l’air d’être effrayée. Elle bute contre le mur opposé à la porte Et j’en profite pour emprisonner son beau visage en plaçant mes mains fermement sur le mur, tout à côté de ses joues.

Son cœur bat la chamade, mais elle n’a pas peur. Non, en fait, elle est excitée, et son odeur… Putain ! Je me penche pour accéder à son cou…Dieu ! Elle sent le chocolat doux et chaud… Je n’ose pas imaginer le goût de son excitation… Putain, mes sens sont tiraillés de tous les côtés. Je n’arrive plus à rien, à part bander et penser à ma queue plongée au fond d’elle.

- Je peux savoir ce que tu fous ?

Oh oui, chante encore !! Je respire encore son odeur mais cette fois, je dégage les boucles brunes qui tombent dans son cou pour mieux la humer et je détecte une fragrance un peu plus amère dans son odeur, le truc qui me chagrinait sur Harold. Ce qui la rend encore plus excitante, avant que je ne comprenne d’où vient ce côté amer.

- Une chasseuse…

- Bien vu, Sherlock.

Et drôle en plus ! Elle est parfaite. Putain de destinée ! Allez, T, reprends-toi ! Je souffle une fois, puis deux, je respire par la bouche et peu à peu mes idées s’éclaircissent. Elle se dandine et j’ai du mal à me retenir de la toucher, mais je sais que si je commence, je ne pourrai pas m’arrêter. Bientôt j’arrive à réfléchir : une chasseuse !

- Je peux savoir ce que tu fais ?

Sa voix douce résonne dans ma tête.

- Deux minutes, je tente de réfléchir.

Ma voix commence à reprendre son timbre habituel, signe que je retrouve un peu de maîtrise. Une chasseuse, putain !! Je me demande quel crétin s’amuse avec nos vies. J’opte pour un dieu ou autre truc surnaturel qui, un lendemain de beuverie et la tête à l’envers s’est dit : « tiens, aujourd’hui, je m’ennuie ! Je vais destiner un vampire avec une chasseuse de vampires pour voir comment ils se démerdent. ç a pourrait être drôle !!! » Pauvre con tiens… Une chasseuse, merde !!

- Bon écoute, pendant que tu tentes de respirer…

- Chut…

Je pose mes doigts sur ses lèvres, si douces… Malgré moi, mon corps se rapproche du sien et ses seins durs et tendus se frottent contre ma poitrine. Je grogne d’extase de savoir que je l’excite. Ses yeux sont plongés dans les miens et, malgré sa réticence, je sens qu’elle meurt d’envie, elle aussi. Et bien, ma chère, on est deux ! Nos corps s’appellent, inévitablement, comme le yin appelle le yang. Je laisse mes mains courir le long de ses bras nus et sa peau est douce comme du satin. Je la veux, à cet instant précis, je la veux plus que tout ! Mais je ne dois pas me laisser aller, sinon, je suis foutu. Si je succombe, ce sera le début de la fin. Déjà, elle contrôle mon corps et je refuse qu’elle contrôle également mon esprit. Car je ne sais rien de cette fille à part le fait qu’elle soit une chasseuse. Je ne sais même pas comment elle s’appelle :

- Ton prénom ?

C’est déjà un miracle que j’arrive à aligner deux mots… Je continue mes caresses sur sa peau qui est parcourue de frissons. C’est électrisant de la toucher ; on dirait une drogue car plus je la touche, plus j’en veux. Alors, à contre cœur et au prix d’un immense effort de volonté, j’enlève ma main.

- Sonny. Je…

- Je sais, Sonny, moi aussi…

Je plaque mon bas ventre contre le sien pour lui montrer l’ampleur de mon désir. Je suis sur le point d’exploser… Nous sommes collés l’un à l’autre et je sens son souffle sur mon cou. Putain je vais craquer ! Je ne suis pas quelqu’un qui lutte contre ses instincts alors si en plus elle en a autant envie que moi…. Mais je dois savoir…

- Tu as couché avec Harold ? C’est lui, ta cible ?

