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- On ne peut pas aimer à volonté, répondait-elle.
Je ne veux pas d'érotisme sans amour. Et l'amour
profond ne se rencontre pas si souvent.
Afficher en entierMaintenant la guerre est déclarée, et des tas de gens vont mourir, sans rien connaître parce qu’ils refusent de parler de sexe. C’est ridicule !
Afficher en entierEt tout doucement, très délicatement, les mains de Pierre se mirent à parcourir son corps, comme pour trouver l'endroit où se concentraient ses sensations, ignorant si c'était autour des seins ou bien sous les seins, ou encore sur les hanches ou la chute des reins. Il guettait les réactions de sa chair, attentif au plus léger frémissement. Ses robes, ses draps, sa chemise de nuit, l'eau de son bain, le vent, la chaleur, tout cela avait rendu sa peau sensible, et maintenant les caresses la comblaient ; elles ajoutaient une chaleur nouvelle et avaient le pouvoir de pénétrer dans les endroits les plus secrets.
(« Pierre »)
Afficher en entierEn le quittant, elle se sentit heureuse. L'amour pouvait-il devenir un feu qui ne brûle pas, comme le feu des bonzes hindous ; était-elle en train d'apprendre à marcher magiquement sur les braises ?
(« Elena »)
Afficher en entierA dix ans, Pierre connaissait tous les secrets d'une coquette qui ne vivait que pour ses amants. Il regardait sa mère se préparer, se poudrer le visage et les aisselles et glisser la houppette dans son décolleté, entre les seins. Il la voyait à la sortie du bain, à peine cachée sous son kimono, les jambes nues, enfilant ses très longs bas. Elle aimait porter les jarretelles très haut de façon que ses bas montent presque jusqu'aux hanches. Tout en s’habillant, elle lui parlait de l'homme avec qui elle avait rendez-vous, exaltant les manières aristocratiques de l'un, le charme de l'autre, le naturel d'un troisième, le génie d'un quatrième - comme s'il fallait que Pierre devienne un jour tous ces hommes à la fois, rien, que pour elle.
(« Elena »)
Afficher en entierJohn dormait, le corps dans la même position que lorsque j'étais contre lui, un bras rejeté en avant pour accueillir ma tête. Je me glissai à ses côtés et m'endormis à moitié. J'avais de nouveau envie de toucher son sexe. Je le fis doucement, pour ne pas le réveiller. Je m'endormis enfin et fus réveillée par ses baisers. Nous nous enfoncions dans l'obscur univers de la chair, monde de vibrations, où chaque caresse est une joie. Il saisit mes hanches avec fermeté et les pressa contre lui. Il avait peur de me faire mal. J'écartai les jambes. Lorsqu'il me pénétra, le plaisir surpassa la douleur. J'avais un peu mal tout au bord, mais dans mon ventre, au fond de moi, j'aimais sentir son sexe me posséder, bouger en moi. Je poussai fort, pour mieux le sentir.
(« Artistes et modèles »)
Afficher en entier« Tu as été un bon amant, Marcel. J'ai aimé la façon dont tu as tenu mes fesses dans tes mains. Tu les serrais fort, comme si tu allais les manger. J'ai aimé la façon dont tu as pris mon sexe entre tes mains. D'une façon si décidée, si mâle. J'aime ce quelque chose de l'homme des cavernes.
- Pourquoi les femmes ne disent-elles jamais ça aux hommes ? Pourquoi les femmes en font-elles un tel mystère ? Elles pensent que cela détruirait leur propre mystère, mais c'est faux. Et toi, tu dis tout ce que tu penses. C'est merveilleux.
- Je crois qu'il vaut mieux le dire. Il y a déjà assez de mystères, et ces cachotteries n'augmentent en rien le plaisir. Maintenant la guerre est déclarée, et des tas de gens vont mourir, sans rien connaître parce qu'ils refusent de parler de sexe. C'est ridicule ! »
(« Marcel »)
Afficher en entierDe son portefeuille, elle sortit quelque chose qui ressemblait à un fin mouchoir. Elle l'ouvrit. Dessus, on avait peint un derrière de femme, dans une position qui permettait de voir parfaitement le sexe et, à côté, un pénis de même proportion. Elle tira sur le mouchoir, qui était élastique, et on avait alors l'impression que le derrière remuait ainsi que le pénis. Puis elle retourna le mouchoir : le pénis continuait à se soulever, mais, cette fois, il semblait pénétrer le sexe. Elle donna vie à cette image, par un mouvement régulier de ses mains. Je ris, mais cette vue m'excita et nous ne sommes jamais allés au café Wepler ; la fille m'emmena chez elle.
(« Marcel »)
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