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— Tu es drôlement sexy quand tu es autoritaire, lui fais-je remarquer. Je me penche vers elle afin de savoir si je la trouble ; elle saisit ma pomme d’Adam entre son index et son pouce. Je ne peux plus avaler et ne m’avise pas de bouger, car j’ai bien trop mal. Putain ! Cette fille est loin d’être commune.
— Montgomery, je ne suis pas une de tes pétasses. Arrête ton baratin, réponds à ma question ou je t’assure que tu ne pourras plus épeler le mot couilles pendant un bon moment. Elle me relâche. Je tousse comme un mineur silicosé avant de brailler :
— Putain ! Qui es-tu ? Une dingue ? Bruce Lee ?
Afficher en entierSon index vient baisser mon ouvrage et son visage se penche pour m'observer par en dessous.
- Même pas un petit sourire ?
Je claque "Persuasions" et le fixe droit dans les yeux.
- Que cherchez-vous au juste? Et pas la peine de me sortir tout un baratin inutile. La vérité, nous gagnerons du temps.
- Vous êtes sur le vol de Boston ?
- Exact.
- Française ?
- En quoi cela vous regarde-t-il ?
- Je ne me suis jamais tapé de Française et j'ai une demi-heure à occuper avant l'embarquement. Les toilettes ne sont pas très loin. Disons que je pourrais vous donner du plaisir.
Afficher en entierElle lève son beau visage vers moi. Je peux y lire sa souffrance. Immense, elle la consume, l’anéantit et me détruit par la même occasion. Sa douleur est plus pénible que toutes celles que j’ai dû subir. Si seulement je savais ce qui étiole sa joie de vivre, je pourrais agir.
Afficher en entierUne fois dans l’avion, je range ma valise dans un des compartiments prévus à cet effet. Du moins, j’essaye. Sans être petite, je ne suis pas grande pour autant. Le poids de mon bagage additionné à la hauteur de l’étagère me déséquilibre. J’en suis à ma deuxième tentative que je sens quelqu’un venir se plaquer contre mon dos. De magnifiques mains saisissent mes affaires et les coincent au fond du coffre. Les doigts de mon sauveur se positionnent un instant sur mes épaules avant de descendre le long de ma colonne vertébrale puis de presser avec justesse mes fesses. Goujat ! Je me tourne d’un mouvement brusque, puis j’enfonce mon genou dans ses parties sensibles en guise de merci. Il se plie en émettant un grognement ; je le reconnais. Le steward se précipite et s’assure que je n’ai rien.
- Mademoiselle ? comment vous sentez-vous ? m’interroge-t-il comme si j’étais une poupée de porcelaine.
- Vous déconnez ?J’aide cette pétasse, je me fais agresser et vous lui demandez comment elle va !
- Monsieur, pas de scandale ! si vous ne baissez pas d’un ton, nous serons dans l’obligation de vous débarquer et de rédiger un rapport aux autorités aéroportuaires.
Je n’ai pas envie ni que mon vol soit retardé ni que ma véritable identité soit grillé. J’inspire et temporise.
- Il n’y a pas de problème, tout ceci n’est qu’un malentendu. Si ce monsieur me présenté ses excuses pour m’avoir traitée de pétasse, je pense que nous pourrons passer l’éponge. Nous sommes entre gens civilisés après tout.
Mon enquiquineur me fixe. Son regard pénétrant me transperce. Ses magnifiques yeux bleus se sont teintés de zones sombres s’approchent du saphir et une corolle de petits ponts jaunes encercle son iris. Ils sont envoûtants.
- Mademoiselle, je vous, prie de bien vouloir accepter mes excuses. Mon vocabulaire a dépassé ma pensée.
- Merci. Bon vol.
Afficher en entierJ’entre dans cette fac privée très exigeante parce que j’apprécie leur devise : VERITAS. Je compte y trouver ma vérité, celle qui me fera grandir et briser le carcan qui enserre mon âme.
Afficher en entier" VERITAS, sept lettres synonymes d'excellence et de travail, de passion et d'étude, de sueur et de réflexion. Sept lettres pour décrire un lieu de savoir, un temple de la connaissance. Vérité, ce mot si souvent galvaudé, ces quelques lettres définissent qui vous êtes dorénavant.
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