Je sens que la réponse va me refroidir, mais je suis sûr que même si elle baisait avec la terre entière, je la désirerai encore. En revanche, pas sûr qu’il reste beaucoup d’hommes pour assurer la reproduction. Elle lève ses grands yeux sur moi, l’air offusqué.

- Ça ne te regarde pas !

- Oh si, ma belle, ça me regarde ! Tu sens ce truc entre nous, comme un fil qui nous attire inexorablement l’un vers l’autre, ce désir que tu as pour moi... Tout ça fait que ça me concerne parce que si je te baise maintenant, tu seras liée à moi et entre nous ce sera à la vie à la mort ! Pour toute réponse, elle m’assène un violent coup de genoux dans les couilles. Aïe ! Putain, elle est forte ! La douleur me plie en deux et elle m’échappe.

- Ma cible, c’est toi !

Je me retourne pour lui faire face. Elle est très sérieuse et elle a brandi un pieu pour mettre sa menace à exécution. D’où elle sort ce pieu ? Putain, mais qui a décidé de foutre ma vie en l’air ? Y'a que moi pour avoir une chasseuse comme destinée ! Ouais, les trucs à la con, c’est toujours pour moi ! Je me rue sur elle profitant du fait qu’elle ne me croyait pas en état de me défendre et la plaque au sol. Le pieu tombe de ses mains, je l’attrape et le lance derrière le bureau. Elle tente de s’échapper mais je la maintiens au sol en pesant sur elle de tout mon poids. Elle est sur le ventre et secoue les jambes pour se dé gager, mais je suis plus fort qu’elle.

- Lâche-moi !!!

Je suis allongé sur elle, ses efforts pour se libérer rendent son odeur encore plus forte. Ma queue est posée sur ses fesses et je peux vous dire que le coup de genoux qu’elle m’a mis ne change rien : je bande toujours autant.

- Écoute, apparemment, ni toi ni moi ne voulons de ça. Le truc, c’est juste qu’il faut qu’on s’évite. Reste loin de moi et j’en ferai autant…

- Ou alors je te tue ! Je la renifle encore ; elle me plaît encore plus à s’énerver comme ça, une vrai lionne que je voudrais dompter.

- Arrête T !!

Je glisse ma main entre ses jambes… Je veux la toucher, la sentir, la goûter… Je la veux… Je veux son sang. Je suis un grand maso…avant d’aller trop loin, je me relève d’un bond et m’avance vers la porte.

- Pas la peine de t’efforcer à me tuer avec un pieu, tu m’as déjà tué par ta simple existence et si tu ne veux pas qu’on meurt tous les deux, reste loin de moi. Sinon, ce sera à la vie à la mort, Sonny ! Je sors le plus vite possible du bureau avant d’être tenté de faire demi-tour. La salle est toujours bondée et tout le monde réclame le retour du groupe, mais pour ce soir c’est fini ; ou alors sans le chanteur. Je sors du bar et je cours le plus possible . Plus rien ne va. Peut-être que je devrais la laisser me planter un pieu, au moins je serai tranquille ! Ouais, ce sera cinquante ans trop tôt, mais quelle autre solution ai-je ?

CONSTAT : T, TU ES PLUS QUE DANS LA MERDE !!

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Et merde ! Mais c’est quoi, cette lumière aveuglante qui m’empêche d’ouvrir les yeux ? C’est quoi, ce bordel dans ma tête, tous ces sons et cette douleur ? Je suis où, là ? Pourquoi mon lit est dur comme de la pierre ? Et merde tiens ! Plus de souvenir, encore. Faut vraiment que j’arrête de boire….ou pas.

Ma tête va exploser ; y’a comme un marteau piqueur qui tape à côté. Bizarre, je ne me souviens pas de travaux dans le quartier. Mais bon, je ne me souviens de rien en ce moment, alors pas étonnant. Je tente tant bien que mal d’ouvrir les yeux mais impossible : la lumière est trop forte ; elle me brûle les paupières. J’essaye donc de tourner la tête.

