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Un silence pesant a envahi les lieux, seules les lumières sont encore présentes. Les jeunes totalement ivres ne sont plus là non plus, tout comme les barmans d’ailleurs. Pourtant, une silhouette se dessine sur l’une des chaises. Mon cœur commence à tambouriner dans ma poitrine et je suis presque certaine d’être devenue livide. Deux orbites bleues me fixent avec attention tandis que mon corps est incapable de se mouvoir.
— Tu m’as manqué, amore mio.
Afficher en entier— Pardonne-moi, souffle-t-il.
Afficher en entierJe me sens mal, un peu comme si j’étais malade. Sauf que le virus se nomme Elizabeth et qu’il a imprégné tout mon corps sans qu’aucun médicament ne puisse y changer quoi que ce soit.
Elle ne le remarque même pas, j’en suis persuadé. Je n’ai aucune idée de ce qu’il se passe dans son esprit d’ailleurs. Mais que je puisse sincèrement tenir à elle, malgré ma lutte intérieure, ne lui traverse très certainement pas l’esprit. Peut-être que je deviens fou, tout simplement
Afficher en entierSa voix me paraît anormalement plus douce et son regard bien plus tendre que d’habitude. Ces substances embrouillent réellement mon cerveau, songé-je. Mais, cette image que je vois de lui m’attire encore plus au vu de mon état actuel. De la douceur, voilà ce dont j’aurais besoin à cet instant. Pourtant, je ne me vois pas lui quémander un geste affectif. Ça ne ressemble ni à lui, ni à moi.
Afficher en entierMon amour sera si fort qu’il te fera parfois mal, poursuit-il d’une voix que je ne lui connaissais pas. Mais je ne te laisserai plus partir, même si tu me supplies. J’en serai incapable parce que tu es la lumière qui éclaire ma noirceur, une douce lumière que je ne veux plus jamais perdre.
Afficher en entierAimer n’est qu’une perte de temps destiné aux plus faibles. Ceux qui ont besoin des autres pour se sentir exister. Du moins, c’est l’avis que j’avais depuis de nombreuses années maintenant et il est inconcevable que j’admette qu’il a changé.
Afficher en entier— Qu’est-ce que tu veux ? demandé-je les sourcils froncés.
Il soupire, les yeux toujours braqués sur moi.
— Je pensais avoir été clair là-dessus, reprend-il las. C’est toi que je veux.
Afficher en entierJ’avance rapidement vers celle-ci et atterris tout aussi vite dans la chambre. Un soupir s’échappe de ma gorge lorsque je constate que je suis toujours vêtue d’une robe. Alessandro me talonne de près et semble surpris lorsqu’il me voit faire demi-tour. Je me souviens qu’il possède un placard avec des vêtements féminins, je vais pouvoir passer la nuit dans des habits confortables. Peu de temps après, je reviens dans la chambre avec un tee-shirt ample ainsi qu’un jogging peu élégant. Mon patron fronce légèrement les sourcils et je m’installe sans lui accorder le moindre regard. Tout ce que je souhaite, c’est dormir.
— Il y avait des vêtements plus sexy, souffle-t-il.
— Et il y avait encore moins sexy, tu peux t’estimer heureux.
Je l’entends ricaner alors que mes yeux sont déjà fermés.
Afficher en entier— Sans vouloir te paraître agressive, il est plus de trois heures, je suis totalement saoule et défoncée. Donc si tu n’y vois pas d’objection, je vais retrouver mon appartement et m’écrouler de façon lamentable dans ce qui me sert de lit.
Il rigole doucement à ma remarque, les mains plongées dans ses poches.
— Je t’emmène avec moi, m’annonce-t-il calmement.
Afficher en entierJ’ai failli mourir, oui. Mais je vais bien alors inutile d’en faire une montagne.
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