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Ils s'arrêtèrent. D'un même mouvement, ils regardèrent les pieds nus de Vango.

- Un problème ?

- On me les a volées.

- Volées ?

- Oui, pendant que je dormais.

- Les gens sont fous.

Zefiro reprit sa marche le long des potagers fleuris. Il cria :

- Tu as de la chance !

Et, de très loin, il lui lança son sac.

- C'est quoi ?

Vango ouvrit le petit paquet. Enroulée dans quelques vêtements, il y avait une paire de souliers. Vango se dépêcha de les chausser.

- Merci, padre !

- J'espère que ça t'ira.

Vango marmonna pour lui même :

- Qui peut voler des chaussures ?

-Peut-être quelqu'un qui voulait t'empêcher de le suivre, répondit Zefiro assez bas. Quelqu'un qui ne voulait pas que tu démolisses tout son travail.

Vango s'immobilisa. Il releva la tête, la baissa pour observer les chaussures, la leva encore pour regarder Zefiro au milieu des fleurs de cosmos. Oui, ces chaussures allaient à Vango. Elles lui allaient à merveilles puisques c'étaient les siennes.

Zefiro riait.

- Padre..., murmura Vango.

Il ne pouvait pas le croire. Saboteur, poseur de bombe, assomeur de cheminot, voleur de chaussures, c'étaient beaucoup pour un seul écclésiastique.

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" -Tu ne parles jamais?

Bien sûr, elle n'avait rien dit, c'était sa réponse à toutes les questions du monde depuis cinq ans. Elle s'était penchée avec son verre d'eau à la fenêtre. Ils étaient cent mètres au-dessus des plus hauts gratte-ciel. La nuit verticale étincelait sous eux. Elle ne chercha même pas à savoir qui s'adressait à elle.

- Je t'ai vue avec ton frère, dit-il. Tu ne dis jamais un mot. Il s'occupe bien de toi pourtant.

Cette fois, en tournant la tête, il découvrit ses yeux verts posés sur lui.

Tous les autres passagers dormaient. Elle était sortie de sa cabine pour boire de l'eau et elle avait trouvé ce garçon, assis dans l'ombre, dans la petite cuisine du dirigeable. Il épluchait des pommes de terre. Il devait travailler là comme garçon de cuisine.

Elle alla vers la porte pour sortir et rejoindre sa cabine. Elle entendit une dernière fois:

- Si tu veux, je suis là. Je reste là. Si tu ne dors pas, je m'appelle Vango.

Ces derniers mots étranges l'arrêtèrent dans son élan. Elle se les répéta.

"Et si je m'endors, est-ce qu'il s'appellera encore Vango?" pensa-t-elle. Elle le regarda à nouveau, malgré elle. Elle vit qu'il épluchait des pommes de terre comme des pierres précieuses, avec huit faces parfaites. Elle vit surtout qu'il ne ressemblait à rien ni personne de ce qu'elle connaissait. Elle sortit de la pièce."

p.13

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" C'était un palais de bois dont les toits de couleur, les galeries et les clochers suspendus surgissaient entre les pins. Des collines couvertes de forêts l'entouraient. Ce palais de conte de fées semblait désert. On entendait les eaux basses de la rivière Otskhe chanter sur les galets et s'arrêter dans des recoins derrière les rochers. Il était neuf heures du latin. Dans l'herbe, la rosée s'était déjà évaporée. Le soleil allait frapper très fort.

Un homme regardait ce paysage depuis le bord du chemin. "

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Vango pensa à Ethel qui avait un peu ces yeux qui ne se posaient sur les choses que de manière profonde et fugitive, petits poignards aussitôt retirés.

Et en se rappelant ce regard, il alla toucher dans sa poche le mot reçu d'Ethel quelques jours plus tôt : trois lignes froides qui lui disaient de prendre son temps, de ne pas revenir en Ecosse sans prévenir, qu'elle avait beaucoup à faire. Les petits poignards.

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" La Taupe passait sa vie à frôler les destins des autres. Elle se glissait entre eux et les déviait imperceptiblement. Vango, Ethel,Andreï,Boulard...Elle sauvait des vies. Elle flottait au-dessus du monde. Un ange au-dessus du monde. "

P.171

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Elle. Pour chacun, même pour Zefiro, les quatre lettres correspondaient à un être précis, parfois très lointain, un rêve, une ombre ou un regret.

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" Ethel sentit revenir la vie, comme on recouvre la vue. Son frère Paul, attablé avec les autres passager, la regardait guérir. Il n'avait plus entendu le timbre grave de la voix d'Ethel depuis la mort de leurs parents.

Mais pendant ce tour du monde, juste avant de quitter le Japon, le 21 Août, c'est dans le regard de Vango qu'elle vit quelque chose se fêler. Que s'étaient-il passé ce soir là?

Ethel se rappela soudain que les rêves avaient une fin. "

P.15

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" Elle ne put que sourire cruellement dans le miroir en secouant la tête, comme si son frère était incapable de comprendre quoi que ce soit à une histoire aussi effroyable, à un vide aussi absolu. Tous les chagrins sont méprisants, imprenables, perchés à des hauteurs que personne ne peut rejoindre. Peut-être a-t-on trop peur qu'une consolation efface ce qu'il reste des souvenirs."

p.341

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" Ethel ne comprenait pas pourquoi il l'abandonnait là, sur le quai, alors qu'ils s'étaient perdus si longtemps. Elle grelottait sous la pluie. Il n'était même pas capable de dire ce qu'il allait faire. Cette fois, il n'avait rien promis, il se taisait, les cheveux ruisselants. Ethel lui tourna le dos. La corne du bateau sonnait la fin de l'escale.

Pas d'adieux. La même scène, éternellement. Il se souviendrait toujours avoir vu sous la capuche du manteau d'Ethel, dans ses yeux, une sorte de menace. Elle ne promettait rien non plus."

p.22

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Pendant ces instants, quelques secondes à peine, il passa entre eux un flot agité. Un désordre de vie, de peurs, de souvenirs se promena sur cet étroit chemin. On se serait cru sur une route nationale dans la marée humaine de l'exode de juin 1940. Mais cela, sans un bruit, sans un cri, sans un coup de klaxon, comme dans un filme muet.

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