Aïe ! Chiotte ça fait mal ! Ma tête est lourde ; sacrée gueule de bois. Ça faisait longtemps que je n’en avais pas tenu une bonne comme celle-ci, ouais, trop longtemps.

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- Sonny, qu’est-ce qu’il y a ?

Je la vois livide, vomir tout ce qu’elle peut. Je suis mort d’inquiétude. Ma chasseuse est malade et je n’y peux rien. Attends une minute ! NON OH NON… Putain de merde non ! Je me laisse glisser le long du chambranle de la porte et m’assoit sur le carrelage froid.

- Sonny, est-ce que tu prends la pilule maintenant ?

Ma voix déraille ; je flippe comme jamais j’ai flippé.

- Non.

Putain de bordel de merde à la con : Respire T, respire !

- Est-ce que… est-ce que tu as eu tes règles depuis qu’on… ?

Sonny passe la tête entre ses jambes pour respirer. Bon dieu, je suis capable de bouger et de faire quoi que ce soit.

- Quand tu es parti, oui. Mais depuis que tu es revenu la première fois non.

BORDEL DE MERDE ! Je me tape l’arrière de la tête contre le chambranle. Merde, y’a que moi pour faire de telles conneries. C’est dire si je suis prêt à avoir un enfant vu que je suis capable de prendre des précautions. Je n’arrive pas à me contrôler avec elle.

- T ?

- Oui ?

- Je suis désolée.

Non ce n’est pas sa faute ; c’est moi qui suis incapable de me retenir. Je me lève, putain je tremble de partout, je m’approche d’elle et lui caresse doucement les cheveux. T, il est temps d’être un homme au moins une fois dans ta vie, et là c’est le moment.

- Non, Sonny, ce n’est pas ta faute c’est moi. Et puis, on est sûr de rien. On va aller voir un médecin et après…

Après ? Aucune idée.

- Viens prendre une douche et on y va.

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Et puis, je t'aime, plus que l'infiniment grand. Plus que j'ai aimé Gabriel, plus que ma propre vie. Tu es le plus beau cadeau que la vie m’ait offert et jamais je ne regretterai de t'avoir eue. Les plus beaux moments de ma vie ont été ceux que j'ai partagés avec toi. J'aurais aimé qu'il y en ait plus. J'aimerais être auprès de toi ma puce, pour te serrer dans mes bras une dernière fois. Je suis à peu près sûre que si Ma t'a donné tout ça, c'est que tu vis une période difficile. Sache une chose Sonny : fais des choix qui te sembleront justes et bons, mais surtout que tu ne regrettas pas... Je t'aime.

Maman

Mes yeux sont noyés de larmes. Tout ce que j'avais besoin d'entendre, je l'ai entendu. Et seigneur, même si ça fait du mal, je suis heureuse. Ma mère a su être présente au bon moment. D'après elle, je dois faire des choix que je ne regretterai pas ? OK, alors je vais en faire un dès ce soir. Je me lève, range la lettre dans la poche de ma veste et sors. Rejoindre celui que j'aime.

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T s’approche de moi, me dépose un rapide baiser sur les lèvres et s’éclipse. Je me retrouve seule et je me remets a bailler. Merde, il a raison, je suis crevée. Bon, on fera son programme week-end à deux demain. J’enlève mes chaussures et mes chaussettes. Mon jeans, mes sous- vêtements et mon haut spécial T ne tardent pas à atterrir sur le sol. Epuisée, je me glisse entre les draps de satin blanc, et c’est une première. Blanc, jamais vu avant. Je remonte la couette sur moi. Me retrouver dans un lit est ce qu’il y a de meilleur. Je souris. Putain, la nuit va être longue pour mon vampire : dormir nu à mes côtés sans pouvoir me faire l’amour….

