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Extrait ajouté par Gosswrites 2015-05-02T18:17:03+02:00

*Flashback*

J'avais huit ans, je crois. Nous étions samedi et comme tous les samedis, maman me courait après pour l'heure 'shampoing & démêlage de Cassidy'. Je détestais les shampoings, j'avais toujours l'impression d'étouffer quand on me l’avait les cheveux mais maman a toujours cru que c'était parce que j'étais crade. Nos samedis matins étaient donc toujours très sportifs ; elle me courait après pendant des heures. Seulement ce jour-là, je ne l'avais pas trop martyrisée vu que j'avais eu sport à l'école la veille et que je m'étais faite mal au genou. Elle me rattrapa et me prit tel un sac jusqu'à ma chambre. Elle me jeta sur le lit et se mit à me faire des chatouilles, c'était ma punition pour l'avoir faite transpirer.

Après quelques minutes chatouilles, elle me donna une glace pour que je me tienne tranquille et commença à martyriser mes cheveux.

« Pourquoi je dois me laver les cheveux tout le temps comme ça m'man ? demandai-je en retirant ma glace de la bouche une minute.

– Parce que tu es une fille mon ange, me répondit-elle en me peignant les cheveux. Bientôt, tu seras une femme et si tu as des cheveux tous crades, ben tu n'auras pas de mari.

– Ça sert à quoi les maris m'man ? demandai-je de ma petite voix toute innocente.

– Bien les maris ça t'aime toute la vie, ça te fait des gros câlins tout le temps, ça te rend heureuse. Et puis, vous aurez des enfants à votre tour et je prie pour que ton enfant ne fasse pas autant de bêtises que toi.

– Wow ! répondis-je toute émerveillée. C'est beau un mari alors ! À quel âge je pourrais avoir le mien m'man ?

– Je veux que tu aies le tien à vingt-cinq ans, comme moi. Tu auras ensuite ton bébé puis beaucoup d'autres. Mais avant ma puce, tu dois réaliser tes rêves.

– Je veux beaucoup de voitures et une maison grosse comme ça, rêvai-je les yeux pleins d'étoiles. J'en veux une toute rose et je veux qu'il y ait la plage !

– Et tu auras de beaux vêtements de marques, Chanel, Dior et tout ça !

– Oui ! criai-je en me tapant dans les mains. Alors je veux bien me faire mon shampooing, tous les jours ! »

*Fin du Flashback*

« Depuis maman, je fais mon shampooing tous les jours. Mauvaise nouvelle par contre, j'ai vingt-cinq ans aujourd'hui et ma vie est loin d'être ce qu'on avait planifié ce jour-là, chuchotai-je alors que les larmes recommençaient à couler sur mon visage. Enfin, j'ai de beaux cheveux, j'ai l'énorme villa sur la plage même si elle n'est pas rose, je serais passée pour une folle si j'avais fait ça, rigolai-je nerveusement. J'ai aussi les vêtements de marque... regarde ce chemisier, c'est un Christian Dior, il vaut 4000$ enfin il valait 4000$. Je ne suis plus sûre qu'il vaille grand-chose maintenant qu'il est couvert de mascara... J'ai vingt-cinq ans aujourd'hui et oui je suis mariée mais ça n'a rien à voir avec ce dont tu m'avais parlé maman. Je suis mariée à un homme répugnant... je couche avec un homme que je n'aime pas… tu avais dit que ça me rendrait heureuse mais regarde-moi maman. J'ai vingt-cinq ans et j'ai eu un enfant oui... mais il n'est plus là maman. J'étais censée être une jeune femme épanouie maman mais regarde-moi, je suis profondément malheureuse. J'ai la mort de tellement de gens sur ma conscience maman ... c'est horrible. couinai-je en éclatant en véritables sanglots cette fois. » J'arrêtai de parler un long moment, pensant à tout ce qui m'était arrivé récemment. « Tu te souviens de ces bisous magiques que tu me faisais quand je me faisais mal quelque part ? J’ai besoin d'un bisou magique maman, j'ai besoin d'un bisou magique sur le cœur. »

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Extrait ajouté par Gosswrites 2015-05-02T18:08:34+02:00

Je ne savais pas quelle heure il était, j'étais complètement déconnectée du monde. Après avoir erré jusque tard dans la nuit dans les rues de cette ville, attirant les regards déconcertés des gens, sûrement à cause de l'état dans lequel j'étais – vêtements crasseux et pieds nus –, j'avais fini par trouver une destination.

J'entrai dans cet endroit dont l'air était empli de tristesse et de mort et avançai, toujours en mode zombie, vers elle.

La dernière fois que j'étais venue la voir, c'était le jour de mes dix-huit ans. Avant ça, je venais régulièrement. Je venais avec ces petits gâteaux aux fraises qu'on partageait ensemble à l'heure du goûter pendant que je lui racontais ma journée. Je les mangeais toute seule certes mais en lui parlant. Je pouvais sentir sa présence et ça me faisait tellement de bien ; pendant les quelques heures que j'y restais, je pouvais être comme tous les adolescents de mon âge, je pouvais avoir une maman.

Cependant, le moment où j'en ressortais et que je réalisais qu'elle n'était plus là, ce moment-là où je voyais mes copines du lycée se faire déposer à l'école par leurs mères le matin, ce moment-là où mes copines me racontaient leurs après-midi shopping avec leurs mères... ce moment-là ou je réalisais que la seule activité que je pouvais faire avec elle, n'était que de manger des gâteaux dans un cimetière en parlant toute seule, espérant tellement fort qu'elle m'entende que je finissais par y croire. À ce moment-là, je réalisais qu'elle n'était plus là... et ça, ça me brisait mon petit cœur d'adolescente à chaque fois.

C'était la raison pour laquelle j'avais arrêté de venir mais aujourd'hui, je me serai bien contentée de ça ; manger des petits gâteaux aux fraises dans un cimetière en lui parlant même si je savais qu'elle disparaîtrait aussitôt que je sortirai de cet endroit, je me serai contentée d'elle pour quelques heures.

« Salut maman, essayai-je de dire mais tout ce qui sortit n'était qu'un petit son désagréable. » J'avais perdu ma voix à force d'avoir pleuré. « Tant pis, je suis sûre que tu m'entends, ajoutai-je de la même voix rocailleuse en m'asseyant devant sa pierre tombale. » Je ne m'agenouillais jamais en face comme faisait la plupart des gens, je préférais m'adosser contre la pierre, ça m'aidait à me sentir proche d'elle, je me sentais comme si elle me tenait dans ses bras. Tout ce dont j'avais réellement besoin à ce moment-là : qu'elle me tienne dans ses bras. « Je sais, ça fait longtemps que je ne suis pas revenue mais je sais aussi que tu me comprends, ça faisait trop mal maman. Regarde j'ai apporté tes petits gâteaux préférés... la caissière de la boutique m'a regardé comme une folle mais bon... tu te souviens ce que tu me disais quand je refusais que tu me fasses mon shampooing ? rigolai-je faiblement alors que des bribes de souvenirs me revenaient à l’esprit. »

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