Bien fait, il m’avait qu’à me dire oui. Je ferme les yeux et sombre dans le sommeil. Je ne sais combien de temps après mettre couchée je sens un corps chaud se glisser à mes côtés, me prendre dans ses bras et m’embrasser. Je peux dormir tranquille. J’ai T à mes côtés et depuis qu’il est parti, je ne me suis jamais aussi bien endormie.

Je me réveille. J’entends le bruit des oiseaux, mais ve n’est pas ça qui me tire du sommeil. C’est autre chose. Je sens T contre moi. Il dort. Et en caleçon. Le connard, il avait tout prévu. Je renferme les yeux, pensant que quelque chose va se passer mais rien n’y fait. Je me retourne dans le lit. Putain, qu’est-ce que j’ai ? J’ai chaud, puis froid. Et le corps de T contre moi n’arrange pas les choses. Je reste immobile quelques instants, je sens que quelque chose va arriver… c’est le cas. Je quitte le lit en trombe et cours vars la salle de bain. Je pousse violemment la porte pour entrer avant de me jeter vers les toilettes pour soulager ma nausée.

- Sonny ?

Merde, T. il ne doit pas me voir comme ça sinon il est parti pour s’inquiéter. Comme moi… Merde, ce n’est pas normal. Je tire la chasse d’eau. Quand je lève les yeux, T est derrière moi, le visage inquiet.

- Sonny, qu’est-ce qu’il y a ?

Euh… L’expression de T se durcit. Et merde !

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Hors de question Harold, cette chanson, j’en composerai la musique moi-même et elle ne fera pas partie de l’album. C’est…personnel.

Harold me regarde, son synthé sous le bras, tout en secouant la tête.

- T’es dingue, elle est géniale !

- Non !

- Très bien.

OK. Je laisse Harold en plan pour aller prendre une douche pendant qu’il relit les textes et essaie d’en tirer quelque chose. Vu le temps qu’il fait, je ne sais pas si on pourra rejoindre New York aujourd’hui alors que j’ai une furieuse envie d’être avec Sonny. Je me déshabille en pensant à elle, à la façon stupide que j’ai eu de partir comme ça, ouais comme un gros lâche, mais elle m’a surpris. Deux minutes avant, elle voulait me tuer et après, elle me dit qu’elle m’aime ! Je sais que c’est la destinée qui la fait parler, pourtant j’aimerais que ce soit vrai. Mais ça ne m’avancerait à rien. Je fais couler l’eau sur ma tête, histoire de me rafraîchir les idées. J’ai pris des décisions cette nuit et je m’y tiendrai, pour une fois : défaire ce putain de lien et rendre sa vie a Sonny. Une fois que ce sera fait, elle ne pensera plus à moi. Oui, suivre le programme et s’y tenir, rien de plus et rien de moins, en espérant que ce soit possible de trouver cet Oracle.

***

Putain, deux heures pour faire cinquante kilomètres ! Putain de bled où la route n’est pas déneigée !

J’ai passé une heure à enlever la neige de la voiture, à mettre des chaînes et maintenant, je suis coincé

sur cette putain de route ! C’est lent. Dans le rétro, je regarde Harold qui roule derrière moi et je le vois qui s’éclate à chanter en tapant sur le volant. Moi, je suis au bout de ma patience ! Attendre, faire deux mètres ; attendre encore ! Je regarde le paysage enneigé ; les gens dégagent les allées ; les enfants font de la luge sur le trottoir et il y a cette maison, celle qui me rappelle celle de mon enfance.

Grande, sur deux étages, avec un jardin bien entretenu et une belle petite palissade blanche. J’imagine déjà la maîtresse des lieux, bien propre sur elle, celle que tous les voisins apprécient parce qu’elle est toujours aimable et serviable pour la communauté, alors qu’au fond, quand elle est seul chez elle, elle souffre.

J’ai grandi dans ce genre de maison quand les Winstons m’ont adopté. Au début, tu te dis « cool, c’est mieux que le foyer ». La mère est gentille et le père ne te remarque pas vu qu’il travaille tout le temps et que quand il est là, il ne fait pas attention à toi. Pour ce qui est du fils, c’est un tyran plus âgé que toi, jaloux parce que tu t’incrustes dans sa vie et dans ses jouets. Mais comme tout se passe mieux qu’au foyer, tu es content. La maman te fait des gâteaux, t’apprend à jardiner, te raconte des histoires pour t’endormir et c’est cool : tu es heureux. Tu fais tes prières tous les soirs et tu vas à l’église tous les dimanches. Maman t’apprend qu’il faut aider les autres, ceux qui sont moins chanceux, et le fils te fait remarquer que lui, c’est toi qu’il aide parce que ta mère est une pute incapable de t’aimer. Et tu grandis comme ça. Tout se passe super bien et tu continues à prier, encore et encore. Mais pourquoi ?

Tu ne le sais pas ; tu n’attends rien et Dieu ne t’offrira rien. Mais tu le fais quand même par c’est ce que font les Winstons. Et puis un jour, tu rentres de l’école et tu vois le père, qui n’est jamais là

d’habitude, baiser la voisine sur la table où tu as fait ta prière pour remercier le Seigneur d’avoir une famille.

Toi, tu ne dis rien mais quand maman arrive le soir, à cette même table, tu demandes si la voisine fait partie de la famille et si c’est pour ça que papa lui faisait des câlins sur la table familiale. Et plus rien n’est pareil. Maman pleure tout le temps mais sourit devant la voisine ; papa travaille à l’autre bout du pays et ton grand frère, qui ne t’aimait déjà pas, te tape dessus pour avoir brisé la famille. Mais tu t’y fais ; tu t’habitues à tout, c’est pas nouveau. Finies les histoires et le jardinage ; maman boit tous les soirs et le jardin a des allures de jungle. Tu continues à aller à l’école et, un jour, tu découvres la musique. Jusqu’alors, tu n’avais écouté que le vieil orgue de l’église, et Mozart, Beethoven,

Schumann et Ravel. Et quand tu passes devant ce bar, tu entends cette guitare et cette voix, tu découvres un son qui te transporte ailleurs et qui te berce dans ses bras. Tu as rencontré ton grand amour et plus jamais tu ne le lâcheras. Tu grandis, tu travailles pour te payer une guitare et quand tu y arrives, tu ressens une grande fierté. Tu apprends tout seul, sans prendre un cours, car maman ne veut pas, mais tu te débrouilles comme tu peux, motivé par l’envie et le besoin. A l’école, tu remarques une différence entre toi et les autres : dans les vestiaires, quand tes potes se dessapent, surtout le grand

William, ça te fait de l’effet. Tu aimes ça autant que lorsque c’est Synthia qui se déshabille. Tu te poses des questions : est-ce que c’est normal ?

Dieu dit que ce n’est pas bien d’aimer les hommes, alors tu doutes et tu n’oses pas en parler de peur d’aller en enfer. Mais au fond, Dieu pardonne tout, non ? Alors, quand tu es au lycée, ne sachant pas qui tu es, tu essaies pour le découvrir et tu te rends compte que tu apprécies autant les hommes que les femmes. Mais quand maman l’apprend, elle te renie en disant que tu brûleras en enfer comme ton père et que tu n’apportes que des problèmes. Tu prends ta guitare et tu te casses. Tu voyages, tu baises et tu joues. Tu trouves des petits boulots minables mais c’est ta vie et tant que tu joues, tu es heureux.

Et un soir, tu rencontres un ange, une belle fille qui joue comme une déesse. Tu apprends que c’est un vampire mais tu t’en fous parce que tu l’aimes et que, pour toi, ce n’est qu’un détail. La première fois que tu fais l’amour avec elle, tu es le plus heureux des hommes. Seulement, tu te réveilles trois jours plus tard transformé en vampire. Et là, tu vois rouge parce qu’elle t’a trahi alors que tu avais confiance en elle. Elle a changé ta vie à jamais sans même te demander ton avis. Alors tu reprends ta guitare et tu pars, mais tu n’avais pas prévu le besoin de sang, un besoin obsédant qui t’habite continuellement et qui ne te lâche plus. Tu luttes mais tu ne peux pas résister à ce besoin.

Alors arrive l’inévitable : tu tues des gens car tu ne sais pas comment faire pour te nourrir sans tuer.

Tu culpabilises et tu te dis qu’il vaudrait mieux mourir que de tuer des innocents pour nourrir cette bête que tu es devenue. Mais tes instincts te poussent à te nourrir et pas à te tuer. Mais au bout de quelques années tu arrives enfin à te nourrir sans tuer, et tu y prends même du plaisir. Quand tu baises et que tu bois en même temps, c’est l’orgasme du siècle. Donc, tu profites de cette vie en te disant qu’après tout, ce serait dommage de ne pas le faire. Tu joues encore et encore, ta guitare est ta meilleure amie et tu vas là où elle te conduit. Un jour, tu rencontres un homme dans un parc de Las

Vegas, tout couvert de sang et qui s’effondre dans tes bras. C’est un vampire lui aussi et il vient de perdre sa destinée. Tu comprends ce que ça signifie et tu pries pour ne jamais la trouver pour ne pas avoir à finir comme ce type. Tu l’emmènes avec toi et retourne vers l’ange qui a fait de toi un vampire pour qu’elle t’aide. Elle accepte, sans te demander où tu as passé ces dix dernières années ;

non, elle fait comme si vous vous étiez quittés la veille et tu lui pardonnes, parce que tu l’aimes encore.

Mais plus rien n’est possible entre l’ange et toi car trop de choses sont restées en suspens, comme la peur et le remords. Mais tu es ami avec l’ange et tu as besoin d’elle. L’ange, le type de Las Vegas et toi, vous faites de la musique ; tu écris des chansons en regardant l’ange jouer. Un soir, dans un bar, le type que tu dragues, et qui s’avère être un vampire, te pète la gueule parce qu’il vient de rentrer d’une mission pour l’armée et qu’il est complètement paumé. Alors, l’ange prend soin du GI Joe ;

c’est vrai qu’au fond, il est gentil et que le type de Las Vegas l’aime bien ; c’est vrai qu’il a vu des choses horribles, des choses qu’il te raconte. Tu l’écoutes et il t’inspire pour tes chansons. GI Joe est musicien, alors tu montes un groupe en sachant très bien que jamais tu ne deviendras célèbre puisque tu es vampire. Un jour, tu rencontres une personne qui croit en toi, qui trouve ta musique géniale et veut que le monde entier l’écoute. Tu aimes bien cette personne, qui est manager, mais tu lui dis que ce n’est pas possible. Il te répond que tout est possible parce qu’on est en Amérique.

Alors le manager invente une vie pour toi et ton groupe pour que personne ne se doute de rien. Il t’envoie en tournée dans tout le pays et comme tes chansons plaisent, tu continues. Tu ne sais rien faire d’autre à part jouer, encore et encore. Tu aimes ça, la foule qui t’acclame. Un jour, le manager te montre ton disque ainsi que ta photo dans un magazine. Il lâche son grand bureau en haut d’un building pour se consacrer à ton groupe. Tu as des doutes sur la possibilité de concilier le fait d’être vampire et rock star, mais le manager t’aide et te dit que même si ça ne dure pas, ça vaut le coup.

Alors tu joues encore et maintenant, on te reconnaît dans la rues ; tu baises des hommes et des femmes comme jamais tu ne l’avais fait avant et tu aimes ça. Tu ne te préoccupes que rien, sauf de la musique.

Et soudain, tu la sens et ta vie est toute chamboulée. Tu te retrouves là, dans ton super appartement, après six heures de route, à lire sa lettre qui te brise le cœur parce qu’on fond, destinée ou pas, tu l’aimes, ta chasseuse. Tu l’aimes mais tu sais que tu vas lui faire du mal et que s’il lui arrive quelque chose, tu ne t’en remettras pas. Mais tu as envie d’elle à en crever

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